Adepte des échecs, même si ce classique est toujours agréable, vous pouvez parfois vous lasser, surtout si vous terrassez toujours la/le même adversaire. Tom Norfolk avec Colour Chess + Lure, propose justement d’explorer davantage de pratiques que le jeu d’échecs de base. Et en marge de cette version physique, il existe une application gratuite.
Au travers de Colour Chess + Lure, c’est une immense panoplie de loisirs qui vient à nous, d’une manière déjà ludique lors de sa mise en place. Ses multiples jeux ne prennent ainsi pas place sur l’unique plateau des échecs, voire un retournable. Ni même sur plusieurs planches prêtes à jouer ou une unique capable d’accueillir plusieurs jeux. Au lieu de tout cela, l’on retrouve des pièces à assembler, pour préparer nos plateaux. Soit une dimension puzzle, que l’on apprécie beaucoup. Forcément par sa touche amusante à créer son aire de jeu. Mais surtout, car elle offre un immense éventail de possibilités.
Car c’est justement cet aspect construction, qui fait de Colour Chess + Lure une myriade de jeux en un. D’une part, avec tous ceux expliqués dans la règle de la boite. Mais également par bien d’autres, développés depuis par diverses personnes. Les indications de ceux-ci se trouvent sur le site officiel de DogEared Games. Et bien sûr, l’on peut confectionner les siens. Cette spécificité le rend évidemment encore plus attractif, puisque l’on sait que l’on détient une infinité de possibilités. Proposées par d’autres ou conçues de notre propre chef.
D’ailleurs si vous n’êtes pas très fortiches pour la création ou n’osez pas, voire ne désirez pas trop vous remuer les méninges, hormis durant une partie, vous pouvez simplement agrémenter votre jeu déjà tout fait, avec des tuiles différentes. Pour offrir un nouvel habillage. Notamment plus funky, avec toutes les couleurs que l’on nous propose. En revanche, si vous ne voulez rien de cela et juste jouer, ne vous inquiétez pas, le puzzle se fabrique très rapidement. Et les morceaux sont de suffisamment bonne qualité, pour que vous rangiez votre plateau posé sur un support (feuille, carton ou autre), sans qu’il ne se détache au moindre mouvement.
Nous vous ferons grâce de la version classique des échecs. Sachez tout de même que vous en trouverez les détails dans le manuel de Colour Chess + Lure. Heureusement, car l’on croise souvent des personnes avec des règles différentes. Au moins, vous mettrez tout le monde d’accord. Un savoir essentiel pour évoluer au premier des jeux : Colour Chess. Précisons que son but est de capturer le roi ennemi, puisque le fameux échec et mat n’existe pas dans cette variante. Les mouvements sont ainsi les mêmes que ceux que l’on connait déjà. Sauf que désormais après le tout premier tour de la partie, chaque joueuse/eur évoluera désormais 2 fois d’affilé. Hormis une contrainte qui l’en empêcherait.
Toutefois, l’on ne pourra bouger comme on le désire ou plutôt qui l’on désire. Le premier coup doit être réalisé sur la couleur identique, à celle sur laquelle votre opposant(e) vient de jouer. Tandis que le second doit s’effectuer avec un autre élément et sur une autre couleur. La réflexion n’en est que plus grande d’une part, mais peut à la fois la rendre plus rapide d’autre part. On peut très vite de cette manière se retrouver avec peu de choix, voire carrément bloqué(e). Dans ce cas, on perd son premier mouvement. Le second demandant l’utilisation d’un autre coloris, permet de s’assurer une moitié de tour dans la majorité des situations. Sauf si évidemment l’on est coincé(e) par des situations de jeu.
En jouant à Swarm, partir d’une case d’une certaine couleur, engendrera le déplacement des autres pièces qui figurent sur une identique. Plus l’on s’adaptera à ce jeu, plus l’on saura appréhender les futurs coups. Et ainsi analyser le passé, pour mieux anticiper l’avenir. Et si vous possédez 2 boites, vous pourrez même évoluer aux échecs à 4. Voilà pour ce qui n’est finalement qu’un échantillon de Colour Chess, tant l’on peut pousser le vice.
