Chronique jeu de société Exodus

Nous traitons ici fréquemment de livres et jeux de société dont on est l’héroïne ou le héros, un procédé qu’on apprécie beaucoup. Exodus (Half-Monster Games) de Jack Ford Morgan (game design et graphismes) et Tim Sifontes-Holzberger (scénario et narration), figure lui parmi les jeux de cartes narratifs. Et par ailleurs, se déroule au sein de l’univers d’un autre JDS de l’éditeur : Xenohunters.

Exodus

Comme traditionnellement chez un tel genre, on se devra de rester assez nébuleux à propos de ce qui pourra vous attendre. En vue de ne vous griller quelconque surprise, tel un tir laser. Comparaison non vaine, Exodus nous emportant vers une atmosphère de voyage spatial ou justement l’atmosphère risque de se faire rare. Excellent point à signaler d’emblée, sa rejouabilité. Chose non systématique chez les divertissements narratifs. Une qualité rendue possible par les véritables choix qu’on peut effectuer tout au long de l’aventure. Et non une seule route menant vraiment au but. Mais aussi des scénarios différents à choisir d’entrée.

Des périples dans lesquels on peut se lancer en solo ou jusqu’à 5. En multi, les membres de l’équipage auront l’occasion de se séparer, ce qui n’est pas forcément bon signe dans les œuvres de science-fiction, pour mieux se retrouver. De base, on choisira déjà quelle planète explorer. Celle-ci ayant ses propriétés changeant la donne et, bien sûr, des cheminements historiques divergeant des autres. On aura alors immédiatement une décision à prendre, parmi les propositions. Selon notre sélection, on nous indiquera quoi faire. En l’occurrence, se saisir de la carte numérotée requise. On les conserve autrement face recto, évidemment pour ne rien gâcher car dépendamment de nos actions, on n’aura à user des mêmes ou tout du moins pas dans leur intégralité, entre plusieurs parties.

Exodus

Le procédé perdurera de cette manière, avec la nouvelle carte posée, révélant ses évènements. Avec ses propres options, au sein desquelles on aura besoin là encore de se décider sur la marche à suivre. Au fil du temps, se dévoilera notre propre histoire, entre mutations utiles pour progresser, voyages intersidéraux, aliens apparemment peu sympathiques, possibilité de rejoindre les forces ennemies nous envahissant au préalable…

Afin de se confronter à cette dure réalité, on aura également l’opportunité de glaner de l’équipement. Si cet aspect est important pour la survie, il pourra s’avérer insuffisant si vos pérégrinations vous mènent à la carte 13. Et oui, on peut perdre, agissez donc avec prudence ! D’ailleurs la diplomatie est tout autant au menu .Soit une véritable variété d’approches, avec les grands codes de la SF.

Exodus

Justement cette dernière est parallèlement très bien représentée visuellement. Avec des dessins, de Jack Ford Morgan, envoûtants de l’espace, d’autres flippants… Les cartes de taille tarot, permettent d’en profiter pleinement, tout en y distinguant des textes détaillés.

Conclusion

Les hyper malléables aventures qu’on vivra via Exodus, confient l’envie de s’y engouffrer à la vitesse de l’hyperespace, seul.e et à plusieurs.