Test du jeu de société Escape Box – Steampunk

Nouvel univers chez les escape games de 404 Editions, puisque cette fois Frédéric Dorne nous propose une Escape Box – Steampunk. De quoi tenter de compléter l’un des 3 scenarii à temps, sans avoir besoin de sortir d’une pièce, ni même de chez soi.

Escape Box – Steampunk

Pourtant, on ne peut que vous conseiller de complètement vous fondre dans le moule, afin d’en tirer une plus grandiose expérience. Car l’Escape Box – Steampunk nous place à bord d’un zeppelin, le Relempago ! Nul besoin d’en louer un ou au pire d’utiliser une montgolfière, pour y prendre part dans les cieux. Il suffit de se concentrer et l’effet huis-clos fonctionnera, bien que vous serez probablement dans un endroit que vous connaissez. Où vous vous sentez en sécurité, peut-être même chez vous d’ailleurs. Mais il en sera de même pour la majorité des invité(e)s a priori.

Problème, ce dirigeable a complètement pété une rustine, pour ne pas dire une durite, assassinant tout le monde sur son passage. En commençant par son équipage, qui n’est déjà plus qu’un lointain souvenir. Continuant à voguer dans les airs depuis, il n’est pas arrivé au bout de ses horreurs. Par le biais de robots qu’il commande, de la chair fraîche débarque à bord depuis des semaines. Cette fois, vous faites partie du lot, avec plus ou moins de soutiens à vos côtés. Selon combien vous serez de participant(e)s, sachant qu’une personne supplémentaire sera elle Maître(sse) du Jeu. Et vous guidera tout au long du scénario, que vous devrez accomplir en 60 minutes maximum. Étant donné que la/le MJ connaîtra les réponses, puisqu’elle/il cachera les indices et confirmera votre avancée, cette personne proscrite pour jouer le scénario en question, lors d’une prochaine partie.

Soit un point essentiel à connaitre. Tout comme ce que nous évoquions en introduction, à savoir que l’Escape Box – Steampunk permet de se lancer dans une triplette de scénarios (à la difficulté croissante). Cependant pas de n’importe quelle manière. Enfin les effectuer comme bon vous semble reste envisageable. Toutefois l’on ne peut que vous conseiller de procéder dans l’ordre établi. Sans nécessité de les enchaîner rapidement pour autant. Ni d’ailleurs que les mêmes personnes soient présentes. Mais l’on vous enjoint à les suivre un par un, tant ils proposent une véritable continuité. Frédéric Dorne engage une narration qui fait la différence, pour concrètement nous passionner. Au-delà même des mécaniques de jeu, qui servent à atteindre notre objectif final.

Sans trop vous en révéler sur l’histoire, aussi importante pour l’expérience, que pour le plaisir, apprenez que l’on se réveille dans une cellule, à bord de ce ballon automatisé. Un lieu néanmoins pas si lugubre, puisqu’il reprend les codes d’un salon victorien. Sûrement pour mieux nous endormir, mais l’on n’a pas le temps pour cela. L’on doit immédiatement rechercher des indices laissés par les anciens prisonniers. Afin d’éviter de subir le même sort qu’eux, en déverrouillant au plus vite la porte. La 2e partie nous mènera à la salle des machines, où l’on devra réussir à stopper le contrôle automatique du dirigeable. La conclusion nous embarque au poste de pilotage. Désormais l’on doit réussir à trouver sur le tas, comment atterrir en plus ou moins toute sécurité.

Ces multiples lieux seront par ailleurs retranscrits au sein de la réelle pièce où vous vous trouverez. Puisque la/le MJ y aura dissimulé au préalable les cartes requérant de l’être. Tandis qu’elle/il préparera celles visibles. Aux prisonnières/iers ensuite de dénicher des indices, notamment par le biais du journal de bord, comme précédemment précisé. Mais en fouillant bien et en résolvant des énigmes, des cartes pourront être débloquées. Offrant de nouvelles précisions. Et à ce propos, il est envisageable de modeler la difficulté de chaque histoire, selon la quantité d’énigmes que l’on peut changer. Et par conséquent, celle de cartes visibles. Ce qui est d’autant plus conseillé si vous êtes peu. Par exemple 2 personnes, en plus de la/du MJ, qui à moins d’être très fortes risquent d’être davantage en difficulté. Car comme généralement chez les escape games, les qualités des divers profils font notamment la force d’une équipe.

Escape Box – Steampunk

Sa cohésion également, puisqu’il s’agira de se concerter et de confier une unique réponse à la/au MJ, qui l’(in)validera selon les cas. Il faudra savoir se faire confiance et l’on remarquera qui rassemble et qui n’est pas suivi(e). Ce qui peut amener à un escadron désolidarisé, complètement symbolique d’un huis-clos. Faisant courir la bande à sa perte. Sauf si elle s’avère tout à coup capable d’une alchimie, qui la guidera vers la sortie. Les émotions ressenties durant l’Escape Box – Steampunk ne sont pas vaines et peuvent tout autant mener vers la joie collective après une situation éprouvante, qu’à la frustration issue d’une rivalité car l’on a choisi la réponse de tel(le) membre, qui s’est révélé(e) un échec.

Des joueuses et joueurs qui incarneront chacun(e) un(e) prisonnière/ier particulière/ier, bénéficiant d’une capacité propre. Madame Agnès travaillant dans la presse, est du genre bien informée et gagne en ce sens une carte indice avant même que la partie ne débute. Nous vous confions que l’on ne donnait qu’une seule réponse à une énigme et bien pas la savante Lady Norrington, qui elle peut enchaîner par une seconde. Pratique lors d’une hésitation. Le Baron du Lancashire octroie lui un indice sur une énigme non résolue. On vous laissera découvrir de votre propre chef les 3 autres protagonistes et le pouvoir de chaque. Ces différences sont on ne peut plus importantes lors d’une partie où l’on est moins de 6 capturé(e)s. Dans ce cas, soit l’on sélectionnera les personnages qui nous semblent les plus intéressants par rapport à leur spécificité. Soit on laissera le hasard déterminer.

Avant même de se lancer dans son aventure, l’Escape Box – Steampunk s’avère déjà une Gift Box, tant la boite révèle un riche contenu. Utile au niveau ludique vous l’aurez compris. Mais cela vaut également dans le plaisir des objets. Tout d’abord les livrets, avec un papier typique d’une qualité de roman qui renforce son identité et les cartes plastifiées. L’ensemble évoluant dans un univers visuel complètement dans l’ambiance. Avec des représentations de feuilles de carnets, de machines, de teintes pleinement steampunk… Tout est là pour que l’on puisse réellement se plonger dans cette atmosphère. Et plus encore grâce à la bande-son de Gilles Lombard à télécharger, qui nous accompagne tout au long de notre périple. Enfin, pour différencier les rôles des participant(e)s, l’on bénéficie de badges qui agrémentent le matériel de ce petit plus qui fait toujours plaisir.

Conclusion

Absorbant, grâce à un univers riche d’un trio de scénarii formant une histoire que l’on a plaisir à suivre et à vivre, l’Escape Box – Steampunk va au-delà du plaisir ludique. Qui est néanmoins tout aussi présent, avec une réflexion poussée et de la coopération, autour d’énigmes très variées. Bon point également pour la difficulté évolutive automatiquement entre les 3 parties, qui peut également être modifiée à notre guise. Utile pour s’adapter selon la quantité et le profil des participant(e)s.