Test de Travis Strikes Again: No More Heroes (Nintendo Switch)

Suda 51 portant depuis peu plus que jamais bien son pseudonyme par rapport à son âge, l’arrivée de Travis Strikes Again: No More Heroes tombe à pic. Un jeu qui va à nouveau trancher son public. Entre la partie qui va adorer et celle où vont se mêler circonspection et plus.

Travis Strikes Again: No More Heroes

Otaku’teau de samouraï

Travis Touchdown pensait se la couler douce, après des NMH déjà bien sanglants. Pouvoir vivre sa vie d’otaku tranquille dans sa caravane, comme vous en rêvez forcément si vous lisez ces lignes. Malheureusement pour lui, Bad Man ne l’entend pas de cette oreille. Le paternel de Bad Girl, l’ancienne adversaire de notre héros, désire en découdre. Vous pensez alors connaitre la suite de Travis Strikes Again: No More Heroes, mais il n’en est rien. Retournement de situation. Puisque les 2 sont projetés dans la Death Drive Mk II. Console fonctionnant grâce aux mystiques Death Balls. Parait-il qu’en réunissant les six, comme à chaque fois que l’on rassemble des boules magiques, l’on peut voir exaucé un de ses souhaits. Sortir de cette machine ne serait pas mal comme vœux… Mais cela ne sera pas de tout repos.

Travis Strikes Again: No More Heroes

Dans notre monde à nous

Sur le papier, l’originalité de Travis Strikes Again: No More Heroes est la variété des mondes de jeu, au sein desquels l’on doit se plonger. Oui, les mondes, pas les modes. Enfin plus exactement, il s’agit des 2 à la fois. Puisque l’univers dans lequel notre duo se retrouve, est constitué de plusieurs jeux vidéo à compléter. Compléter dans les 2 sens d’ailleurs. Puisqu’il faut autant finir l’expérience, que venir à bout des bugs. Ah ces programmeuses/eurs ne terminant pas leurs jeux, les rendant inutilisables pour le public. Au cas où, nous soulignons qu’il s’agit de bugs volontaires, qui font partie de l’aventure. Seconde précision, on peut incarner les 2 protagonistes. Y compris à 2 joueuses/eurs, ce qui galvanise l’intérêt.

On navigue ainsi dans des mondes, avec chacun son propre genre vidéo-ludique. Ne vous emballez pas. On ne transite pas d’un JDR au tour par tour, à une simulation de pétanque, en passant par un jeu de tir et tutti quanti. Globalement, l’identité action de No More Heroes reste ancrée dans toutes les expériences à vivre. Heureusement pour les fans de la première heure d’ailleurs. Si l’on avait totalement changé de voie, cela aurait trop dérouté le parterre d’accros des productions de l’auteur.

Néanmoins les mélanges des genres arrivent à nous apporter quelque chose, même lorsque l’on a l’habitude de profondément toucher à tous les styles de jeux. Ce qui n’est donc pas anecdotique. On apprécie beaucoup la facette réflexion, sous une forme horrifique originale qui plus est. Mais l’on également droit à un aspect course, de la plateforme… Mais comme évoqué, toujours dans une atmosphère beat’em all grandiloquente. On défoncera à tout-va, ce qui nous octroiera la possibilité de glaner de nouvelles attaques. Mais également d’améliorer sa puissance, sa santé… Tout en récoltant des informations, des cartouches de jeux et suivre le scénario. Ce qui fait réellement partie du système de jeu, tel un visual novel.

Travis Strikes Again: No More Heroes

7 salles 7 ambiances

Via son principe de mondes très différents, l’aventure nous délivre un vaste panel d’univers graphiques. Angles de vue, approches graphiques et un level design changeant de jeu en jeu. Plus réaliste de dessus, vert et noir de face pour une conversation (vous saisissez les références ?) fixe, rétro futuriste… Travis Strikes Again: No More Heroes est un véritable pot-pourri du JV.

Tant de par sa volonté de plonger dans des saveurs des années 80, qu’en les mêlant au médium actuel. Avec des T-shirts à collectionner en lien avec des jeux indépendants. Ou encore des dialogues et détails en rapport avec le milieu. Hommage à sa passion ou facilité, il faut être dans la tête de Goichi Suda pour le savoir. La seule chose sûre, est que tout s’amalgame comme il se doit pour qu’il en ressorte un bon jeu. Et non un amas de références et plagiats, comme l’on en croise sans discontinuer depuis quelques années. Et puis l’on sauvegarde en allant aux commodités.

Travis Strikes Again: No More Heroes

Conclusion

Original avec ses divers mondes, renouvelant l’action frénétique en l’agrément d’autres sortes de mécaniques, Travis Strikes Again: No More Heroes mérite notre intérêt. Avec en plus un scénario très présent et empli d’humour, qui frappe dans le médium vidéo-ludique.

Plus :

  • Divers systèmes de jeu
  • Multiples designs des niveaux
  • Cohérence de l’univers avec ses références
  • Jouable à 2

Moins :

  • Même si l’on retrouve plusieurs approches l’action prend le dessus
  • Avec cette variété originale, aurait pu être plus long

Note : 3,5/5