Critique du livre L’Art du Pixel : SNES

La traduction par Bruno Provezza, de l’ouvrage original Das inofizielle SNES-Pixelbuch (Elektrospieler) de Christine Bauer (images), Robert Bannert (textes), ainsi que de Thomas Nickel (textes additionnels), vient d’arriver sur les écrans cathodiques de Third Éditions. Sous le titre L’Art du Pixel : SNES, l’on s’en va (re)plonger dans une époque plus que jamais revenue à la mode.

L'Art du Pixel : SNES

Sous son format différent d’un album classique, précisément en 240×240, voilà un livre qui saura apporter son lot d’explications sur des genres, par rapport à une époque. Justement, la division des styles de logiciels s’avère une épreuve on ne peut plus délicate. Et cela s’avère d’ailleurs encore pire aujourd’hui, où nombre d’éditeurs collent l’étiquette jeu de rôle à leur beat’em up. Sûrement afin d’éviter l’écueil inhérent à ce type, par rapport à sa trop grande répétitivité.

Et que dire de l’Aventure ? Un genre associé au point’n click durant un temps, progressivement tout autant accolé au RPG, à l’action ou encore à la plateforme. Et devenu depuis quelques années un mode dans les adaptions de sports. Ainsi, notez bien les précisions de l’auteur, quant à ses choix pour la classification. Néanmoins, vous aurez beau être ou non en adéquation avec certains, cela ne retirera en rien le plaisir de lire et regarder ce bouquin.

L'Art du Pixel : SNES

Par conséquent, les cartouches seront compartimentées entre de grandes catégories : action-aventure, JDR, plateforme ou encore action. Et connaîtront des  » sous-classes  » : action-plateforme, plateforme-aventure, shoot’em up, voire combat. Sans oublier les autres genres (stratégie, sport, simulation…), se retrouvant dans un grand fourre-tout. Quand même mieux rangé que la maison familiale de Jan Müller-Michaelis. Ce dernier qui nous délivre une introduction pleine de nostalgie. Tant au travers de ses pérégrinations de jeunesse sur Super Nintendo, que sur sa conservation actuelle de la console. Le tout relié à sa vie personnelle d’époque et celle de maintenant.

Les anecdotes JV et IRL s’associent pour marquer et amuser toujours plus. D’ailleurs comme souvent, ce sont même celles vidéo-ludiques dont l’on se souvient le mieux. Et c’est tout autant son cas. Personnalité allemande oblige, ses références sont germaniques, tant géographiques, que musicales. Changez-les donc par quelque chose qui vous parlera, afin de vous dire :  » ah mais moi aussi  » ! Car contrairement à ce que le monde entier semble songer, les allemands n’écoutent pas que Nena et son 99 Luftballoons.

Les logiciels figurant dans cette œuvre, ont été surtout été déterminés par rapport à leur impact sur diverses tendances. Par ce biais, la marque Super Mario Bros. sera mise en avant pour la plateforme. Celle de The Legend of Zelda pour démontrer un autre type de role playing game, apportant une dose d’action en temps réel. Tandis que chez la licence Dragon Quest, l’on aborde l’aspect rôliste d’une autre manière…

L'Art du Pixel : SNES

On nous confie alors moult détails allant de l’élaboration, à des précisions sur tel ou tel point du jeu, se retranscrivant dans les inspirations qui suivront… Et bien entendu aussi sur la partie visuelle. Afin de mieux vivre celle-ci, en plus des soulignements à son propos, l’on nous délivre une quantité assez astronomique d’images. Et généralement énormes, avec un respect de la taille originelle, grâce aux dimensions évoquées.
En outre, avec parfois des thématiques, comme une carte ou une galerie de monstres.

Si l’on bénéficie de pléthore d’informations sur les genres, ce que telle franchise a engendré et de beaucoup d’autres sujet, l’on se retrouve également en face d’un véritable artbook. Avec de plus ou moins gigantesques captures d’Aladdin, Turtles in time, Another World, Yohi’s Island, Le Roi Lion, Earthworm Jim, Mega Man… Et de tout un tas de jeux super : Super Castlevania IV, Super Metroid, Super Bomberman, Super Street Fighter II, Super Mario All Stars… Sans omettre les ajouts pixelisés ici et là, avec des personnages se baladant à foison au gré des pages. Et pour une illustration supplémentaire, l’édition First Print vous octroiera une couverture alternative de Camille Unknown.

Conclusion

Informatif et pas juste nostalgique, L’Art du Pixel : SNES nous en met parallèlement plein les mirettes, avec des clichés dantesques.