Tant d’œuvres japonaises mettent l’eau à la bouche, aussi bien visuellement, que ce qu’on en imagine gustativement, font que l’on adorerait pouvoir les goûter. Mais également les cuisiner ! De l’écran, à la cuisine, il n’y a qu’un pas, qu’on nous propose de franchir avec Les meilleures recettes des anime cultes (Éditions Solar) de Nadine Estero (autrice) et Jana Paynor (illustrations). Avec, pour cette version française, Matthieu Pinon en tant que consultant et une traduction assurée par Naomi Defays, Laurence Stewart et Vincent Guilluy.
Capable de vous aider à préparer plusieurs menus complets, l’ouvrage se divise en 4 grandes catégories : entrées, plats, desserts et boissons. Une formule gagnante ? Dans sa diversité, clairement oui ! Au-delà de ces pans principaux, on distingue une variété des genres bienvenue. En tant qu’entrées, on pourra très bien transiter de bouchées vapeurs, à de la salade, en passant par une soupe… Avec évidemment régulièrement des ingrédients très prisés au Japon. Voire pleinement spécifiques. D’ailleurs en bon guide cuisine, il démarre en se penchant sur ces derniers. Pas forcément connus de toutes et tous en Occident évidemment, il nous confie une définition de ces produits. Une liste y mêlant quelques ustensiles nécessaires, eux aussi développés, afin que tout le monde sache de quoi il en retourne.
Pour revenir un minimum sur les entrées, on y découvre en outre de quoi manger sur le pouce et/ou en voyage. Avec les fameux onigiris, divers sandwiches aux compositions d’origines typiques, mais également des ouvertures à ses propres envies via les idées de bentos et de sandwiches. Les plats délivreront des mets et bases symboliques du pays, mais pas que. Évidemment retranscrit.e.s à la sauce des séries et films animé.e.s ou en manga concerné.e.s. Entre okonomiyaki, différentes pâtes (udon, soba, ramen…), tofu, fritures usuelles, moult légumes… Avec là encore des manières très distinctes de les consommer, du plus ou moins léger ou « tenant au corps »… En marge même de la myriade de saveurs mises en valeur. Ce qui vaut pareillement au niveau des douceurs sucrées. Entre les imposants gâteaux, les tarte(lette)s, des biscuits, du rafraîchissant, voire glacé, du chaud… Notamment avec des fruits assez présents pour notre plus grand plaisir gustatif, mais aussi du chocolat. Tandis que les breuvages iront de cocktails fruités frais, à de la chaleur réconfortante ou même un cola maison.
La variété des goûts, n’a d’égale que celle des œuvres en scène. De Dragon Ball, à Mon Voisin Totoro, en passant par Pokémon, Fruits Basket, Kiki La petite sorcière, Your Lie in April, Cowboy Bebop et énormément d’autres, on retrouve des recettes simples ou plus complexes marquantes des licences. D’ailleurs elles ont le bon ton d’être recontextualisées. Ce qui peut davantage encore confier l’envie d’en découvrir certaines. Dont on ignorait l’existence ou dont on ne savait pas grand-chose. Par exemple, si vous n’avez qu’aperçu la facette action de L’Attaque des Titans, il est envisageable que l’histoire contée pour aborder son pain volé (on vous encourage à le réaliser comme indiqué dans le bouquin et non le chaparder) et sa soupe aux pommes de terre, vous en révèle son visage sociétal rude. Pouvant éventuellement vous intriguer.
Forcément quand on songe à la nourriture dans les œuvres nippones, on pense immédiatement à certaines présentations démentielles, rigolotes, mignonnes… On en relèvera plusieurs ici, avec les explications afin de potentiellement les réussir. Grâce à des étapes bien séparées et à chaque fois détaillés, on ne patauge dans la farine de haricots rouges en ayant plein d’interrogations. Parfois, une astuce bonus surgira. Alors que la plupart du temps, une citation en accompagnement reliera le repas et son origine animée et / ou littéraire. Avant de mettre la main à la pâte, on bénéficie d’informations instantanées sur la quantité de personnes prévues. Ainsi que le temps de préparation et, selon les besoins, de cuisson, repos ou encore mise à refroidir. Puis les listes d’ingrédients, découpées en plusieurs sections si besoin pour chaque partie de la recette, et celle du matériel.
Et enfin, une illustration quasi à chaque fois. En effet, certains mets n’en bénéficient. La surprise n’en sera que plus grande, mais cela vous donnera-t-il envie de tester ? Le bon moyen pour que vos convives ne rétorquent que votre confection ne ressemble en rien au dessin de Jana Paynor. Qui en réalise de succulents tout au long de la lecture. Entre des présentations léchées où rien ne dépasse. D’autres notamment coupées pour mieux ouvrir l’appétit, en voyant des myrtilles à la limite de dégouliner vers notre bouche. Ou encore de l’hyper clinquant dans les couleurs et effets. Nous rappelant des scènes de manga et anime, avec un plat brillant de mille feux. Qu’il ait été créé par Le Petit Chef dans un concours gastronomique ou qu’une adolescente sorte un bento au collège !
Conclusion
Donnant autant envie de cuisiner pour tout le monde, que de se régaler, grâce à sa diversité et son originalité, Les meilleures recettes des anime cultes possède une structure très réussie pour ses préparations. Sachant par ce biais s’adresser aux chef.fe.s culinaires, aussi bien qu’aux débutant.e.s.