Test du jeu de société Into the Black: Boarding Party

Le nouveau projet de James J Campbell et I Will Never Grow Up vient tout juste de voir sa campagne de financement participatif lancée. Mais avant de savoir si soutenir Into the Black: Boarding Party s’avère essentiel, reste à le découvrir en détail.

Into the Black: Boarding Party

La boite pourrait être trompeuse, étant donné qu’au cours d’Into the Black: Boarding Party ce n’est pas vers une conquête de l’espace que nous nous rendrons, mais vers celle d’un vaisseau fédéral, ceci en tant que pirates de l’espace. Cependant au-delà de ce but collectif, il s’agira d’également remplir un objectif personnel et c’est en accomplissant tout cela que la partie sera remportée. Attention toutefois, car si le moral de l’une ou l’un tombe à zéro ou si le nombre de tours joués dépasse les 24, il en sera fini de votre mission ! Mieux encore, car l’on adore ce genre de particularités, l’un(e) des participant(e)s pourra être un(e) traître/esse. Si elle ou il réussit ce qui lui est demandé, elle/il s’en sortira avec la victoire.

Évidemment on peut toujours s’arranger avec les règles, justement son créateur le conseille, afin de pouvoir adapter sa partie pour la rendre semi-coopérative ou chacun(e) pour soi, ceci jusqu’à 4 joueuses/eurs. Mais il est aussi possible d’y évoluer en solo, en retirant les buts personnels.

Into the Black: Boarding Party
On avance à tâtons selon les caractéristiques de son personnage sélectionné au hasard, au sein du vaisseau formé par les couloirs des carrés que l’on aura disposé. Celles-ci évoluant au fil des bonus récoltés dans les pièces du véhicule, offrant ainsi une dimension rôliste importante, grâce à une évolution constante des aventurières/iers. Ces dernières/iers devant à chaque tour déterminer 2 actions entre bouger, chercher, ainsi que tout ce qui concerne les objets, à savoir s’équiper/échanger ou bien les utiliser. Néanmoins à chaque tour le pire peut arriver, qu’il s’agisse d’un piège ou tout bonnement d’un membre de l’équipage fédéral engageant le combat face à vous. Les batailles, à l’instar des phases de recherche, se jouant via des jets de dés déterminés par ses capacités.

Into the Black: Boarding PartyUn nom tel qu’Into the Black: Boarding Party semble annoncer qu’il s’agira de la fête au plateau et d’une certaine manière, on peut affirmer que cela s’avère bel et bien le cas. Dans les faits, on ne dispose pas d’un grand plateau commun mais de carrés à faire suivre, en constituant un au final et montrant le cheminement de l’aventure. Sans omettre le petit plateau propre à chacun(e) et représentant un membre d’équipage. Aucun ne ressemblant à un autre, puisque l’on y retrouve une douzaine de personnages, avec pour chacun ses caractéristiques et ses habiletés, ainsi que la représentation visuelle d’une partie d’entre eux. On relèvera d’ailleurs la grande qualité de ces illustrations et l’on regrette au passage de ne pas en retrouver davantage sur les autres pièces, tant elles s’avèrent superbes. Mais c’est le jeu en lui-même qui veut cela, il ne peut donc s’agir d’un véritable problème, juste d’une envie égoïste de se faire plaisir en admirant toujours plus le travail de Jared Sanford (Sanford Illustrations).

Le contenu s’avère fourni en cartes, tant pour les actions, que les couloirs et les personnages. Le niveau d’impression est excellent et le toucher l’est tout autant, via une plastification classique, semi-rigide, ceci sous divers formats. Les jetons seront certainement bien meilleurs dans la version finale, toutefois on note la bonne idée de les rendre double concernant leur épaisseur dans cette édition preview. Les rendant ainsi largement au-dessus de la majorité des jetons que l’on retrouve dans le commerce. D’ailleurs ils sont bons en tant que tels, le seul souci étant pour l’instant le décalage existant entre leurs 2 parties associées, au lieu de jetons uniformes.

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Ceux en bois sont également très réussis, sans payer de mine visuellement pour les cubes pourpres, en revanche les bonhommes sont plutôt rigolos. Ceci au même titre que les 4 pions qui de base n’ont rien de particulier, mais s’avérant en fin de compte assez originaux via des bustes mignons, avec des têtes rondouillardes et des avant-bras changeant des pions en vrac jaune, vert, rouge et bleu que l’on connait depuis des dizaines d’années. On peut y voir une sorte de déclinaison, les rendant un peu plus humains. Néanmoins dommage que l’on ne possède pas physiquement les membres de notre équipage. Espérons qu’un objectif étendu du Kickstarter puisse débloquer cela, sans même avoir besoin d’incroyables figurines, juste des personnages cartonnés à glisser dans des supports.

Conclusion

Empli de surprises avec cette découverte au fur et à mesure du vaisseau, ainsi que celles amenées par les objectifs personnels, Into the Black: Boarding Party ne souffre d’aucune répétitivité, tout en bénéficiant d’un fort aspect coopératif, rôliste et d’une spécificité que l’on adore : la possibilité d’une traîtresse ou d’un traître.