L’un des univers de Victor Vixen, que l’on connaît bien notamment pour la licence Vampyria, s’étend désormais via une B.D. ! Après les débuts de l’agence Perdido en roman, place à un prequel, dessiné par Carlomagno, assistée d’Agnese Pozza : Rita Perdido T1 La clé des champs (Bayard Jeunesse).
Avant tout, que vous ayez lu ou non (notre cas) le premier volume romanesque, sachez que vous pourrez totalement vous fondre dans cette nouvelle série. Cette dernière vivant aussi bien indépendamment, que les deux se complètent.
Et pour cause ! Dans le premier écrit, on suit l’adolescente Lucy, accompagnée de la fondatice de l’agence Perdido. Soit rien de moins que l’héroïne de cette bande dessinée. Mais qui se déroule à partir de 1982, où Rita n’a alors que 14 ans.
On l’y découvre fuyant avec son père Diego, un Chili sous l’emprise de Pinochet. C’est lors de cette nuit changeant leur vie et les voyant rallier la France, qu’elle découvre son don de Découvreuse. Pouvoir que possède également son papa et que détenait sa mère.
Des capacités leur permettant d’ouvrir des oubliettes. Des lieux tous plus différents les uns que les autres, construits par des croquemitaines. Créatures pouvant s’avérer seulement voleuses, voire vicieuses ou carrément dévoreuses.
Tout en se découvrant elle-même et ses habiletés à employer pour le bien, difficile de vivre une jeunesse plus ou moins normale. Tandis qu’elle doit se cacher pour survivre, face aux autorités et de nombreuses autres menaces.
Cependant, des alliés potentiels jalonneront son parcours. Alors que ses moult peurs sont palpables. Le tout dans le Paris des années 80, magnifiée par les œuvres de French Carlomagno. Époque volontairement appuyée, notamment par le biais d’une présence musicale ou encore d’expressions typiques.
Conclusion
Trépidante aventure, Rita Perdido T1 La clé des champs ouvre également les portes des émotions personnelles et collectives. Au sein d’un univers entre fantastique et rude réalité sociale et politique, connaissant un écho pleinement contemporain.