Son Kickstarter s’étant déroulé sans encombre l’an passé, Wisdom of Solomon de Philip duBarry est désormais disponible pour le monde entier via Funhill Games. Et donc plus uniquement pour celles et ceux l’ayant financé.
Tout se passe plutôt bien pour le roi Solomon (Salomon si vous désirez localiser les noms) depuis qu’il règne sur Israël. Les frontières du territoire sont même étendues, des forteresses et des routes établies… Tandis que le commerce est fructueux. Le roi a également conçu le Temple de Jérusalem, un lieu doré et adoré depuis des centaines d’années. Et c’est là que vous pensez que tout va craquer. Ou encore que l’on devra fomenter un plan pour s’accaparer le pouvoir. Il n’en est rien ! Wisdom of Solomon vous fait incarner des gouverneurs, qui travaillent pour Solomon. Le but s’avère de faire perdurer cet âge d’or et même de le rendre plus grand. Celle ou celui qui recevra le plus de faveurs, sera couronné(e) vainqueur(e).
Pour en arriver là, il s’agira d’envoyer aux endroits adéquats notre main d’œuvre, afin de faire fructifier le royaume. On évolue ainsi chacun notre tour, dans le but de récolter des ressources. Une demi-douzaine de personnages et de lieux, servent pour y envoyer nos travailleurs. En effet, on mêle les gens et les endroits dans Wisdom of Solomon. On retrouve le Marchand, le Trader, le Contremaître, le Lévite, la Place Sacrée aux Bonus et enfin les Terres d’Israël.
Le marchant gère lui le marché, composé de 5 zones. Où l’on peut acheter et vendre de la nourriture, du bois, du cuivre, de la pierre et de l’or. Lorsque l’on se trouvera dans cette situation, on pourra agir 3 fois. Peu importe s’il s’agit d’achats, de ventes ou d’un mix des 2. Voire d’une revente directe. Vous venez d’acheter du bois pas cher et il y a possibilité de le revendre à un bon prix ? N’hésitez pas. Le trader permet d’échanger une de ses ressources, contre 2 autres du stock. Soit enfin un trader intéressant. Il n’est toutefois pas permis de donner une ressource et d’en recevoir une ou 2 du même type. Impossible donc si par exemple l’on organise un titanesque dépôt de cuivre, d’en transmettre un pour en glaner 2. Ou au pire d’en récupérer un et donc de ne pas en perdre.
Chez le contremaître, l’on aura l’occasion de financer de nouvelles constructions. Atouts essentiels à bien des égards. Ceux-ci peuvent déjà vous permettre de facilement glaner de nouvelles ressources et faveurs. Mais ils développent également votre réseau. En positionnant des routes et demeures, vous pourrez aisément vous déplacer dans tout le territoire pour collecter ce que vous désirez.
Via le lévite, on obtiendra une tuile de temple. Ce qui permet de bâtir ce dernier. Le compléter est l’une des voies pour finir la partie, sans signifier qu’on l’emporte. L’autre méthode est que les concurrent(e)s aient placé toutes leurs maisons. Chacune de ces tuiles possède une valeur de faveur. Encore faut-il pouvoir en financer. Soit contre un trio de ressources avec une de nourriture, une de pierre et une de bois. Soit en échange d’une de cuivre et une d’or. Ce à quoi s’ajoute(nt) une ressource de son choix, par travailleur sur la zone du lévite avant ce tour. Cela peut donc revenir cher.
Si dans Wisdom of Solomon une année prend fin suite au positionnement de tous ses travailleurs, on peut également accélérer le processus par la Place Sacrée aux Bonus. On y emmènera notre dernière unité (ou plus) de l’année, afin de récupérer un extra : une carte Fortune (chance) qui aura bien des manières de vous aider. Ou encore bénéficier d’une ressource. Voire plus amusant : recevoir la moitié des ressources de chaque adversaire qui en détient au moins 7. Du coup si une personne en a 7, on en coupe une ? Aucune indication à ce propos. Cependant si l’on passe par cette place, l’année arrive directement à son terme pour nous et l’on doit attendre que l’autre/les autres finissent la leur. Avant que tout le monde ne reprenne ses employés pour une nouvelle année.
Il est possible de voyager au-delà des sentiers battus, en explorant les Terres d’Israël. Y placer un travailleur permet de s’octroyer des ressources. Mais si l’on a l’opportunité d’y installer des bâtisses, le résultat sera meilleur. Davantage encore si l’on relie les lieux par des routes. Ainsi ce n’est pas juste la ressource de telle parcelle que l’on gagnera, mais toutes celles des endroits connectés. Sauf si bien sûr l’on vous met des bâtons dans les roues en plaçant un travailleur de l’opposition, qui empêche automatiquement de prendre la ressource du lieu où il se trouve.
Quand le jeu se termine d’une des façons évoquées, l’on compte notre quantité de faveurs. Tant via nos marqueurs du marché, que par celles inscrites sur les tuiles du temple en notre possession. Mais aussi via les cartes Fortune non jouées, offrant 2 faveurs chacune.
Dans l’éventualité où vous ne connaitriez pas ou peu l’Israël d’époque, Wisdom of Solomon s’avère instructif grâce à son plateau. On y retrouve ainsi les diverses zones, dans un ton plutôt doux, même s’il représente essentiellement du sable. Tim Baron et Matthew Ebisch privilégient nous transmettre un soleil bienfaiteur, plutôt qu’une chaleur aride. Ainsi qu’une certaine légèreté au travers des cartes de personnages croisés. Comme cette commerçante à qui l’on ne pourra rien refuser. Ou encore un bûcheron qui n’a même pas besoin de nous dire quel est son métier.
Conclusion
Les jeux de collecte de ressources sont nombreux et Wisdom of Solomon a le bon ton de se démarquer par son thème. Ce à quoi s’ajoutent ce que l’on demande toujours : de nombreuses mécaniques, qui permettent de plancher sur de multiples stratégies.