Chronique jeu de société OverbooKing

L’hôtel est complet ! Vive le Roi ! Derrière le jeu de mots d’OverbooKing (Huch!/Atalia), qu’on apprécie grandement en tant qu’esthète de la galéjade, se cache réellement un JDS mêlant le surbooking, carrément over ici, et un roi. Mais s’y amuse-t-on au-delà du titre de ce jeu de guessing, empli de bluff, de Filippo Landini, aux visuels de Fiore GmbH ?

OverbooKing

Ah les fameux achats volontairement de dernière minute, y espérant une réduction d’enfer… Un piège pouvant vous laisser avec rien au final ! Et quand il s’agit d’une chambre d’hôtel, à l’occasion de la faramineuse réception donnée par le roi, à laquelle nous étions convié.e.s, on se demande bien où l’on pourra dormir. Toutefois, nous ne connaitrons cette détresse. En revanche, on ressentira pleinement celle de chambellan du roi, devant trouver de la place pour les convives.

De 2 à 4 rivaliseront d’inventivité, afin de devenir celle ou celui qui en placera un maximum. Une réussite représentée par des points de victoire sur les cartes de ces personnalités. En précisant que tout le monde bénéficie de son propre paquet, dont on tirera 9 unités au départ. Entre les 4 manches, on en piochera de nouvelles, se substituant aux 5 dont on viendra de se servir. Voire 4 si on le désire, dans le cas où nous étions la/le dernière/ier à jouer sur cette séquence. Ce qui s’avère intéressant, si on songe que ce que l’on détient, ne passera sur ce tour. Sachant qu’on trouvera sur une session autant d’hôtels, qu’il y aura de joueuse(s)/joueur(s). Rectos-versos, on alternera la face à la manche suivante. Et quand les 2 seront utilisées, on les remplacera.

OverbooKing

Chaque lieu possédant une capacité d’accueil, ainsi qu’une entrée par devant, pour venir y dormir. Et une de service, déclenchant les pouvoirs de nos cartes. Tout en offrant un point, à qui viendra en numéro 1 par cette seconde voie. Tour à tour selon son envie, on disposera donc face cachée une carte face à la porte de derrière ou celle du hall. En retenant que la quantité maximum envisageable aux entrées, reste limitée. Nos personnages possédant leurs propres caractéristiques : quantité de lit(s) nécessaire(s), valeur en point(s) et capacité spéciale, la réflexion et la déduction seront au menu. Car posées face cachée, celles-ci dévoileront néanmoins un indice. Selon la taille du blason, on saura s’il s’agit d’une imposante requête ou non. Des armoiries qui en cas de collections requises, débloqueront des points. De quoi réfléchir sur ce que l’on tentera, en réaction à celles de notre ou nos adversaires.

Nonobstant le fait qu’il puisse s’agir d’un grand bluff !  En sacrifiant volontairement une carte, afin que les regards ne se dirigent vers où l’on prépare un sacré coup. Ou encore par une subtilité via un.e protagoniste qu’on ajoutera plus tard pour son habileté. Par exemple, un élargissement de la capacité d’accueil. Ou même avoir l’opportunité de prioriser un élément, après révélation. Suite à la découverte des effets, on résout les réservations hôtel par hôtel, en ordre décroissant selon la demande de lit(s) des cartes. Quand une ne peut entrer, elle part dans la défausse de sa joueuse/son joueur, à l’instar de celles de derrière. Mais on continue à vérifier s’il en reste, puisque leur demande en couchages sera probablement moindre.

OverbooKing

L’ambiance machiavélique de notre assemblée, reste toutefois dans un ton porté vers la drôlerie par celle d’OverbooKing. Ce que le design des personnages par Fiore GmbH accentue, en renvoyant une certaine bonhommie via son approche flirtant avec le super déformé.

Conclusion

S’installant entre le jeu d’ambiance de déduction et de bluff facile à comprendre et celui plus profond, avec notion de placement, OverbooKing se révèle comme une escale idoine réunissant ces 2 approches. Évidemment, à emporter dans sa valise entre 2 chaussettes rouge et jaune à petits pois, à chaque fois qu’on ira à l’hôtel.