Test du jeu de société Card City XL et l’extension Crime

Nous avions récemment vu Le Manuel des Ingénieurs de Tramways d’Alban Viard et comme nous avions grandement accroché, autant directement s’intéresser à ce qu’il a réalisé auparavant et ce qui reste à venir. En l’occurrence, faisons d’une pierre deux coups. Ceci en traitant de Card City XL et son extension Crime, cette dernière actuellement en campagne de financement participatif.

Card City XL et l’extension Crime

Pour s’avérer plus précis, Card City XL n’est autre qu’une évolution de Card City, financée en 2017 par un crowdfunding. Celle-ci apportant quelques changements, puisqu’il y a désormais 240 manières de jouer. Soit CCXL comme l’on écrivait chez les romains, comme par hasard les initiales de cette édition. S’ajoute à cette base l’extension Crime, sous forme d’un set de 12 cartes.

Ajoutons qu’à l’instar de son précédent Kickstarter, AVStudioGames propose 2 versions au choix : la française et l’anglaise. Aucun problème de compréhension pour les règles de ce jeu vous donnant le poste de maire. Avec le besoin de développer sa ville, en réussissant à jongler avec les contraintes. Soulignons que l’on peut y prendre part en solo, un atout toujours intéressant. Et s’affronter jusqu’à 4.

Card City XL et l’extension Crime

Dès le démarrage de Card City XL et l’extension Crime, les pièges surviennent de par le choix de bâtiments, assez malin dans sa conception. On retrouvera diverses catégories : Commerces, Industries, Loisirs, Parkings et Résidences. Auxquels s’ajoutent Parcs et Nuages de pollution au niveau supérieur.

Notre mairie et nos 2 premières cartes acquises devant être placées sur un carré de 5X5. Tout en sachant pour la suite, que si l’on ne possède aucune industrie, on n’aura droit qu’à 5 cartes. Une industrie supplémentaire offrant l’occasion d’en ajouter 5. Cependant des contraintes existent comme nous vous le confions. Par exemple l’impossibilité qu’une industrie et une résidence soient sur des cases adjacentes.

Réaliste, le jeu a pour but l’argent, la thune, le flouze. Si l’on part avec 3 dollars, on en gagnera un supplémentaire pour sa mairie à chaque séquence de revenus. Plus d’autres selon la taille de son quartier. Cette réserve servant à financer d’autres cartes, notamment des industries.

Mais comme le nom de cette critique l’indique, nous nous penchons sur Card City XL et l’extension Crime. Si nous avons vu le jeu de base, reste à signaler ce qu’apporte cette douzaine de cartes. Sachez tout d’abord que 8 sont des Crimes et 4 des Commissariats. Les cartes crimes s’avéreront des empêcheuses de tourner en rond. Puisque si l’on tombe sur l‘une d’elles, il nous sera demandé de la placer sur l’une de nos constructions survenant par le lot avec lequel est venu ce crime. S’il est impossible de fonder quelconque de ces bâtiments, on l’associera à l’un composant déjà notre cité. Rendant celui-ci inactif pour le reste de la partie.

Afin de rassurer la population, on n’hésitera pas à installer un commissariat. Il est amusant de remarquer que si l’on joue avec comme condition la victoire résidentielle, ce bâtiment comptera comme un loisir. Les différentes manières de jouer et donc de gagner, le transformant en un autre bâtiment, selon les cas. Mais loisir est vraiment celui collant le mieux à l’ambiance d’un tel lieu.

Card City XL et l’extension Crime

Les illustrations de Sarah Ponceblanc savent apporter une touche très parlante aux diverses constructions. On ressent instantanément la démarcation entre celles emplies de vie et de douceur (parcs et résidences) et celles plus agressives de la ville, forçant la joie et la luminosité non naturelle (commerces et loisirs). Pour au final arriver sur celles plus ternes, la face cachée de la cité (industries, nuages de pollution et crimes).

Les tuiles représentant l’argent, ainsi que les cartes, sont de bonne facture et se rangent sans mal, avec la plateau, dans le coffret pas trop large. Un point semblant anecdotique si vous ne possédez pas énormément de jeux, mais un atout lorsque vous les accumulez. On n’est pas en face d’une boite surdimensionnée, par rapport à son contenu, rendant le rangement plus compliqué au milieu des autres.

Card City XL

Conclusion

Malin et possédant de multiples voies, évitant des redites, Card City XL et l’extension Crime s’avère l’un de ces jeux ne perdant pas de sa superbe partie après partie. Atout indéniable également, pouvoir y évoluer aussi bien en solo, qu’à plusieurs.