Chronique jeu de société Cytress

Tenterez-vous de vous échapper vers le financement participatif de Cytress (Tress Games) de Sean Lee, dessiné par Riotbones, avec Karl Lange au développement et Tom Hutchings au design graphique, en usant d’un tube de transport ? Si c’est le cas suite à cette lecture, téléportez vous sur son Kickstarter.

Cytress

Les inégalités au sein de cette Terre cyberpunk valent assurément les nôtres. Tandis que la large majorité du monde meurt de faim et de tout, quelques oligarques se gavent sur leur dos dans leur tour d’ivoire. Particulièrement celle que représente la cité flottante de Stratos.

De notre côté, nous sommes 1 à 5 mercenaires qui tenteront de survivre avec leur équipe, en s’infiltrant en ces lieux via les fameux tubes. En vue de remplir des quêtes pour les diverses factions, glaner des capacités au fil des réussites, récolter des objets… Car c’est là-bas que tout se passe ou presque. Avec notamment beaucoup de personnes à rencontrer, dans cette facette « souterraine » de l’endroit. S’opposant à l’opulence des gens de la haute, dont il faudra toutefois se méfier. Accomplir divers défis, user de suffisamment des habiletés qu’on tirera en début de partie… s’entremêleront au final pour nous délivrer des points de prestige. La ou le mercenaire qui en détiendra le plus, remportera la partie de Cytress. Évidemment, le but se personnalise en solo.

Signalons immédiatement la profondeur du système de jeu, néanmoins aisé à saisir et finalement les règles ne sont pas si longues et surtout pas volontairement éprouvantes à lire, contrairement à beaucoup dans le milieu du jeu de rôle/RPG. Bien qu’il faudra les conserver sur soi pour éviter de se tromper sur certaines conséquences. Justement, car il enchevêtre les multiples possibilités, créant des ricochets un peu partout. Quelque chose de très appréciable, renforçant la tactique de grande envergure, les rebondissements et le rafraîchissement des sessions. Notamment par l’acoquinement avec les 4 factions en changeant entre les manches, tout en s’en prenant potentiellement au quatuor.

Cytress

Ce dernier se compose des corpocrates, augmentant les ressources glanées pendant la 1e phase. Les vagabond.e.s facilitent les transactions, quand on rencontrera si on le désire le marchand lors de la 3e phase d’un tour. Évidemment précédée de la 2e phase qui, si un.e concurrent.e décide de propager son influence dans ce 2e segment au sein du district des corsaires, qu’on aura déterminé sur cette séquence comme faction, on amassera de l’équipement. Enfin, les hooligans réduisent le coût des actions de la phase 3.

Des factions à qui on fera gagner des spécificités pour atteindre nos objectifs. Immobiliser, en finir une bonne fois pour toute (vous saisissez ?), saboter, immobiliser, abdiquer et récolter. La 1e phase servira à vérifier ce qu’on récupèrera, grâce aux corpocrates, comme évoqué. La 2e nous entraînera vers les expéditions au sein des départements des factions, pour établir notre influence et s’y voir rétribué.e. La 3e nous fera voyager, le gros passage de chaque manche, puisqu’on aura l’opportunité de rencontrer les factions. Avec des missions confiées envers d’autres, nécessitant certaines qualités pour atteindre sa cible. Attention à bien sélectionner, parmi les piochées.

On aura également l’occasion de se rendre à Stratos, en vue de progressivement inclure de nouveaux tubes à judicieusement situer. Et en réussissant vite le challenge, les facilités seront nôtres. Aller voir le fixeur nous entraînera dans les bas-fonds, néanmoins pour du gain direct d’1 ressource de chacun des 3 types ou 2 du même. En revanche pour le commerçant, on procédera à du troc. Les chasseurs de primes s’avèreront plus durs à dénicher, pour réclamer nos récompenses. En effet, on aura besoin d’accomplir 3 requêtes contre le même groupe, pour en obtenir une.

Cytress

Notre version étant un prototype, on peut déjà relever le remarquable travail de Cytress sur le contenu matériel. Cette ville flottante attire l’œil et on a plaisir à jouer avec, la qualité étant au menu. On verra ce qu’il en sera des matériaux définitifs. Idem pour toutes les autres pièces, dont les tubes très stylisés dans cette pré-version et non de simples ersatz. Ce qui semble de meilleure augure pour le jeu final. En sus des illustrations de Riotbones, nous téléportant ainsi au mieux dans ce marasme cyberpunk sous tension.

Conclusion

Grande richesse entre les mécaniques s’entremêlant, du placement, au gain de ressources, en passant par l’accumulation de ressources et capacités pour accomplir des missions, au déplacement et à l’influence à accroître, Cytress propose en outre un atout fort pour un crowdfunding. Un impact visuel par son matériel impressionnant !