Les plus pirates d’entre vous connaissent sûrement la phrase Dead Men Tell No Tales. Les cinéphiles de qualité en revanche, ne songeront à ma jumelle Keira Knightley. Si jamais vous avez quand même cette référence, précisons d’emblée qu’il ne s’agit d’un film dans cet article. Mais bien du jeu coopératif de Kane Klenko édité par Minion Games.
Ajoutons également que cette critique porte sur la version commerciale originelle de Dead Men Tell No Tales. Le jeu ayant connu un financement participatif dont celle-ci découle. On ne prend donc pas encore en compte l’extension avec ses figurines.
Comme toute et tout pirate qui se respecte, votre objectif sera de ramener le butin sur lequel vous avez des vues. Et pas n’importe lequel, celui du Skelit’s Revenge. Habituellement les bateaux fantômes ont la côte. Ici, l’on croise des squelettes à la place, tandis que le vaisseau est rongé par les flammes. Il s’agira de savoir rapporter autant de trésors que demandés, tout en faisant face à ces menaces et bien d’autres.
En effet, les pièges sont nombreux dans Dead Men Tell No Tales. La condition de victoire est simple comme vous l’aurez compris. En revanche, des tas de subtilités existent pour ruiner vos espoirs. Nous vous avons confié en préambule qu’il s’agit d’un jeu coopératif. Précisons que l’on peut y prendre part de 2 à 5 joueuses/ joueurs. Justement, cette camaraderie est essentielle, puisque si ne serait-ce que l’un(e) venait à être éliminé(e), la chasse aux trésors serait perdue.
Parmi les autres règles, il faudra également rapporter les biens désirés avant la septième explosion au sein du navire. Ou bien encore surveiller sa fatigue, sans quoi cela en serait fini de vous. Idem si vous chutez face au courroux de vos ennemis squelettiques. Et il en reste encore. La présence de ces variantes est possible grâce à la palette d’approches du système de jeu. Chaque membre peut effectuer 5 actions par tour. Hormis une, capable d’en réaliser 6. Néanmoins, il sera rarement possible d’en arriver jusque-là.
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Ces actions réalisées grâce à des cartes, permettent d’obtenir certaines habiletés, influer sur les mouvements des squelettes ennemis, batailler face à l’équipage adverse ou contre le feu, récolter un objet, marcher ou encore courir. Ce qui peut coûter beaucoup de points de fatigue. Si vous en cumulez 16, c’est perdu. De quoi évoluer avec parcimonie. Il sera bien sûr possible de diminuer cet état, en usant de l’action repos.
Mais ce n’est pas tout, chaque mécanique de Dead Men Tell No Tales accentue considérablement le panel des possibilités et de la rejouabilité. Ne serait-ce que le plateau de jeu, pouvant changer à chaque début de partie. Puisqu’en plus des tuiles fixes, toutes et tous les joueuses/eurs en posent respectivement 2 au départ. Ces dernières représentent des pans du vaisseau en train de brûler. Une indication chiffrée permet de savoir où la pièce en est, par rapport à son explosion. Ce qui arrive si les actions effectuées la font monter à 6. Voir si une réaction en chaîne (attention aux barils) s’en mêle. Un tel événement empêchant d’y accéder jusqu’au terme de la partie. Soit potentiellement des trésors irrécupérables. Cette donnée évolutive impacte également directement votre avancée totale, puisque forçant à des détours.
Avec tout ce que l’on vient d’évoquer, vous savez déjà que la boite contient un matériel fourni. Bonne nouvelle, celui-ci est de haute-qualité tant dans les matières, que le rendu visuel. Mettant notamment en valeur les illustrations de Chris Ostrowski. Les cartes à l’ambiance de piraterie s’avèrent particulièrement attirantes. On retrouve en sus de nombreux pions en bois. Tant pour nos personnages plutôt rigolos, que les têtes de squelettes avec leur symbolique cache-œil. Même les dés de Dead Men Tell No Tales servant de marqueurs, possèdent leur saveur en plein dans le ton. On les croyait simples en les voyant au verso du coffret. En fait, les coloris jaune et rouge ont été finement travaillés, pour s’accorder aux flammes des tuiles.
Conclusion
En proposant autant de voies, tant dans ses mécaniques, que dans ses règles pouvant faire perdre, Dead Men Tell No Tales s’avère d’une richesse plus grande que celle des trésors à récupérer.