Plutôt que d’espérer croiser Nessie en Écosse, le jeu du même nom développé par Jens-Peter Schliemann et Bernhard Weber, nous propose de partir dans sa fameuse quête photographique. Celle qui prouvera son existence.
Le Loch Ness est empli de mystères, dont le plus grand semble s’avérer Nessie. Cette légendaire ou réelle créature, que tout le monde tente de capturer. D’un côté de manière particulièrement méchante. De l’autre, juste par une capture photographique. Parfois avec un but financier derrière. Parfois juste par pur plaisir de découvrir un sympathique animal et à la fois une merveille du monde. Comme cela est le cas dans ce jeu.
Cependant, le plus grand atout mystérieux du lac n’est-il pas le brouillard l’enrobant ? Celui qui a fait croire à tant de personnes qu’elles avaient vu Nessie. Il faudra donc faire avec ce dernier, pour dépatouiller tout ce dont regorge cette eau. En vue d’être la/le première/ier à rassembler en 6 clichés, toutes les parties de son corps.
La mise en place brouille justement les pistes. On mettra ainsi dans le lac, des jetons qui correspondent aux habitants du lac ou à de simples bulles. Voire à des parties de Nessie. Puis l’on recouvre les ouvertures par des tuiles Lac, avant de secouer l’ensemble. Impossible de cette manière de tricher. Mais en plus, cela risque de voir des jetons se retrouver les uns sur les autres. Ce qui rendra plus délicate l’exploration. Cette dernière à effectuer avec sa/son plongeuse/eur. Plus exactement l’on déplace son pion plongeuse/eur, que l’on appelle affectueusement piongeuse/eur, sur le lac, mais l’on plonge avec nos doigts.
Avant d’en arriver là, sachez que lors de son tour, l’on peut directement plonger à l’endroit sur lequel on se situe. Ou bien bouger sur une tuile adjacente et plonger immédiatement en ce lieu. Voire aller à la place de son choix, mais cette fois il sera impossible de plonger dans la foulée. Vous devrez éventuellement attendre la manche suivante. Mais peut-être ne désirez-vous pas vous y engouffrez ? Puisqu’il peut aussi s’agir d’un rapprochement, afin d’atteindre une tuile adjacente à la prochaine occasion. Mais pour le moment inaccessible car quelqu’un s’y trouve. Vous l’aurez compris, un(e) seul(e) plongueuse/eur par case.
Si l’on décide de plonger, on retire la tuile Lac d’où l’on se trouve et l’on analyse la situation des jetons découverts. Ceux entièrement visibles seront effectifs. Dans le cas où y figure un « morceau » de Nessie, on prend, en dehors du lac, une pièce carré correspondant à l’image du jeton. Et on la place sur son appareil photo. Les jetons dans le lac eux y restent. Qu’ils montrent Nessie, d’autres animaux ou des bulles. Mais si davantage de jetons sont visibles dans leur intégralité, tous doivent être pris en compte lors de ce tour. S’il s’agit de petits poissons, de coquillages, de plantes aquatiques ou de bulles, il ne se passe rien. Alors qu’un poisson-chance délivre un tour bonus.
D’autres découvertes auront des effets. D’ailleurs à ce propos, bien que l’on adapte de notre propre chef certaines règles à tous les jeux, selon les personnes nous entourant. On a plaisir à voir qu’ici les créateurs suggèrent directement ces possibilités. Ce qui démontre toujours un esprit d’ouverture. En l’occurrence ici, cela concerne les jetons représentant des animaux de la même couleur que Nessie. Il faut s’avérer vigilant(e) pour ne pas se faire duper par le brouillard… On y distingue notamment un coquillage d’un second type. Ainsi qu’une tortue, un calamar, un gros poisson, un crabe et une tête de poisson. Cette dernière ressemblant fortement à l’entité recherchée.
Chacun de cette demi-douzaine d’êtres vient donc avec un effet, que l’on peut au préalable choisir d’instaurer ou non. Que ce soit pour les 6 ou seulement certains. Sans tout vous révéler, car il faut bien conserver de la surprise, l’un pourra permettre d’échanger la position de 2 plongeuses/eurs. Tandis qu’un autre fera perdre à la/au photographe la/le mieux fourni(e), un de ses clichés, à transmettre à celle/celui qui en détient le moins. Un troisième offrira lui une secousse de la boite. De quoi perturber les joueuses/eurs pensant savoir où se trouvait désormais telle pièce. Ce qui vient probablement d’être chamboulé.
Des informations à récolter à chaque plongée de quiconque. Car au-delà des jetons visibles entièrement nous le rappelons, il sera envisageable de déplacer ceux seulement visibles partiellement. Ceci sous le plateau lac, via ses doigts et/ou ses ongles. Attention, sans secouer ni bouger la boite. Ce qui agrémente le jeu d’une pêche, où il s’agit d’être délicat(e). Suite à une recherche, l’on dévie tous les jetons visibles par le trou en question, afin que plus un seul ne puisse être distinguable. Un bon moyen de feinter, pour éviter qu’un(e) adversaire aille directement chercher juste à-côté quelque chose qui l’intéresse. Mais les secousses sont proscrites pour cette séquence nettoyage de l’eau.
La boite avec le lac possède une grande attractivité. La conception est aussi accrocheuse au niveau ludique, avec la visibilité partielle des éléments, les surprises au fil du déplacement des jetons, la pêche…, que jolie visuellement. Nessie est en plus si mignon que l’on a envie de reconstituer sa photo. D’ailleurs toutes les illustrations de Sergei Kardakov font dans le très mignon. Tandis que l’on a droit à des plongeuses/eurs en bois, sous 4 quatre coloris différents. Qualité indéniable dans la matière de ces pions, dont l’on adore encore plus l’originalité de la forme. Peut-être en possédiez-vous déjà de ce genre, mais il y a peu de chances.
Conclusion
01Très amusant et concerné par la nature, avec sa possibilité de pêcher mais pas de conserver, on apprécie grandement l’approche de Nessie. Un jeu capable de s’adapter aux divers publics, avec des effets qui peuvent dynamiser les parties comme bon nous semble.