Suite à un Kickstarter ayant visé juste, la cible de Rescuing Robin Hood (Castillo Games) s’élargit. Le jeu de Bryce Brown, illustré par Paul Vermeesch, étant désormais disponible. Et même avec des règles localisées en français.
Les hautes-sphères et le Shérif de Nottingham terrorisent toujours plus les villageois.e.s ! En continuant de les taxer à tour de bras et même en en capturant une bonne partie. Heureusement, elles et ils peuvent compter sur Robin des Bois… Sauf que… non… L’as de l’arc ayant aussi été arrêté. Heureusement, le peuple peut se tourner vers la joyeuse bande de la forêt de Sherwood ! Lady Marianne, Petit Jean, Will et consorts, s’en iront libérer les personnes capturées pendant les 4 premiers jours. Afin de leur faire rejoindre leurs troupes, pour sauver Robin le 5e, avant son exécution.
Bien que 2 modes solo existent, l’aventure s’inscrit autrement dans une identité coopérative. Jusqu’à 5 personnes s’associeront, en participant chacun.e son tour lors d’un jour. Les 4 premières journées sont au préalable rythmées par un scénario, donnant la quantité de villageois.e.s capturé.e.s. Ainsi que celle de gardes, plus forts si rouges, moins si bleus. Le but étant de les en secourir, sans quoi elles et ils finiront dans les geôles du château.
S’en suivra la préparation de la joyeuse troupe du jour. Chaque joueuse/joueur possède son propre personnage classique, menant le quartet de villageois.e.s tiré de sa pioche. On cumulera les atouts du quatuor et de notre héroïne/héros pour chacun des attributs : astuce, furtivité, vigueur et gaieté. Et on récoltera le(s) éventuel(s) jeton(s) de compétence(s) : reconnaissance, cuisine et prière, selon nos membres.
Des jetons pouvant confier des bonus et, hormis les cuisine, à user durant la planification. Deux attaques et par conséquent 2 préparatifs ayant lieu à chaque tour, on les emploiera au mieux, tout en sachant que forcément l’ensemble disparaîtra entre les tours. En revanche, sauf si on est la/le dernière/ier du tour en cours, le ou le(s) point(s) supplémentaire(s) qui resterai(en)t, se répercuteront sur notre partenaire qui suit. Par point de gaieté, on augmentera au choix l’Astuce, la Vigueur ou la Furtivité. Quant aux jetons, la cuisine (d’ailleurs eux se conservent pour devenir de l’hydromel et donner de la gaieté) sert aussi à accroître l’Astuce, la Vigueur ou la Furtivité. Reconnaissance permet de visualiser l’identité de 2 gardes, autrement à la face cachée, et donc d’en savoir plus sur leur force. Tandis qu’un jeton prière fait changer de rangée un garde et 2 suffisent pour le renvoyer dans ses pénates.
On prépare ainsi au mieux sa propre troupe, en s’entraidant. Et de même pour affaiblir les adversaires, avant de partir à l’attaque et au sauvetage. On déterminera un attribut distinct (hormis gaieté) pour chacune des 2 attaques et s’en prendra à une certaine rangée. La tactique s’y avère importante, car on espère continuellement avoir une addition de statistiques, plus élevée que celle du garde à venir. Mais petit à petit, on risque de ne plus posséder grand-chose, puisque les points des ennemis se soustraient à notre quantité de base. Il ne faudra donc pas hésiter à s’arrêter, pour éviter de tout rater.
Qui plus est, étant donné qu’on partage la Gaieté et la Vigueur inutilisées à la/au suivant.e, elle/il aura des chances de finir le boulot. Les villageois.e.s secouru.e.s suite à l’élimination d’une rangée, pourront être enrôlé.e.s comme nous vous le soulignions. On réfléchira en amont, en conciliabule ou non, afin que chacun.e sélectionne ce qu’il y a de mieux pour sa pioche. Le reste partira se reposer dans la Forêt de Sherwood, mais pourra servir plus tard. D’ailleurs des collègues qui auront bataillé les rejoindront, par des rafraîchissements imposés.
Ce qui nous portera vers le 5e jour, avec une équipe plus ou moins triée sur le volet, toujours de 4 pour tout le monde. Devant progresser avec une touche scénaristique, par rapport aux gardes à vaincre. Avec même le château à brûler et des bonus à glaner, plus encore selon combien de personnes se trouvent dans la forêt. Ceux-ci vaincus, Robin est libéré et on pourra festoyer à notre victoire. Cependant, on peut également décider de perdurer et vaincre la garde personnelle du shérif et lui-même. Avec l’apport de Robin De Locksley.
La grande variété de protagonistes de Rescuing Robin Hood valorise le ludique, mais également le visuel. Paul Vermeesch y appose un style très marqué, apportant une identité supplémentaire aux nombreuses que cette saga a pu arborer.
Conclusion
Proposer un JDS dans l’univers de Robin Des Bois, sans forcément l’incarner, reste osé. Toutefois, prendre le rôle de tant d’autres membres cultes, avec une importance encore plus forte, insuffle de l’originalité à Rescuing Robin Hood. En sus de s’avérer un très bon jeu de construction de deck, Robin ou pas Robin.