Test de Monster Hunter: World (PS4)

Après avoir largement fait ses preuves au Japon et en Asie, où les précédents épisodes de la saga Monster Hunter se sont écoulés à plus de 45 millions d’exemplaires, Capcom a décidé de franchir un pas supplémentaire avec le volet Monster Hunter World, en adaptant légèrement sa recette pour la rendre plus digeste et plus accessible à un public occidental. Voyons si le paris est réussi pour un jeu qui a d’ores et déjà marqué ce début d’année 2018.

Monster Hunter: World

Vous l’avez donc deviné, Monster Hunter World ne m’a pas laissé indifférent. Et pourtant, quelques semaines avant sa sortie je n’envisageais pas du tout d’y jouer. Mais les derniers trailers de lancement et le calendrier dégagé de ce début d’année m’ont convaincu de donner sa chance au jeu. Quelques semaines plus tard et après plus de 80 heures de jeu me voilà complètement addict, et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Je ne suis d’ailleurs pas le seul puisqu’aux dernières nouvelles Monster Hunter World s’est écoulé à plus de 6 millions d’exemplaires. Le paris est donc largement gagné pour Capcom qui a su convaincre bien au-delà de son public habituel. Mais alors pourquoi ce plébiscite et à qui s’adresse le jeu ? Je vais tâcher d’y répondre dans la suite de ce test.

[amazon_link asins=’B0732T5KD4,B076DBCVZ2,B079MT234F’ template=’ProductCarousel’ store=’geek0a16-21′ marketplace=’FR’ link_id=’57c635e4-1bad-11e8-9edf-c3b5cf8d8ac0′]

Mais revenons d’abord aux présentations. On peut définir Monster Hunter World de façon très synthétique comme un boss rush, avec de très nombreux éléments de RPG qui donnent un enrobage conséquent au jeu. On y incarne un(e) chasseur(se) de monstres qui fait partie d’une expédition en charge d’explorer le Nouveau Monde, et d’en savoir plus sur la mystérieuse migration des Anciens Dragons. Tout ce joli monde également composé de botanistes, zoologistes, navigateurs et forgerons forme la commission dont le camp de base de trouve à Astera, véritable hub du jeu.

Monster Hunter: World

La suite est une succession de missions faisant avancer l’histoire, et de défis et autres expéditions qui, à l’instar de missions secondaires, vise à amasser plus de loot et approfondir sa connaissance des monstres. Car oui Monster Hunter World met en pratique de façon assez remarquable le cercle vertueux qui consiste à : découvrir un nouveau monstre, le tuer ou le capturer, looter un maximum de matériaux sur le monstre, forger de nouvelles armures et de nouvelles armes plus puissantes, et ainsi de suite…

Bien entendu tout ceci ne se fera pas du premier coup et il faudra plusieurs tentatives pour looter une quantité suffisante de matériaux, ou pour mettre la main sur cette fameuse partie rare du monstre nécessaire pour compléter une armure. Jusqu’ici rien de bien original pour un RPG, mais Monster Hunter World va bien plus loin…

Monster Hunter: World

Beaucoup on déclaré que Capcom a tout fait pour simplifier le jeu. C’est sans doute vrai au niveau de l’interface graphique et des menus, mais je pense que la volonté première a été de rendre MHW compatible avec le marché occidental où ses ventes restaient jusque là anecdotiques. Si vous n’êtes pas familier avec la licence sachez donc que le jeu reste malgré tout complexe et qu’il vous demandera un certain investissement et beaucoup de curiosité pour acquérir les bons réflexes, et comprendre les différents mécanismes de base, sans parler de tout le vocabulaire à assimiler.

Une fois ces notions acquises on pourra petit à petit approfondir sa connaissance de jeu et explorer des fonctionnalités avancées comme les amulettes, les talents, les potions, les capes, les buffs, les repas, les couronnes, les médaillons, les quêtes, les livraisons, ou tout simplement les 14 armes disponibles… Vous êtes prévenu, Monster Hunter World n’est pas à mettre entre toutes les mains !

Monster Hunter: World

Heureusement, face à cette complexité et au défi que peuvent représenter certaines missions, il sera possible de former équipe avec d’autres joueurs (jusqu’à 4) en lançant une fusée de détresse en pleine partie pour affronter en groupe un ou plusieurs monstres. La difficulté est alors relevée automatiquement par le jeu pour proposer un challenge intéressant, et l’argent récolté se retrouve divisé entre les joueurs du groupe. Quand bien même, c’est selon moi le mode de jeu le plus divertissant, surtout si on arrive à former une équipe avec ses amis et qu’on communique à l’oral pour coordonner ses actions.

Il ne sera toutefois pas aisé de se retrouver dans cette configuration car, et c’est le principal reproche que je fais au jeu, le mode multi est loin d’être intuitif ou ergonomique. On est ainsi positionné par défaut à chaque démarrage du jeu dans une session de 16 joueurs random. Le plus simple est alors de former un clan avec ses amis, mais pour y arriver il faut tout d’abord se retrouver dans une même session, ce qui demande aux autres joueurs de se déconnecter de leur session active, etc… Bref ça manque de fluidité dans la mise en place, mais le résultat final, à savoir les quêtes réalisées en multi, est quant à lui une réussite.

Conclusion

Monster Hunter World est un jeu d’une incroyable profondeur. Le fruit d’une saga qui accumule presque 15 années de développement et de mécaniques de gameplay. Il en résulte un jeu très riche et généreux qui demandera un certain investissement pour en saisir toutes les subtilités. Une fois cette étape dépassée on se retrouve aux commandes d’un jeu incroyablement addictif et très amusant à jouer, surtout entre amis. Une mention spéciale à la diversité exceptionnelle des armures, des armes et surtout des monstres.

Plus :

  • Extraordinaire variété des armures et des monstres
  • Le fun omniprésent en multi
  • La profondeur du jeu et de son univers

Moins :

  • De nombreuses mécaniques de gameplay pas évidentes à assimiler
  • Impossibilité de faire pause, y compris en solo !

Note : 4,5/5