Disponible en dématérialisé sur PlayStation 4, Xbox One et PC via Steam, Milestone lâche maintenant le MXGP 2020 à toute berzingue, avec la sortie en physique sur PlayStation 5. Profitant évidemment d’ajouts.
Vieux motard que jamais
En effet, comme le suggère le titre de ce paragraphe, la mouture PS5 est arrivée plus tard, précisément un mois après les autres. Toutefois, si dans une course cet écart serait ridicule et l’on n’en verrait à peu près que dans celles maritimes au long court, cela reste suffisamment peu de temps à attendre si vous trépigniez pour l’obtenir sur la nouvelle génération. Surtout que celle-ci apporte plusieurs nouveautés.
Enclenchons toutefois le contact avec ce qui ne bouge pas. On retrouve ainsi les modes classiques : Grand Prix seul, contre-la-montre, du multi à 2 en local et même la possibilité de s’affronter en ligne avec jusqu’à 14. Mais nous n’en avons eu l’occasion, par manque de monde. Nouvelle console, jeu tout juste sorti, cela reste normal. Ne désespérez donc pas s’il vous intéresse, car forcément c’est en le prenant que vous la créerez cette communauté.
En solo, on bénéficiera d’une carrière sympathique, où l’on partira d’une équipe réelle ou fondera la sienne. On y affrontera les pilotes officiels, avec leurs véritables motos… En somme, les féru(e)s des compétitions de MXGP et MX2 y trouveront tout ce qu’elles et ils connaissent de la saison 2020. Les autres, ça leur passera au-dessus. En revanche, cette richesse propre à la réalité, offre des éléments très intéressants. Aussi bien dans le garage, en modifiant son engin des pieds à la tête. Enfin des roues au guidon.
Gigantesque contenu, permettant de se donner un style dans les couleurs et autres certes. Mais surtout, le matériel influera sur les performances et de manière assez précise. Hormis cela, on enchaîne les courses et n’est pas aux manettes d’une carrière sportive scénarisée comme l’on en voit désormais parfois. Ce qui reste néanmoins rare chez les JV de sports motorisés.
Norway to hell
On en a pris l’habitude chez la franchise, on retrouve un mode dédié à un amusement en milieu naturel. Le playground, notre aire de jeu ou plutôt notre boue de jeu, voire notre aire de boue, permet de s’éclater au sein d’un espace aussi immense, qu’original et surprenant. Et ceci même après y avoir enchaîné les sessions. On s’y éclate de multiples façons, tant en solitaire, que jusqu’à 4. En outre, on a l’opportunité, via le waypoint, de disposer des checkpoints où on le désire. Créant ainsi ses propres voies, pour varier les pratiques.
La créativité s’avère justement une approche fantastique de MXGP 2020. L’éditeur de circuits deviendra un lieu où on passera beaucoup de temps. Les multiples dénivelés, le placement où on le souhaite des bosses, sauts, virages s’enchaînant ou non, de rares lignes droites ou des super longues pour jouer plus sur la puissance que la technique… Le plaisir de former ses pistes nous happe et la durée de vie grosso modo sans fin, tant l’on a de quoi renouveler les approches, fonctionne indéniablement. D’autant plus qu’on peut les partager.
En (PS)5ème vitesse
Le passage à une nouvelle génération, permet d’y gagner visuellement globalement. Mais aussi dans les moult effets des terrains qui se forment et se déforment. Sans omettre les conditions climatiques influant directement sur l’écran, particulièrement entre boue et pluie. Soit déjà pas que du visuel, car si le milieu évolutif est une marque de fabrique de la série, elle gagne en profondeur avec cette nouvelle étape. Ceci grâce au contrôle encore plus fin et technique de sa 2 roues. Amélioration que l’on doit entre autres à la DualSense PS5 et lsa gâchette R2. L’accélération connaît une résistance crédible, comme jamais ressentie jusque-là. Rendant les retombées des séquences aériennes, plus précises au moment d’appréhender le contact, tout en relançant la machine au sol avec force.
Les virages, passages dans les sillons dont l’on sent la différence selon s’ils sont plus ou moins creusés… Tout est réussi et permet de se lancer dans une véritable simulation. D’autant plus que l’intelligence artificielle est tenace et n’hésitera pas à nous piéger. Ne vous inquiétez pas si vous préférez y aller progressivement ou ne désirez que vous amuser dans un genre plus arcade. Vous pouvez retirer la partie technique et vous éclater instantanément. Et même rembobiner vos erreurs. Nul besoin par contre de rembobiner la bande-son, elle roule toute seule. Avec une grande qualité du design sonore et des bruits de moteur. Les musiques sont elles sympathiques, énergiques et bien qu’on ne les laissera pas longtemps, tant l’on enfile les parcours et aura besoin de changer en écoutant notamment Puddle Of Mudd, elles ont le mérite de bien faire le boulot.
Conclusion
Milestone ne s’est pas contenté d’un simple portage pour MXGP 2020. On profite ainsi déjà des nouvelles possibilités dans les contrôles, approfondissant le réalisme et les sensations. Un ensemble bien plus efficace que n’importe quel apport graphique. Et dont on bout constamment d’impatience de l’essayer sur de nouveaux tracés, que l’on vient de personnaliser.