Chronique bande dessinée Les Sortilèges de Zora T1 Une sorcière au collège

Bande dessinée dans la collection Vents d’Ouest chez Glénat, jaillie des baguettes-stylos, ou ordinateurs, magiques de Judith Peignen (autrice) et Ariane Delrieu (dessinatrice), Les Sortilèges de Zora T1 Une sorcière au collège nous entraînera sur son balai dans un monde fantastique. Que vous connaissez peut-être bien finalement…

Les Sortilèges de Zora T1 Une sorcière au collège
Et pour cause, l’action se déroule dans notre monde, au sein de la capitale française ! Si pour certaines personnes Paris est magique, on sait aussi que la sorcellerie y est présente. Mais quittons la réalité et revenons-en à cette œuvre. Où effectivement, la ville et par conséquent le monde, ressemblent en tout point au nôtre. Normal pour le monde des Nonsorciers, comme il est appelé par les pourvu.e.s de pouvoirs. Dont Zora, une sorcière encore débutante de 12 ans, mise à l’abri par ses parents avec sa grand-mère Babouchka. Car ailleurs, la chasse aux sorcières prend place, sa mère et son père cherchent ainsi à la protéger.
Il n’est pour autant pas simple pour l’adolescente de vivre comme une classique humaine. Devant faire profil bas et ne pas user de ses pouvoirs. Ce qui est facilité en attachant ses cheveux, lui bloquant ses capacités surnaturelles. Obligation de sa mamie qu’on comprend tout à fait, mais il n’en va pas de même pour sa petite-fille. Surtout qu’elle peine à se lier aux autres. Bien entendu, on sait ce que c’est le collège ! Un lieu sans pitié, laissant passer la lutte contre les sorcières pour de la gnognotte. Elle y rencontrera tout de même une fille aussi peu commune qu’elle, ainsi qu’un garçon mis à l’écart comme elle.
Sans trop vous en dévoiler sur la suite, vous constaterez que grâce/à cause d’une de ces rencontres, son malaise se transformera. La folie humoristique s’y déploiera alors, mais ne risque-t-elle pas de se mettre en danger ? Ce qu’Edgar, le truculent corbeau veillant sur elle, craint grandement.
Une folie graphique aussi, particulièrement lors de l’emploi de pouvoirs. Avec des effets très stylisés de la part d’Ariane Delrieu. Entre les déformations, les bourrasques, les explosives couleurs… Une alchimie qui marche et qui marque à chaque usage. Suite à cette première partie de l’histoire, on bénéficie d’un bonus : Le grimoire de Zora. Au sein de cet ouvrage personnel, l’héroïne nous évoque des références à la sorcellerie, à sa vie… Et fait aussi preuve d’une grande drôlerie. Notamment lorsqu’elle souligne la qualité d’une certaine invention du monde Nonsorcier.

Conclusion

Très touchante par sa thématique de la difficulté à voir les autres se rapprocher, alors qu’on est très différent.e d’elles et eux, plus encore quand on doit en masquer une importante partie, Les Sortilèges de Zora T1 Une sorcière au collège n’est pas qu’une B.D. drôle, dans un univers ésotérique. Des messages forts s’y transmettent et on a hâte de découvrir sa suite et fin, avec le tome 2.