La série débutée en 1994, arrivée quelques années plus tard en France grâce à Haim Saban et son équipe, a beau s’être arrêtée en 2004, son succès ne désemplit pas. Grâce à ses rediffusions sur de multiples chaînes, dont actuellement Série Club. Les fans doivent donc être ravi(e)s du débarquement en trombe de plusieurs produits de l’une des sitcoms les plus marquantes. Toutefois loin derrière Paradis d’enfer, avec Véronika Loubry. Parmi ces sorties, l’on en retrouve 2 chez 404 Éditions, dont l’Escape Box Friends de Valérie Cluzel.
Comme tout Escape Game, ce dernier vous demandera d’accomplir certains objectifs, afin de vous extirper d’une pièce. Évidemment, cela est encore mieux si vous louez 2 habitats à New York et avez à disposition un Central Perk dans votre logis ou proche de chez vous. Afin de pleinement vivre l’expérience. Vous n’avez point de tels endroits sous la main ? Qu’à cela ne tienne, n’importe quel autre conviendra. Ceci pour que les 2 à 6 ami(e)s, s’échappent en 60 minutes maximum. Toutefois si vous êtes en petit commité, 2 ou 3 surtout, allongez un peu la durée. Voire facilitez la partie du côté de la/du maître(sse) de jeu, en laissant certaines cartes visibles, alors qu’elles sont habituellement cachées et à dénicher. Sans oublier celles à gagner en résolvant des énigmes..
D’ailleurs à propos de la simplification, l’on dispose de nombreux moyens de soutenir ou non l’assemblée. La révélation de cartes certes, mais également des aides à confier. Sans omettre que dans ce jeu, l’on peut à sa guise consulter des documents sur place, Internet… Contrairement à l’Escape Box Risk, où un seul protagoniste en était capable.
Rebondissons sur les protagonistes, en évoquant ceux ici présents. Ce qui s’avère son point faible, puisqu’en voyant Escape Box Friends, l’on se dit super, l’on incarnera chacun(e) un des 6 rôles principaux. Et comme cette collection délivre toujours autant de badges pour signaler qui l’on est, l’on aura droit à des accessoires avec pour chacun un prénom inscrit : Monica, Rachel, Phoebe, Chandler, Joey et Ross. Malheureusement pas du tout ! L’on a en guise de références, un trait de caractère définissant chaque personnage. Ce sextet de rôles, nous offrant divers atouts. Entre la possibilité d’obtenir un indice, voir une carte avant qu’elle ne soit planquée et ainsi profiter de la connaissance d’un élément avant de lancer dans la recherche, pouvoir enchaîner 2 réponses d’affilé sur une énigme alors que cela est sinon interdit…
Les mécaniques bien huilées de la gamme, se retrouvent dans les grandes largeurs. En somme, la/le MJ dissimule dans une ou des pièces préétablies, des cartes. Sur lesquelles figurent des aides pour trouver les réponses aux défis. Entre citations, codes, explications de situations… La variété est riche. D’ailleurs, l’on se demandait ce qu’irait chercher l’autrice comme éléments pour un tel jeu, par rapport à cette série. Force est de constater qu’il y avait de quoi faire et que l’imagination est là.
Au même titre que chaque scénario. Trois disponibles, montant progressivement la difficulté. On ne va nullement les défleurir, puisqu’ils font partie intégrante de l’expérience. D’ailleurs, les Friends que vous serez, ne pourront accéder au livret les contenant. La/le MJ vous les contera, au fil de votre avancée. Et à propos de ce poste, sachez que de notre côté, la personne se nomme tout au long de la partie Janice ou Gunther (ndla : je demande expressément que l’on m’appelle par le prénom de la copine boomerang de Chandler et pas uniquement pour le jeu).
Sachez juste que l’un vous fera vivre le lendemain de la fête d’anniversaire de la séductrice, alias Rachel, où les membres sont enfermé(e)s dans l’appartement 20, celui des filles. Espérons qu’elles aient miraculeusement accès pendant cette période, et davantage si l’on reste coincé(e)s, à une certaine chaîne du câble à laquelle elles ne sont abonnées. Le deuxième nous place dans notre café favori, le Central Perk. Exténué(e)s, l’on s’endort sur le canapé. Mais il semblerait que personne ne l’a remarqué, puisque les employé(e)s ne sont plus là et que la porte est verrouillée.
Enfin, en revenant de ce lieu, l’on se rendra à l’appartement 19, celui des garçons. Où un voisin nous enferme, pour cause de trop de bruits à son goût. Désormais si l’on désire sortir, il faudra le mériter en venant à bout de ses défis. On se doute de qui il s’agit. Tant pis, si l’on reste à l’intérieur l’on pourra toujours s’occuper du poussin et jouer au baby-foot.
Après que notre MJ ait notamment dissimulé les cartes, le reste des participant(e)s se jettera vers cette quête de trouvailles, au rythme de la bande-son d’une heure téléchargeable de Gilles Lombard. Pas indispensable, si jamais vous ne pouvez l’utiliser. En revanche, elle sert simultanément de chronomètre et annonce des caps de temps franchis. Palliez donc à ce manque si vous ne pouvez vous en servir. Comme habituellement, l’on évitera de mettre les éléments dans des recoins quasi inaccessibles. Par exemple, dans la fente d’un meuble pas déplaçable par une douzaine de déménageuses/eurs, même des breton(ne)s ! Ni vers quelque chose de dangereux, aisément cassable…
Suite à cette période, l’on cherchera à résoudre les énigmes, grâce à ces cartes. Mais aussi par le biais du livret dévolu à la bande. Permettant de venir à bout de codes et autres. Et pour confirmer ce que l’on suggérait à propos des cartes, la pluralité des genres et ainsi les moult approches, font particulièrement plaisir et approfondissent l’expérience. Qui plus est, les thèmes s’avèrent originaux, grâce au sujet même de la vie des personnages de Friends. Une atmosphère que l’on ne croise pour ainsi dire jamais, tant il ne s’agit pas d’un univers usuel des jeux de société ou même de toute activité ludique. Mention spéciale au répertoire téléphonique de la séductrice, qui nous donna l’impression que l’on allait s’adonner à l’un de nos jeux favoris : Téléphone Secret !
Tout comme dans les autres escape games du genre de l’éditeur, l’on retrouve un poster, que l’on emploie dans le jeu. Celui-ci montrant l’intérieur des lieux susnommés, avec les différentes pièces. D’un côté le Central Perk, de l’autre les 2 logements se faisant face. De quoi se retrouver complètement dans l’ambiance de la saga, tant des souvenirs ressurgissent rien qu’en regardant le recto et le verso.
Conclusion
Le grand étonnement au travers de ce jeu, le rendant d’autant plus intéressant, s’avère l’originalité des sujets, inspirant les énigmes, les genres de cartes… Avec cette franchise, l’on découvre des aspects rafraîchissants, au sein d’un système que l’on connait bien. Ce qui nous confie l’envie de voir d’autres adaptations, qui sauront également pousser vers de la surprise dans la forme. En attendant, l’Escape Box Friends sera là pour vous !