Chronique jeu de société Dexterity Jane

Il s’agira d’avoir beaucoup de doigté pour tirer son épingle du jeu avant la terrible Dexterity Jane (Sit Down/Atalia) ! Le jeu du même nom d’Olivier Mahy et illustré par Alexandre Bonvalot, nous plongeant dans le Far West, pour un affrontement où on dégainera en toute sécurité.

Dexterity Jane

Les 2 à 6 cowgirls et cowboys trouvant apparemment qu’il n’y a pas assez de place sur cette table de saloon pour tout le monde, devront faire preuve d’observation, de réflexe et de dextérité. Soit comme un duel à midi dans un western.

Sauf qu’ici ce sont juste nos mains et doigts qui serviront. De la première à la 10e manche, de plus en plus de cartes dites main sortiront, en rapport au numéro de celle en cours. Leurs indications devant être reproduites pour glaner un point. Et la carte de cette séquence, avec le(s) point(s) dévolu(s), pour la/le plus vive/vif à verrouiller sa proposition, validée par la suite. Forcément si ratée : 0 point. La/le dernière ne remportera elle/lui rien.

Bien entendu, des conditions existent pour exploser l’ambiance et complexifier la tâche. En l’occurrence les besoins des images s’accumulent. Si on est à la 4e phase, qu’une montre tel doigt de la main gauche, une en désigne un autre de la même, tandis que les 2 restantes indiquent 2 doigts de la droite, il faudra plier les nôtres, selon les mimines concernées.

En revanche, 2 gestes identiques s’annulent. On vous demande l’annulaire gauche 2 fois ? Ne le pliez point. Mais s’il y en a 3, cela signifie annulation, puis 1, donc on plie. De même pour des cartes main ouverte. Qui par contre sur une quantité impaire, dévastent toutes les requêtes de pliage. Attention à donc finement analyser et en vitesse, pour ne pas se triturer à plier ses doigts, alors qu’il ne le faut.

Dexterity Jane

Pour pimenter l’expérience, il est envisageable de braquer la concurrence via une variante. On récupère d’emblée chacun.e une pièce, sans que personne sauf soi-même, n’en connaisse la valeur. Ce qu’on pourra tout autant faire avec celle(s) qu’on récoltera. Point essentiel pour faire hésiter autrui sur qui viser. On évolue de manière classique, à ceci près que des cartes pourront montrer une cartouche. Sur chaque manche, il sera possible d’effectuer le braquage de la main gauche ou droite, selon celle montrée sur le dessin. Impossible que 2 personnes braquent de la même main, soyez prompt.e à scander Pan ! Toutefois, annulation il y aura en cas de doublette d’une même main, peu importe les doigts.

Quand on le désirera, après en avoir repéré la possibilité, on ciblera en mimant un flingue, l’adversaire souhaité.e. Notez qu’en réalisant cette action, on ne participe au pliage de la manche. Dans le cas où on peut et veut accomplir 1 braquage par main, on aura l’opportunité de s’en prendre à une seule personne. Et donc procéder à un double braquage dessus. Ou un sur 2 différentes. Bien sûr, cela dépendra de qui détient encore une ou des pièces. Voire de ce que l’on en sait. Si on nous a piqué une grosse valeur et qu’il s’agit de la seule qu’unetelle ou untel possède, on n’hésitera pas à aller la rechercher.

Dexterity Jane

Cependant, il pourra s’agir d’un braquage de 2 participant.e.s. Sur la/le même concurrent.e ou non. Un jeton shérif préalablement tiré, indiquera quelle main s’avèrera prioritaire pour la résolution. Ainsi, dans le cas où on veut aller quérir là où on sait qu’il y a du gros point ou encore peut-être désormais chez la/le seul.e qui a des pièces, on aura davantage de chances en étant N1 par la bonne main. Une autre variante simplifie la visibilité. Avec des fonds colorés pour facilement repérer celui signifiant main gauche et celui pour la droite.

Conclusion

Jusqu’ici on connaissait les jeux de plis au figuré, en voici un dérivé original et au sens propre avec Dexterity Jane. L’oscillation entre la vivacité et l’observation, délivre en outre cette folie de jeu d’ambiance, le rendant encore plus drôle.