Chronique jeu vidéo DARQ Ultimate Edition

C’est un véritable rêve éveillé que vit Unfold Games, depuis la sortie originelle de son jeu de plateforme/réflexion horrifique en 2019. Si bien que le jeu indépendant, voit désormais sa DARQ Ultimate Edition (éditée par Feardemic) sortir physiquement sur PlayStation 5, PS4, Xbox Series, Xbox One et Nintendo Switch, sachant que le jeu existe en outre sur PC.

DARQ Ultimate Edition

Je rêvais d’un autre monde

Le garçon que l’on incarne, Lloyd, fait souvent ce rêve étrange et pénétrant où des personnes toutes plus flippantes les unes, que les autres, désirent l’occire. Heureusement, cela ne déroule que dans son sommeil et surtout pas dans la réalité. Quoi que scénaristiquement, les zones d’ombres s’avèrent nombreuses chez DARQ. S’il s’inscrit dans ces logiciels de casse-tête plateforme, avec un enfant dans un monde horrifique, laissant souvent une part de mystère et plus ou moins d’éléments concrets, afin de recoller les pièces, ici on reste généralement dans l’expectative. L’histoire s’avère ainsi volontairement nébuleuse. Tel notre état après un mouvementé moment dans les bras de Morphée.

DARQ Ultimate Edition

Darkman

Afin de se sortir de nos cauchemars, vivant cela va de soi, il en adviendra de réussir à progresser parmi les divers niveaux. Le défilement à l’horizontale en 2.5D, ne se déroule cependant pas sans moult étonnements. La topographie se trouve déjà étonnante et bien des obstacles nous barreront la route. Sauf que si ces environnements se montrent très particuliers, notre personnage aussi. En tout cas, durant ses songes. Car tel un super-héros, des pouvoirs lui offriront le moyen de contourner certains blocages.

Enfin contourner… Précisément, en marchant sur les murs pourtant droits comme des I. Une méthode déjà pratique pour faire le mur, plutôt que d’aller se coucher. Et qui l’est tout autant pour passer outre des voies sinon impossibles. Tout en en débloquant d’autres via des mécanismes, dont il s’agira de venir à bout des puzzles. La physique sans commune mesure de ces différents endroits est tellement bouleversée et bouleversante, que la comprendre et s’adapter en conséquence en devient la principale mécanique. De véritables casse-tête à résoudre, parfois sous la crainte ennemie. Des séquences renforçant la pression ludique et la tension horrifique.

En tant que DARQ Ultimate Edition, l’aventure vient avec les 2 contenus téléchargeables sortis depuis le lancement originel. La crypte et la tour, confèrent des énigmes retorses également, avec des niveaux sensiblement plus longs.

DARQ Ultimate Edition

L’étrange cauchemar de Mister Lloyd

Fatalement, comment ne songer aux œuvres de Mike Johnson et Tim Burton, en apercevant l’univers du jeu ? Essentiellement du noir, du blanc ressortant particulièrement par la tête de Lloyd et son pyjama rayé, ainsi que de légères teintes violettes offrant un peu de lumière néanmoins angoissante. Soit les ingrédients colorés d’un style gothique, auxquels s’adjoignent de nombreuses nuances de gris. En sus d’une patte graphique fleurant l’inspiration chez les longs-métrages des 2 artistes susnommés. Tout en possédant sa propre touche, notamment dans son identité horrifique du quotidien réel, dans les détails décoratifs. Pas juste là de manière stylistique. Même la démarche très « déguindée » de notre héros pourrait faire flipper, au sein de cette atmosphère sonore tout aussi lugubre.

Cette dernière qu’on retrouve via la bande-son dématérialisée, figurant dans la DARQ Ultimate Edition. Au même titre que son ambiance visuelle avec un artbook et des autocollants. Tandis que l’histoire numérique bonus, change elle radicalement de style.

 

DARQ Ultimate Edition

Conclusion

Ses ingénieuses mécaniques faisant tourner à plein régime celle de notre cerveau, au sein de démentes constructions de niveaux, font amplement mériter cette DARQ Ultimate Edition à l’équipe derrière.