Ne connaissant absolument pas le premier Gungrave sur PS2, ni sa suite et pas davantage l’anime, c’est donc une totale découverte pour nous que l’univers de ce Gungrave G.O.R.E. Avec lequel Studio Iggymob et Prime Matter semblent désirer faire péter les PlayStation 4, PS5, Xbox One, Xbox Series X|S et PC.
L’homme qui tombe à pic
Revenant du diable-vauvert, voire du diable tout court, Grave (oui son nom tombe bien) déboule, non sans son lot d’armes, pour défoncer avec plus ou moins de style la vermine dévastant le monde ! Une drogue, la SEED, mettant à mal la population. Derrière se dissimulent, pas forcément très bien, au moins 4 caïds aux capacités aussi démentes, que leur cruauté. On ira cependant, pas qu’en solo, s’en débarrasser et leur immense clique comprise. Bien qu’avant de ressusciter, on était soi-même un sale type. Une équipe aussi haute en couleur se formant autour de nous. Avec du délire à foison, dans une ambiance à la fois très troublante et vite sanglante. En revanche, ne comptez pas sur un scénario hyper poussé. Bien qu’il y aura des moments sérieux intéressants, mais également de l’humour. Rarement chez notre peu loquace personnage principal par contre.
N’en cherchez pas trop sur les origines des protagonistes, on navigue davantage dans l’action présente. Et donc les intrigues en cours et dialogues, avec notamment des vannes grâce à notre petite équipière très piquante. Et paraissant être un mix de MOE et de guerrière de l’espace.
Un jeu à Seed
Action à foison, telle doit être la marotte de notre anti-héros. Jeu de tir à la 3e personne, baignant profondément dans le beat’em up de grande échelle, Gungrave G.O.R.E se veut méga décomplexé dans son ambiance, autant que dans ses mécaniques. D’ailleurs les 2 s’amalgament. Car si on défoncera quiconque de la manière souhaitée, le faire par des enchaînements considérés avec classe, oui considérés car quand même on bute du monde, rapportera davantage. Et c’est simultanément bien plus prenant dans les sensations, que de juste défourailler. Et dans le style, Iggymob a vraiment assuré pour créer des mouvements titillant nos envies de performances, afin de découvrir un maximum de possibilités de cet aspect. Surtout qu’au fur et à mesure des niveaux, on aura l’opportunité de débloquer de nouvelles compétences et d’améliorer nos capacités.
Si on retrouve des performances démentielles, on bouge avec une lourdeur assez logique avec notre combattant premier. Son aspect semble pesant et le cercueil qu’il arbore lui servant autant offensivement, que de bouclier protecteur, ne fait qu’en rajouter. Alors avec en plus ses pétoires… Toutefois, il s’agira de se déplacer souvent, afin d’éviter la menace. On dézingue continuellement, pas sans défi à ce sujet. Son saut et son esquive importent et offrent même des déplacements plus toniques, dans ces environnements en 3D. D’ailleurs si on se déplace comme désiré sur les portions des niveaux, ces derniers sont en revanche à parcourir basiquement. Pas de monde ouvert, ce qui n’est pas un mal. Mieux vaut faire quelque chose de maîtrisé, avec cette avancée de TPS à l’ancienne dans des « couloirs ».
Devil May Tri
Le style visuel de Grave convaincra ou non, pour nous ça ne l’a pas fait, mais on comprend son mélange de concepts. Clairement, certains détails suggèreront une vedette PS2 justement, ayant révolutionné le jeu d’action à l’époque. Mais également de Vash, du manga et anime Trigun, binocles comprises. Pas un hasard, car on retrouve derrière Yasuhiro Nightow, qui plus tard créa… Gungrave ! Ici associé à Ikumi Nakamura pour les illustrations.
On préfère les looks des autres protagonistes, dont les créatures à affronter. Concernant les environnements, on n’affirmera pas être encore sur PlayStation 2, mais rien ne donne envie d’y traîner. Hormis de bonnes idées dans le dépaysement, avec des terres très variées plaisantes en extérieur. Malheureusement souvent de l’urbain et autres usines pas transcendantes et aux textures faibles. Pas d’inquiétude, en action on s’en fiche autant que Grave de sa première cartouche.
Ces moments, constamment grosso-modo, où on déglingue à tout-va, délivreront des séquences sympathiques visuellement. Avec des effets de partout et s’inscrivant dans des mouvements conçus pour carrément craner ! La bande-son cherche elle à nous accompagner dans ce délire frénétique. On saisit l’envie, plus classique qu’y diffuser du jazz lounge. Elle fait donc très bien son boulot sur place, mais rien qui marque musicalement.
Conclusion
Difficile de se pommer dans Gungrave G.O.R.E, puisque lui-même ne souhaite se perdre du point de vue de son système efficace. Un jeu de tir / action pur et dur, dans un univers entre glauque et déjanté.