Chronique jeu de société Uprising – Curse of the Last Emperor

Brillamment passé par Kickstarter, Uprising – Curse of the Last Emperor (Nemesis Games) de Cornelius Cremin, Pawel Mazur et Dirk Sommer, ce dernier par ailleurs illustrateur aux côtés d’Igor Desic et Bartek Fedyczak, a soulevé bien des moyens, pour désormais être disponible pour quiconque, dans un coffret musclé. Et travaillant les muscles !

Uprising - Curse of the Last Emperor

Le monde a bien changé et les populations drastiquement diminuées. Les îles d’Azhul accueillent encore une certaine population, mais les dangers guettent. De nôtre côté, nous incarnerons les factions de Khrow, Duerkhar, Druwhn et Mohyar. Avec comme ennemi premier, le reste, voire les restes de l’Empire. Mais de plus loin, ce qui est concrètement le cas en venant d’au-delà de l’aire de jeu, arrivent les terribles Hordes du Chaos, pour un affrontement triangulaire.

Chaque joueuse/joueur ayant besoin de conclure avec davantage de points de victoire, que les 2 armées adverses. Pour ce faire, on aura évidemment l’occasion d’en glaner en les bastonnant. Néanmoins tout n’est pas qu’affrontements et reconstruire fait partie de la philosophie de nos clans. Permettant d’en récolter en fabriquant des Havres pour les survivant.e.s et en venant à bout de quêtes.

Avant de se lancer à l’assaut, précisons qu’Uprising – Curse of the Last Emperor s’avère un jeu aux mécaniques profondes, pouvant faire durer une partie très longtemps. Mais éventuellement moins, avec plusieurs variantes proposées pour atténuer ce temps, ainsi que la difficulté. En jouant par exemple de 2 à 4 chapitres, mais aussi en déterminant la dureté et par conséquent la durée. Précisons qu’il s’agit d’une épopée coopérative jusqu’à 4, mais qu’on peut évoluer seul.e.

On ne vous cachera qu’il s’agit d’un jeu dit expert, qui plus est aux très longues et profondes règles. Qui même si elles ne cherchent pas de chemins tortueux pour se faire plus complexes qu’elles n’y paraissent, requièrent en revanche un certain apprentissage, tant on découvre d’éléments et de répercussions entre eux. Et comme on désire ne vous perdre et vous laisser songer qu’Uprising – Curse of the Last Emperor n’est pour vous, on vous l’évoquera dans les grandes lignes et au-delà. Cependant pour une rare fois, on ne se substituera au manuel, en devenant plus long que lui.

Uprising - Curse of the Last Emperor

Le premier point fort à la bordure de son système de jeu, s’avère son plateau modulable. Permettant de renouveler ses épopées d’emblée. Lors de notre phase, on aura l’occasion d’effectuer plusieurs actions, en dépensant des poins dévolus, les PA. Par exemple pour se déplacer sur les cases hexagonales. On s’y penchera précisément plus tard.

Attention, si on y rencontre des rivales/aux, il faudra les affronter jusqu’à ce qu’un seul camp reste en vie sur cette position. Avec de base un affrontement au jet de dés, aux symboles reflétant une saveur pierre/feuille/ciseaux. Ce à quoi pourront s’adjoindre des pouvoirs et autres objets, grâce à à leurs achats. Tout en sachant qu’entre des unités et le héros de notre faction, des différences se font évidemment. D’ailleurs lui n’apporte pas un seul dé.

Un chapitre se divise en 7 phases. Celle de rafraîchissement qu’on vous épargnera dans les détails, mais vous savez qu’il s’agira de mettre en place de nouveaux éléments. Celle d’évènement, où on repeuple l’espace et effectue certains besoins, comme requis par la carte évènement tirée. Celle de construction, afin de financer des unités ou encore d’évoluer ces Havres, ces derniers qui possèdent 3 étapes.

La phase actions nous emmènera vers diverses situations, envisageables grâce aux fameux PA. Qu’on se déplace, qu’on en échange contre du sel, qu’on explore en retournant ainsi un hexagone pour découvrir ce qu’il s’y cache potentiellement… On aura aussi l’occasion de construire un Havre, d’aller au marché quérir des objets ou encore de tenter une quête. Il s’agira de réfléchir entre ses caractéristiques, les échanges et fatalement les jets de dés, pour venir à bout des épreuves indiquées par la quête piochée.

Uprising - Curse of the Last Emperor

La phase de Nemesis servira à actionner les bandes ennemies, en suivant les règles spécifiques et les pions d’activation débloqués.
S’en suit celle de production, avec des ressources créées selon nos Havres. Dans la quantité et en outre selon les lieux, afin d’en obtenir des différentes. Enfin celle de score, où on comptera les points de victoire des 3 côtés. Selon leurs réussites en place, les adversaires vaincu.e.s, leurs troupes… Selon les nécessités de chaque clan.

Soulever la boîte aisément s’avèrera déjà un sacré exploit héroïque ! Le contenu est énorme, avec des personnages silhouettes très nombreux. S’il ne s’agit de figurines, ce choix des silhouettes apporte un plus par rapport aux illustrations sur des rectangles, manière plus commune des JDS car moins coûteuse. Les personnages sont en sus superbes, avec des effets lumineux rarement vus pour des pions de ce genre. Moult supports renforceront l’immersion, dont les Havres, auxquels s’ajouteront les murs et tours, pour un réalisme au top. Et bien d’autres objets encore.

Conclusion

Les titanesques possibilités des aventures que nous fera littéralement vivre Uprising – Curse of the Last Emperor, donnent envie de retourner au plus vite dans cette confrontation asymétrique. Bien que chacune dure des heures, on y revient, avec tout qui y changera, nos approches également. Et quel régal avec ce contenu physique dément !