Chronique jeu vidéo Disgaea 6 Defiance of Destiny – Unrelenting Edition

La série de Nippon Ichi Software et NIS America bien installée depuis quelques années dans le milieu du jeu de rôle, et particulièrement en France, a permis de voir les épisodes sortir, ressortir en compilation… Des plaisirs qu’on espère prolonger avec Disgaea 6 Defiance of Destiny – Unrelenting Edition. En souhaitant que le succès de la franchise ne la fera pas flancher vers une destinée de la défaillance.

Disagaea 6 Defiance of Destiny

Lord Zed

Comme à l’accoutumé, qui dit nouvel épisode de Disgaea, dit scénario assez déjanté. Voire complètement, surtout au fil des découvertes des protagonistes et des dialogues. Thèmes, vannes, jeux de mots… L’ensemble à une fréquence effrénée. Avec encore des textes en français, soit le premier excellent point. Car jouer à Disgaea 6 Defiance of Destiny se fait, à l’instar de ses prédécesseurs, notamment pour s’amuser des échanges complètement craqués dans ce monde mortel au premier degré. Et si comme nous vous avez tendance à jouer en anglais, cela fonctionne tout aussi bien. On avoue ignorer si les blagues fonctionnent en japonais, mais l’option est là. Alors que les voix seront à choisir entre le japonais et l’anglais.

Surtout pour Zed, qui s’ennuie toujours de tout et surtout des autres. Mais dans sa sombre vie, sa sœur s’avère un réel rayon de soleil dans le Sous-Monde. Malheureusement pour lui, cette éclaircie est vite éteinte par le Death-tructor Divin. Devenant son ennemi N1, particulièrement plus puissant que lui. Néanmoins l’Ultra-Réincarnation, la clef scénaristique de ce volet, s’avère également sûrement le moyen d’en venir à bout…

Disgaea 6 Defiance of Destiny

Une évolution « doods » en puissance

Globalement, Disgaea 6 Defiance of Destiny conserve l’identité de la licence au niveau ludique. Les batailles se déroulent toujours sur des damiers, tout sauf linéaires et prenant en compte les positions éloignées ou proches, surélevées, en contrebas… Permettant d’influer de manière plus ou moins efficiente lors de l’emploi de coups, magies, d’une protection… Avec encore cette originalité de superposer les personnages, tant alliés qu’ennemis, avec la possibilité de les projeter.

On retrouve à nouveau les géo-symboles, laissant agir sur les cases de l’aire de jeu. Si elles sont d’une couleur, on aura l’occasion de se faire bénéficier de bonus entre camarades sur le coloris adéquat. Ou encore de changer celles d’un genre pour un autre, afin d’éclater les adversaires au travers de ce mouvement, créer des réactions en chaîne… D’ailleurs en parlant d’enchaînements de folie, la dimension progression est aussi tarée qu’auparavant. Avec des niveaux explosant tous les codes numériques du JDR et idem concernant les dégâts. On soulignera à ce propos l’envie de s’ouvrir à un public plus large, rebuté par le temps pris à faire évoluer sa troupe.

Des options en vue d’automatiser l’avancement, les combats… nous sont proposées. Avec une facette maligne de 3 sujets, afin d’adapter la manière d’exécuter de telle ou telle manière les pans à venir. Forcément agir ainsi constamment retire une grande partie de l’expérience de jeu, mais accueille à bras ouvert quiconque s’intéressant à l’univers. Cependant bloqué.e par ses non capacités à jouer aux JV ou du moins à un de ce type. Ou encore par manque de temps, vu l’investissement chronophage.

Précédemment évoquée, l’Ultra-Réincarnation s’accordera même au pluriel, tant Zed aura l’occasion de se faire occire par le Death-tructor Divin. Heureusement, il aura l’opportunité de réincarner en gardant sa puissance, tout en voyant son niveau retomber au plus bas. Sauf qu’au fil de ces sortilèges, les forces accumulées augmenteront donc ses capacités lors de sa prochaine Ultra-Réincarnation. Si bien qu’au lieu de craindre de trépasser, on songe à notre pouvoir qui continuera de s’accroître. D’autant plus que le Karma glané durant chaque Ultra-Réincarnation, augmentera nos statistiques. En revanche, tant mieux si on n’a besoin de pléthore de ces spécificités inédites et qu’on se débarrasse rapidement de notre terrible rival, ne laissant que des ruines derrière lui.

Disgaea 6 Defiance of Destiny

Disgaea 6 Defiance of Destiny, les 3 D d’un arc-en-ciel 3D

Révolution chez la saga, le charme 2D laisse place à la 3D ! Évidemment, aucune comparaison envisageable, il s’agit d’approches artistiques tellement différentes. Nouveauté qui décontenancera sûrement une frange du public, potentiellement la même qui évoquait à chaque fois que la direction artistique était superbe, mais le moteur à la ramasse et qu’il faudrait évoluer. Voilà pour vous ! Concrètement, le ton mignon est conservé avec des protagonistes en super déformés, créant une décalage encore plus prononcé dans ce monde rigolo-morbide.

Cette Disgaea 6 Defiance of Destiny – Unrelenting Edition, apporte dans ses bagages 4 personnages additionnels : Asagi, Laharlette, Rosalin et Adel. Ainsi qu’un mini artbook et la bande-son dématérialisée. Cette dernière collant à l’atmosphère lugubre et marrante.

Disgaea 6 Defiance of Destiny

Conclusion

L’essence de l’humour, des affrontements et de la folle évolution de la licence, a su être conservée. Tout en voyant Disgaea 6 Defiance of Destiny – Unrelenting Edition apporter diverses touches plus ou moins intenses, dans chacune de ces catégories, afin de les Ultra-Réincarner pour aller puiser encore plus loin dans l’originalité !