Test du jeu de société Sauve Moutons

Un jeu de mots et des animaux, Sauve Moutons attire rien que de par son titre. Mais qu’en est-il concrètement du jeu de Michaël Rambeau et Bioviva ?

Sauve Moutons

Si l’on peut y évoluer en bergère/berger solitaire, Sauve Moutons propose également une agriculture solidaire. Le jeu permettant d’y prendre part jusqu’à 6, en véritable équipe. L’objectif étant de mener un maximum de moutons vers les pâturages, situés tout en haut du domaine. Mais la tâche ne s’avère pas de tout repos, puisque le loup compte bien les enlever. Sûrement afin de les compter, en vue de sa sieste. En en préservant davantage que lui, toutes les joueuses/eurs gagnent. Sinon, le loup l’emporte. De quoi pousser à créer un certain esprit collectif. Il existe toutefois une alternative. Un(e) participant(e) pouvant devenir le loup.

Sachez au préalable que le plateau en 3D de Sauve Moutons, prend la forme de la montagne sur laquelle crapahutent nos gentils amis. Au final, celui-ci comporte 12 cases, sur lesquels se déplacent les personnages. Précisons également d’emblée que cette spécificité, propose une originalité dans la réflexion. Le décor étant régulièrement pivoté afin d’analyser les diverses possibilités. Offrant en parallèle une notion de représentation dans l’espace. Atout indéniable pour chacun(e) et plus encore pour les personnes ayant du mal avec ce type de situations. Ainsi que l’apprentissage pour les plus jeunes.

Sauve Moutons

Lors de son tour, l’on sélectionne une carte moutons. Celles-ci étant toutes visibles, on détermine au préalable le mouvement que l’on désire effectuer. Cependant, chaque carte jouée sera ensuite mise de côté. On perdra donc en possibilités. Impossible d’imaginer une stratégie où l’on s’en sortirait constamment en pouvant bouger 3 moutons d’un coup par exemple. Il s’agit donc de réfléchir en amont et de garder quelques atouts bien spécifiques pour des phases où le loup deviendrait plus dangereux.

Justement, ce dernier possède sa pile de cartes. La joueuse/le joueur en cours concluant son passage, en tirant celle du dessus, puis en effectuant l’action. Le loup ne détient lui qu’un déplacement, mais aux diverses directions, qui le fait avancer d’une case. Toutefois, il vient aussi avec une panoplie de capacités. Le loup déguisé est l’une des plus amusantes et plus efficaces. Celui-ci s’y fait passer pour un mouton. De quoi lui permettre d’emmener l’animal, tout en prenant sa place sur l’aire de jeu.

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Mais il peut également connaitre un contretemps via sa propre pioche. Comme avec la carte mouton évadé. Qui retire un mouton de son garde-manger. Il ne faut pas non plus que les moutons crient « bêêêlle victoire » trop tôt. D’autres éléments peuvent en effet sortir un mouton de la prairie, voire rapidement ramener celui à la position la plus élevée sur la montagne, directement dans la planque du loup. En somme, de nombreux retournements.

Même le berger y contribue, par sa présence chez la pile moutons. Celui-ci pouvant être bougé où on le désire, si l’on sélectionne sa carte. Capable de protéger les moutons, on n’hésite pas à s’en servir si l’on remarque que le loup est proche de plusieurs de nos amis par exemple. Néanmoins, il connait des faiblesses. Ne pouvant rien faire face au loup déguisé notamment. On retrouve donc de nombreuses subtilités, qui permettent de constamment renouveler le cheminement des parties. Les surprises survenant régulièrement, les parties évitent ainsi d’être courtes. Si bien que dès que l’on ne dispose plus de cartes moutons, on les réunit à nouveau. Ce qui relance toutes les possibilités de déplacements. Il en va de même à propos de la pioche du loup, dès qu’elle sera vide.

Nous évoquions une variante de la règle de base. Vous savez déjà qu’elle permet à l’un(e) d’incarner le loup. Cette fois l’autre/les autres concurrent[(e)s] ne tirent pas de cartes dans sa pioche. Celle/celui qui endosse ce rôle, prend les 2 du haut sélectionne laquelle jouer. Les 2 partent ensuite à la défausse. Nous avons relevé les caractéristiques du berger dans la première manière de jouer. Et bien cette fois, il devient beaucoup plus fort. Désormais aussi capable de protéger les moutons du loup déguisé et de l’éclair.

Sauve Moutons

Forcément Sauve Moutons accroche le regard dès que l’on aperçoit son contenu. La montagne de 33 cm à construire, facilement n’ayez crainte, donne immédiatement envie ! Le matériel est solide et l’on n’a donc pas peur de le manipuler, de fréquemment le ranger, le sortir… Ni même d’y faire avancer les figurines. Ces dernières en bois, très réussis. Davantage encore en ce qui concerne les moutons et le loup. Celles-ci reflétant réellement la forme des animaux et n’étant pas de simples pions.

Les cartes bénéficient elles souvent d’illustrations rigolotes signées Gaëlle Maisonneuve. De quoi insuffler une véritable identité à Sauve Moutons, puisque l’on s’attache d’autant plus aux personnages et aux situations. Ce qui s’approfondit de par la structure elle aussi très imagée. On y retrouve des tons et formes possédant une grande douceur. Le tout qui s’amalgame à un humour constamment présent là aussi. Il n’y a qu’à voir les moutons en train de prendre la pose, au travers d’une pyramide de cheerleaders.

Sauve Moutons

Conclusion

En proposant une grande variété d’approches stratégiques et de rebondissements, Sauve Moutons est aussi intéressant à jouer par ses différentes options, que par sa non répétitivité. Ce qui s’accroît avec sa variante, apportant une dimension tactique du côté du loup. Et l’on ne pourra passer outre son contenu physique. Avec une montagne en 3D originale, donnant forcément davantage envie de se pencher dessus, qu’un plateau classique.