Sous son nom Resident Evil Village, le nouvel épisode de la saga de Capcom s’annonce à première vue comme nébuleux à propos de son status. Néanmoins, ce prolongement du 7 est bel et bien considéré par l’éditeur comme son huitième épisode canonique. S’agit-il tout de même davantage qu’un RE 7.5 ?
Winters is coming
Et oui, Ethan Winters est de retour ! Sur les traces de sa fille enlevée, le protagoniste de REVII revient mais, on peut déjà vous le dire, au sein d’une ambiance très différente. Afin évidemment déjà de démarquer les 2 volets, pour justement éviter une sensation 7.5. Après le Bayou de la Louisiane, place à un décorum de village roumain enneigé, ancré dans certaines croyances. Menacé par tout ce qu’il contient de créatures mystiques et leurs légendes entretenues. Pas par les autochtones non, nous parlons bien de ces histoires par rapport à notre réalité. Et leur accueil dans les majestueuses Carpates.
On cherchera évidemment à se dépêtrer de ces nombreuses assaillant.e.s, tout en avançant dans notre quête. Mais ce qu’il se déroule en ces lieux, ainsi que le mystérieux château de Lady Dimitrescu, sera couvert de moult intrigues s’entremêlant. On n’en révèlera ainsi pas plus sur le scénario de Resident Evil Village. Et prenez-le comme un bon signe. La qualité des rebondissements et de la narration, fait qu’on a plaisir à suivre ses histoires. Les annexes et le fil conducteur. Il ne s’agit pas d’un simpliste et sans saveur récit d’un jeu d’action horrifique. Qui plus est, il profite de cet enrobage nouveau, pour délivrer des clefs différentes de ce qu’on a déjà pu connaître. Tout en s’imbriquant pleinement dans Biohazard.
Bas les Carpates
S’il ne s’appelle Resident Evil Castle, puisque comme vous l’aurez saisi tout ne se déroulera pas au même au endroit, c’est car le village en lui-même deviendra une pierre angulaire du système de jeu. Les allers-retours dans la franchise on en a l’habitude. Désormais, le but est de fréquemment retourner au village y effectuer ses tâches et autres besoins. En farfouillant, en arrivant à divers moments nous ouvrant des possibilités distinctes… Soit une approche différente avec ce hub, ni moins bonne, ni meilleure et qui fonctionne très bien.
En revanche sur le terrain, on ne déroge pas des acquis du précédent numéro. Vue à la première personne, maniabilité sensiblement identique entre visée et tir de ses armes, couteau à dégainer et autres objets à employer… Tout en gérant son inventaire, avec ces éléments d’action, ainsi que les herbes en vue de confectionner de quoi se requinquer. Ou encore du matériel pour concevoir des munitions. Ces dernières, en plus des prêtes à récolter, à également caler dans son stock… Plus des trésors récupérés qu’on aura l’occasion de revendre, au même titre qu’un peu tout ce dont on dispose. Le marchand est là pour ça, tout comme pour nous (re)vendre ce dont on a besoin. Y compris des améliorations, en sus de ce qu’on ramassera au cours de l’aventure.
Cette nécessité de tenir comme il se doit sa faible capacité de transport, avec pourtant le désir d’en posséder un maximum face aux hordes d’ennemi.e.s, insuffle un stress essentiel à l’expérience Resident Evil Village. Idem en ce qui concerne les sauvegardes. Toujours à base de machines à écrire qu’on croisera.
La défaite au village
Évoqué précédemment, ce nouvel environnement offre à Resident Evil Village des sensations aussi inédites. L’atmosphère se détache complètement de celle de son prédécesseur et non simplement par un tour de passe-passe visuel. Cette particularité vient avec une profonde identité, notamment par les craintes inspirées, la manière de nous tenir en haleine et en action, son bestiaire… L’œuvre possède ses propres caractéristiques identitaires, n’en faisant pas juste une suite dans un autre décor. Ce dernier superbe par ailleurs, via son architecture démentielle sous son grand manteau blanc. Au sein duquel une astronomique quantité et variété de vilain.e.s nous attendent. Ces dernières/iers accentuent le « charme » du jeu, tant on navigue entre le classique RE et de mystiques créatures. Comme les symboliques et omniprésents loups-garous.
Si, à notre instar, vous y évoluez sur PlayStation 5, vous aurez envie de clamer bravo pour l’utilisation des gâchettes. Le ressenti par rapport à la résistance marche du tonnerre et confirme la réussite d’une telle fonctionnalité. Soulignons que votre achat PlayStation 4 profitera d’une mis à niveau gratuite vers la version dématérialisée de la PS5. Tandis que pour les consoles Xbox One et Xbox Series X/S, vous aurez droit à l’option Smart Delivery. Des bonus non négligeables.
En parlant de bonus, suite à la réussite de notre dangereuse exploration, on aura l’opportunité de se lancer dans le mode mercenaires. Où on devra à nouveau vaincre des adversaires déboulant en rafale, durant un temps imparti. Avec tout ce que cela comportera de mouvements, dénicher du matos… En vue d’obtenir une top note. On pourra en outre collectionner des figurines et concept arts, à retrouver dans le menu.
Conclusion
Au travers de ces lieux, Resident Evil Village ne délivre pas simplement un voyage différent par une nouvelle peau graphique, au sein d’une palpitante et tourmentée expédition. Des propriétés, de son histoire à ses protagonistes, renforcent l’attirance vers cet endroit d’ores et déjà marquant pour la série. Tout en en profitant pour nous glisser un hub, qui reviendra peut-être lors des futurs jeux ?