Richement doté en adaptations de l’un des plus fameux écrivains et dramaturges, Grand Angle nous fait désormais (re)découvrir son œuvre avec le deuxième tome de La Trilogie marseillaise. Après Marius, au tour de Fanny par Serge Scotto et Éric Stoffel (scénario), Winoc (storyboard et décors) et Amélie Causse (dessin et couleur).
La mer a finalement pris l’homme de Fanny, désespérée par ce périple prévu pour deux ans. Tout du moins, si ce sacré Marius revient un jour. Le père de ce dernier, César, est lui aussi bouleversé, à sa manière très différente. Beaucoup plus volubile que la jeune femme, il attend néanmoins tout autant impatient une missive de son rejeton.
Le marin n’étant qui plus est pas assez bien aux yeux de la mère de celle dont il est épris, celle-ci soutient Panisse dans sa quête du coeur de sa fille. Ou dans un premier temps déjà, de sa main. Grâce à un mariage arrangé, avec ce guindé de l’âge de sa maman, pour qui elle n’éprouve rien.
Un secret de polichinelle (dans le tiroir), vient cependant tout faire basculer. Enceinte, des épousailles rapides deviendraient la solution afin d’éviter de « porter la honte » sur sa famille. Les turpitudes entre les sentiments et petits arrangements à l’amiable, nous font ainsi chavirer.
Peut-être tout de même pas autant, que la vague dramatique prise de plein fouet par le retour du père génétique du bébé. Mais pas encore son papa, contrairement à son concurrent.
Conclusion
Les émotions retranscrites par Fanny, confirment la qualité de la collection Marcel Pagnol en B.D. ! En l’attente du terme de cette triplette, cela tombe bien pour un bouliste : César.