Conçu en partenariat avec l’équipe scientifique du Lugdunum – Musée et Théâtres romains de Lyon, L’Année des 5 Empereurs (Game Flow / Blackrock Games) de Clément Leclercq, Roméo Hennion, l’Équipe Ludique et illustré par Zael, désire s’inscrire dans une crédibilité historique, tout en nous divertissant.
Disparaître par un acte criminel en tant qu’empereur de Rome sans avoir nommé son successeur, voilà qui n’est commode en ce 31 décembre 192 ! Le poste est alléchant et jusqu’à 5 hauts dignitaires lutteront pour l’obtenir. Pour ce faire, il s’agira d’accomplir 4 objectifs, en récoltant des cartes, pour la facette deck-building. Et, par la suite, disposer ses légions sur les Provinces en se mouvant et s’affrontant. La partie se séparant en 2 grandes phases : celle d’haut dignitaire et celle où on se déclare empereur. Ce qu’on deviendra au bout de ces fameux 4 buts, parmi davantage. Comme établir au moins une légion sur 3 provinces sauf Rome, obtenir 3 points minimum (un autre en demande 8) dans un genre d’influence, en avoir à minima un sur les 3 types d’influence…
Avant d’atteindre ce second temps, à tour de rôle on aura l’opportunité d’acquérir les cartes personnage visibles sur les différents lieux, ainsi que des esclaves. Elles possèderont un coût en or à payer via celles de sa main, valant chacune 1 pièce, sauf mention spécifique supérieure.
Celles employées, nos achats, voire des volontairement éliminées, partant pour l’instant en défausse. Qu’on mélangera à notre pioche, afin de détenir 5 cartes pour la suivante. Ce qui nous laisse l’occasion d’employer l’intégralité de notre main pour acheter et défausser sans gain même. Mais on peut décider d’en conserver et établir ainsi une stratégie de grande envergure, en gardant pour la suivante des soutiens amenant plus d’argent par exemple.
L’identité double de L’Année des 5 Empereurs, donne l’opportunité de se déclarer empereur au début d’un de nos tours. Par contre, impossible de redevenir haut dignitaire pour les prochains. On retourne alors notre plateau face empereur, avec ses différences. Et situons notre base sur une province non occupée. L’approche ludique change en conséquence, avec toujours de l’achat de cartes, plus chères hors de notre province. On pourra également se servir de nos atouts en main, par des effets temporaires ou revenant à chaque séquence personnelle. Nos cartes peuvent aussi augmenter notre influence dans 3 domaines, ce qu’on suggérait précédemment via certains objectifs. Précisément : peuple, armée et politique. Ce qui changera des défausses d’auparavant, en plaçant nos cartes nécessaires, ayant parfois d’une combinaison. Rajoutant une touche différente de deckconstruction.
Cependant cette seconde phase, où tout le monde n’est forcément autoproclamé.e empereur, inclura une dose de confrontations, afin de disposer simultanément de 4 objectifs réussis. Attention à ne s’en faire chaparder. Les pertes étant possibles selon les évènements ! On aura ainsi l’occasion de recruter une légion et l’envoyer au combat. En se déplaçant pour viser qui on désire. Moyennant finance évidemment, soit plus coûteux selon la distance. Agrémentant le JDS d’une spécificité Placement/Déplacement très intense et stratégique.
Une rencontre sur le terrain voit une légion par personne concernée blessée, devant retourner à sa base. En l’échange de 2 pièces, on la remobilisera immédiatement et pourra la bouger à nouveau. Autrement, elle sera pour l’instant encore meurtrie à quai.
Si le jeu se permet des variations de noms, la qualité des illustrations de Zael renforce la similarité avec la réalité historique. Et même sans cela, elles s’avèrent si prenantes, qu’on se croirait dans la Rome Antique.
Conclusion
Fomentant ses plans par la facette deckbuilder, avant de passer à la conquête par de tactiques mouvements et affrontements, le développement de tant d’aspects en 2 grands temps, fait de L’Année des 5 Empereurs une passionnante course stratégique vers la victoire.