Soufflant le chaud et le froid, La Baroque épopée du monde qui ne voulait plus tourner T1 (Drakoo) de Christophe Arleston, dessinée par Dana Dimat et colorée par Florence Torta, apprécie grandement confronter ce qu’il y a de plus différent. Et ce, sous toutes les coutures.
Promis au titre d’empereur d’Omnamül, le jeune Altek a beau dégager une certaine sympathie et même une empathie envers le peuple, qu’il espère pouvoir aider en changeant les choses, tout le monde n’est pas de son avis.
Instaurer une démocratie ? Et puis quoi encore ? Pourquoi pas une femme au pouvoir tant qu’on y est… D’ailleurs peu importe. Une telle position ne peut que s’envier. Surtout avec les vils gredins de la cour. Dont son proche entourage. Qui à sa charmante manière, car il s’agit tout de même de respecter les usages, cherche à malencontreusement le faire assassiner. Mais vraiment sans volonté de lui nuire…
Alors que son couronnement approche, au rythme du temps et donc du soleil et de la lune, le monde ne tourne plus comme avant. Pour une raison encore inconnue. Les habituels horaires n’ont plus de sens. Si bien qu’on ne sait même plus quand aller festoyer ou dormir. Enfin pour la sœur d’Altek, cette seconde activité ne connaitra pas trop d’impact. Parallèlement, le froid se fige d’une part et la chaleur de l’autre. Rendant encore plus tendue la situation. Des évènements qui donnent lieu à de fantastiques illustrations, originales tant par ce qui se déroule et offrant des couleurs phénoménales. Que par l’atmosphère qui en découle au travers du dessin, se mêlant à une architecture surprenante et sublime.
Et l’action s’emballera bientôt. Menant Altek, en compagnie d’Irliti Milti Tidzi, vers le moyen de régler ces problèmes. Une aide aussi précieuse que drôle, avec la pétillante jeune femme. La B.D. s’avérant gorgée d’humour et ce ne sont pas ses corbeaux qui diront le contraire. Renvoyant une opposition forte, entre l’aspect dramatique d’une cour et de la drôlerie interne certes, mais également une autre prise avec du recul entre les chapitres.
Conclusion
Épique aventure entre intrigues de cour et identité fantasy, La Baroque épopée du monde qui ne voulait plus tourner T1, fait en sorte que les opposés s’attirent. Au sein d’un ouvrage au peu commun format très classieux, comme son ambiance visuelle.