L’heure pour sauver le climat, la planète, l’univers, voire les univers, est déjà bien entamée, si ce n’est dépassée. On peut toutefois faire en sorte de ralentir l’emballement. Mais comment vous direz-nous ? Cela tombe à pic, à glace fondue à cause du dérèglement climatique. Bioviva et une astronomique quantité de personnes en proposent des réponses. Tout en s’amusant, via Climat Tic-Tac.
Projet facilité par la SATT Lutech, lancé au préalable par l’Institut Pierre-Simon Laplace (CNRS/CEA/ IRD/École polytechnique/École des Ponts Paristech/ UVSQ/Sorbonne Université/Université Paris-Saclay), fédération de recherche regroupant 8 laboratoires dont le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, et l’Association Science Technologie Société (ASTS). Ce n’est que bien plus tard que Climat Tic-Tac a été retravaillé par Bioviva. En vue d’en faire un jeu de société qui ne perd rien de son désir de transmettre les enjeux climatiques.
Profitons-en pour citer les co-autrices/eurs de la version originelle, scientifiques et médiatrices/eurs expertes/erts du climat. Fabien Bleuze (CEA), Nada Caud (IPSL/CEA), David Coppin (IPSL/ Sorbonne Université), François Dulac (IPSL/CEA), David Ernaux (ASTS), Isabelle Genau (IPSL/CNRS), Priscilla Le Mézo (IPSL/CEA), Valérie Lilette (ASTS), Claire Magand (Sorbonne Université), Valérie Masson-Delmotte (IPSL/CEA), Alain Mazaud (IPSL/CEA), Gilles Ramstein (IPSL/CEA), Camille Richon (IPSL/CEA), Catherine Senior (IPSL/CNRS), Mehdi Serdidi (ASTS), Annemiek Stegehuis (IPSL/CEA), Susana Strada (IPSL/CEA) et Aude Valade (IPSL/CNRS).
Pour l’instant, le monde a plutôt tendance à s’associer en défaveur du climat. En entassant d’énormes bilans carbone conjoints. Souvent par excès d’individualisme. Comme ne serait-ce que le simple fait de voir autant de véhicules bouchonner, avec une seule personne dans chacun. Le calcul est pourtant vite fait, avec le partage de cette population entre covoiturage et transports en commun. Justement, Climat Tic-Tac propose à 2 à 5 participant.e.s environ dès 10 ans, concerné.e.s par le monde, de coopérer. Avec pour but de restreindre l’augmentation de CO2 dans l’atmosphère. Et de préserver les villes des effets néfastes du changement climatique durant au moins 6 tours. En cas d’échec, on perdra la session. Et apparemment la planète aussi dans la réalité…
La carte du monde changera selon le scénario. Un fort atout pour la rejouabilité. Chacun.e sélectionnera à son tour une de ses cartes action, en vue d’agir sur le climat. Bien entendu, tout ne se règle d’un coup de baguette de magique. Et quand on accomplit quelque chose d’utile dans une catégorie, sur une ville, on l’impacte pour le meilleur. Cependant, comme dans la réalité, cela s’exécute progressivement pour arriver à un fort résultat. Les jetons de nourriture ou encore d’infrastructure, présents sur les divers lieux selon le scénario, puis par rapport à l’évolution de la partie, se retireront ainsi au fur et à mesure de notre réussite. Mais avec le temps pris, on risque de ne jamais en venir à bout. Et décidera éventuellement de piocher un défi. Offrant un bonus de bienfait à notre action.
Ceux-ci iront du dessin, au mime, en passant par le bouche-à-oreille, avec une phrase à prononcer tout bas à sa/son voisin.e, la faisant suivre… On notera tout de même des difficultés plus ou moins grandes à décider au préalable. Tant pour les défis, que le taux de CO2 à éviter.
Ces missions on ne peut plus ludiques, délivrent une identité jeu d’ambiance à Climat Tic-Tac. L’ouvrant à quiconque et surtout à celles et ceux se plaignant qu’un jeu légitimement engagé sera ennuyeux. Impossible ici et en parallèle, on a de quoi leur faire saisir l’importance du sujet, par un biais malin.
Attention, nos ratés créeront des aléas aux situations symboles des problèmes de notre réalité. Comme un souci d’agriculture, dont résultera une famine. Envoyant les jetons dévolus à l’endroit requis. Plus ou moins vite, il en découlera l’entassement de jetons d’un même genre sur un lieu. Ce qui le rendra inhabitable. Au même titre que si les 4 genres y figurent. Néanmoins les gens ne disparaissent pas et des infrastructures seront alors à envoyer ailleurs. Gonflant les problèmes là où on peut encore subsister. Alors que les malus de CO2 feront grimper le climat. La stratégie s’avère ainsi omniprésente, tout en nous touchant émotionnellement.
Conclusion
Passionnant par l’envie d’enfin bouger (mais pas en avion ou en paquebot) pour sauver le monde, Climat Tic-Tac informe et amuse. Le moyen le plus salvateur pour apprendre et ainsi agir en vrai sur l’environnement. D’ailleurs il fournit de plus amples informations et des graines d’aulne, afin que l’activisme pousse en vous.