Chronique conte Le secret de l’arbre creux

La collection de contes chez Bayard aux thématiques essentielles à aborder avec les enfants, mais finalement pas seulement tant il y a de tabous, avait déjà su nous convaincre dans son approche évitant d’édulcorer, afin de conserver son message, avec La princesse sans bouche de Florence Dutruc-Rosset et illustré par Julie Rouvière. Soit toujours la même autrice derrière Le secret de l’arbre creux, aux dessins d’Anna Maria Riccobono, nous guidant vers une autre horreur.

Le secret de l'arbre creux

Précisément, une forme de violence physique et morale différente. Après l’inceste et tout simplement viol, sujet du précédent livre susnommé. Cette fois, il s’agit d’un enfant, Yoan, battu par son père. Si le bûcheron travaille dur pour subvenir aux besoin de sa famille, il semble considérer en retour de pouvoir rentrer régner en maître. Qu’il préfère que la maison soit propre et le repas savoureux, d’accord. Cela est mieux qu’un état sale et de la nourriture infecte. Sauf qu’on est loin d’être dans un tel contexte.

Cherchant assurément n’importe quel détail, lui octroyant le moyen de passer ses nerfs. D’expulser sa colère, quitte à en rendre craintive/if sa femme et son fils. Comme à propos de la chouette fabriquée par le garçon à l’école et qu’il est fier de montrer. Toute excuse est bonne pour ce père biologique, mais clairement pas un papa. Plutôt que de reconnaître ses erreurs, il préfère accuser les autres. Et aisément les violenter lorsqu’il s’agit d’un enfant. Et si on ignore ce qu’il en est de la mère, sa gentillesse envers son fils et sa peur de son mari, en disent long. Au minimum dans les violences morales. Mais sûrement également par peur pour la chair de sa chair. Sans pour autant réussir à le défendre.

Cette haine trouvera une partie de son explication dans la jeunesse du père. Ce que Yoan découvrira grâce à un arbre parlant dans la même langue que lui. Une touche de fantasy, libérant un lourd secret. Qui bien sûr n’est pas systématique. Une révélation aidant le petit à lutter, la fameuse résilience.

Conclusion

Ne cachant rien sur le drame qu’est la violence et particulièrement ici les enfants battu.e.s, Le secret de l’arbre creux s’avère une lecture aussi essentielle pour les enfants, que les adultes. Car même si vous n’êtes pas directement impliqué.e.s dans une telle monstruosité, peut-être les détecterez-vous mieux afin d’en extirper les victimes.