Passons désormais à Lure, un jeu avec ses propres spécificités. Tout d’abord, par des pièces aux pouvoirs qui changent, par rapport à nos habitudes. Là encore, Tom Norfolk délivre des règles que l’on peut prendre totalement en compte. Mais il indique que l’on peut tout autant les remuer, en rajouter… Dans ses suggestions pour nous pousser à voir au-delà, l’on retrouve la victoire si un pion atteint le bord de l’adversaire. Ou encore la capacité du cavalier à protéger les pièces adjacentes de toute capture.
Le but de Lure évolue également grandement, car si l’on peut s’accaparer le roi ennemi pour gagner, il ne s’agit du seul moyen. On l’emporte aussi automatiquement si notre roi, rejoint la base arrière de notre opposant(e). Si ces possibilités concluent la partie dès que l’évènement se déroule, tout au long du jeu, l’on glanera des points. Si l’on en accumule un certain nombre, l’on est déclaré(e) vainqueur(e). Pour ce faire, on pourra tout autant capturer des éléments adverses, qu’emmener les nôtres sur la dernière rangée de notre concurrent(e). Dans les 2 cas, les pièces en question sont retirées et offrent chacune un point à qui de droit.
Lure amène bien d’autres subtilités, comme les épées, capables de prendre une pièce située sur la ligne au-dessus. Tandis que les boucliers protègent de ces épées, les pièces qui leur sont adjacentes. Hormis le roi. Et cela ne vaut que pour la version basique. Les règles avancées agrémentent le jeu d’araignées ou encore de béliers. Ces derniers qui peuvent expulser une pièce.
Il reste une particularité, que pouvez enclencher ou non dans votre partie des divers jeux, y compris les échecs classiques. Selon si vous désirez ou non remuer les codes, voire augmenter la difficulté de la réflexion : les pièges ! Associés aux tuiles selon leur couleur, on peut en placer plus ou moins, de différentes sortes… L’atout construction des plateaux se retrouve pleinement dans cette phase. On peut ainsi n’en ajouter que quelques-uns ou en poser partout, juste en retournant la tuile du côté coloré ou classique.
Du rouge équivaut à la lave, qui brûlera quiconque veut y marcher, mais l’on peut tout de même sauter par-dessus. Tandis qu’une jaune représente le sable, au travers duquel l’on s’enfonce. Le vert offre lui un turbo, qui permet de jouer une fois supplémentaire avec cette pièce, voire d’enchainer avec un autre turbo si l’on en trouve un d’accessible. Une orange sert de tunnel, qui nous envoie sur une autre case du genre de son choix. Seulement si elle est libre ou si l’adversaire l’occupe. Qui dans ce cas, se fera prendre son élément. Et bien d’autres possibilités avec le reste des coloris. Tant par les premières propositions, que celles alternatives. Ce à quoi l’on peut inclure nos envies.
Nous le précisions précédemment, Colour Chess + Lure propose des tuiles suffisamment musclées pour tenir la route. Tant si l’on décide de conserver son double plateau durant un certain temps. Que si on les manipule fréquemment, pour varier les plaisirs. Les pièces elles circulaires avec le symbole du personnage ou de l’objet, n’ont forcément pas le charisme de ce que l’on peut posséder dans la majorité des jeux d’échecs. Mais l’on sait que le coût en aurait été tout autre et il ne s’agit vraiment là que d’un point visuel. En parlant visuel justement, même si ce n’est que facultatif par rapport à leur apport ludique, les cases colorées d’un ton très éclatant, ajoutent beaucoup de peps. On a l’impression d’un jeu vidéo de casse-tête ultra dynamique et à l’ambiance explosive.
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Conclusion
Adepte des échecs et d’autres jeux de réflexion, l’on se retrouve d’autant plus happé par Colour Chess + Lure. Celui-ci nous délivrant l’un des divertissements sur lequel l’on passe le plus temps, tout en y incluant des tas d’autres. Que l’on peut dynamiser selon son gré et même créer ses propres règles et plateaux.