L’attente fut tellement longue depuis le précédent épisode, qu’on imagine que vous avez eu le temps d’économiser pour ne pas commettre un larcin, afin d’acquérir Payday 3 (Deep Silver/Starbreeze). En revanche, il aura aussi fallu monter en puissance dans votre équipement, avec son infiltration sur PC, Xbox Series X|S et PlayStation 5.
The Expaydaybles
Pour les accros de la licence, c’est une véritable continuité dans laquelle vous serez embarqué.e.s. La retraite dorée de votre bande est mise à mal, à cause d’un groupuscule que l’on devra stopper dans ses activités. Tout en reprenant les nôtres, à base de braquages.
Assurément, ce n’est pas pour le scénario qu’on y jouera. Il vaut celui des films d’action de ce genre, s’articulant plutôt sur de la pétarade et des moments de suspense.
Du neuf avec du vieux
En tant que suite, Payday 3 relance ses membres d’antan Dallas, Hoxton, Wolf et Chains et vient leur inclure Pearl et Joy. Des protagonistes aux styles variés, en vue de soi-même se sentir au mieux avec certain.e.s. Puis au fil de nos sessions, les gains cosmétiques, d’accessoires, d’améliorations d’armes et les compétences à s’allouer selon nos envies et habiletés de joueuse ou joueur, permettront de sentir au mieux. Et de créer un amalgame d’approches, parmi son escouade.
Car si vous n’êtes pas au courant, on reste dans une aventure jusqu’à 4 personnes pleinement coopérative. Trop même, à cause de sa connexion indispensable, y compris pour y participer uniquement en compagnie d’intelligences artificielles. Le point faible du jeu et qu’il l’est pour tous ceux proposant une telle incongruité.
Concernant le contenu, le contrat est plutôt rempli dans la rejouabilité. Surtout que des éléments changent d’un essai à un autre, à l’instar des caméras de surveillance. Dans le sens où on ne se sent pas lésé.e après coup, malgré la chiche quantité de braquages : 8. Cependant on sait qu’en s’inscrivant par avance dans une démarche de contenus additionnels, pour faire perdurer la communauté en ligne, il s’avère possible que l’on songe prochainement que le JV de base a été volontairement amoindri. À voir.
Par contre, les possibilités des mécaniques sont elles suffisamment larges. On investiguera en bon.ne citoyen.ne les divers endroits, dépossédé.e de certaines habiletés, en vue d’appréhender au mieux notre quête masquée à venir. Voire simultanée, selon le déploiement des troupes. La richesse tactique en devient aussi ouverte, que plaisante. Et il reste même envisageable, d’y aller de manière plus rentre-dedans. La difficulté en changeant dans sa forme, selon nos choix.
Quand on braque, marre de l’Unreal Engine 4 ?
Techniquement, l’immensité des possibilités au sein d’un même environnement, démontre une phénoménale réussite du point de vue du design des niveaux. En revanche concernant le visuel, rien d’extraordinaire, ni de mauvais. Les décors prouvent d’ailleurs qu’ils sont les vrais personnages principaux, tant graphiquement il s’agit de ce qu’il y a de mieux dans Payday 3. Qui plus est, avec une sacrée variété.
Tandis que les protagonistes, cette fois humains, restent en deçà dans leurs animations. Néanmoins, cela n’a aucune incidence. Car c’est réellement ce terrible level design et les libertés laissées, qui sont importantes.
L’ambiance sonore cherche elle le plutôt trépidant, avec son électro très présente. Pas de quoi s’en relever la nuit, il s’agit surtout d’un accompagnement. Potentiellement parallèle à celui des bruitages des pétoires la recouvrant et convaincants, par rapport à ce que l’on en attend.
Conclusion
La profonde interactivité à plusieurs échelles et personnalisation de Payday 3 Day One Edition, en fait une expérience sur laquelle on peut régulièrement revenir et agir différemment. Une grande réussite, malheureusement entravée par cette connexion indispensable.