Chronique jeu vidéo Deathloop

Considéré comme un tournant pour le studio de développement, de par son changement de maison, là n’est pas le sujet. Tout ce qui nous intéresse, est de savoir si Deathloop (Arkane Lyon/Bethesda Softworks) s’avère un bon jeu et si l’équipe a su apporter de la créativité, ce pourquoi elle est notamment réputée. Ou bien si ce jeu de tir PlayStation 5 et PC, s’avèrera redondant comme une boucle temporelle, redondant comme une boucle temporelle, redondant comme une boucle temporelle, ad lib. !

Deathloop

Tu me casses les boucles

L’expérience faisant partie de celle où on en sait vraiment que très peu au départ et même dans les premiers temps, on restera évidemment dans l’évasif pour évoquer son histoire. Qu’on recollera au fur et à mesure de l’aventure et notamment des moult notes disséminées. Nous incarnons Colt, un homme bien nommé, même s’il aura d’autres manières qu’un simple flingue pour atteindre son but : se sortir de ce cauchemar ! Notre héros se réveillant quotidiennement sur la plage de l’île de Blackreef. Cependant, non pas un matin après l’autre. Au contraire, il se retrouve enfermé dans une boucle temporelle de 24 heures, lui faisant revivre la même journée… Ou presque !

Pour la briser, il devra venir à bout de 8 visionnaires. Mais il ne s’agira pas du seul problème qui l’attendra. Pas mal de monde en voulant à notre peau et le tout rythmé par les conversations avec la piquante Julianna. Notre Nemesis nous poursuivant, pour une approche asymétrique.

Deathloop

8 ça suffit

Nous précisions précédemment « la même journée… Ou presque ! », tout bonnement car si de base on ne peut régler le compte de chacune des 8 cibles en 24H (heures du jeu), nos nouvelles tentatives seront propices à l’établissement de différences pour la prochaine. Notre exploration des 4 zones, avec la bien pensée non limite de durée quand on se situe dans un niveau pour éviter de devenir impossible ou presque, permettra d’y changer de plus ou moins menues choses. De cette manière lors du faux lendemain, car assassiné ou journée terminée, les éléments sur lesquels on aura interagi, connaitront de nouvelles donnes.

Et à force de réglages, dont des positions d’adversaires provoquées, l’élimination de ce grand huit deviendra faisable. On farfouillera, décodera, se la jouera pirate informatique, y ira en infiltration, plus ou moins en force… La variété est au programme et prend une autre dimension grâce à l’énorme travail du level design. On prend plaisir à s’aventurer et réfléchir. Et non simplement à se trouver dans un FPS plus ou moins répétitif. Les accessoires éviteront eux déjà la répétitivité par rapport à la concurrence. Car même les armes de genre sniper ou pistolet, possèderont un sacré style. En sus de l’originalité d’autres objets. Ce à quoi on associera les pouvoirs à débloquer.

Deathloop

Deathloop I did it again

Parcourir ces lieux au style années 60, au ton rétro futuriste, s’exécute également avec plaisir à l’audio. Le directeur audio Michel Tremouiller étant rejoint par les compositeurs Tom Salta, Erich Talaba et Ross Tregenza,. En ressortent des morceaux de top qualité, pleinement dans l’identité d’époque, mais aussi parfois avec des manières originales de s’introduire. Niveau sonore, on profite en outre de doublages français de haute volée. Notamment Julianna, piquante dans ses remarques. Et nous traquant donc, soit par l’intelligence artificielle, soit via un.e autre joueuse/eur. Par conséquent, on peut soi-même l’incarner dans la partie d’une tierce personne.

Visuellement aussi « l’époque » dépeinte accroche ! En intérieur, d’une pièce à une autre on relèvera des ambiances ultra distinctes, avec des tas de détails et objets pour renforcer cette appartenance. Avec une vraie patte artistique, sans besoin de faire claquer le moteur de la PS5.

DeathloopConclusion

Pour un logiciel auquel le scénario instaure une répétitivité, Deathloop s’en sort en réalité par cette approche originale. Crapahuter au travers de niveaux déments, en vue de trouver des solutions pour changer les futures tentatives, s’avère excitant. Une aventure loin d’être simplement un jeu de tir à la première personne.