Chronique Jeu Vidéo Labyrinth of Galleria – The Moon Society

Prolongement spirituel de Labyrinth of Refrain – Coven of Dusk, Labyrinth of Galleria – The Moon Society (Nippon Ichi Software / NIS America) nous fait lui aussi pénétrer de dangereux souterrains. Mais derrière, de fabuleux trésors et surtout un grand destin semblent nous attendre. En échange, il faudra embarquer dans un dungeon-RPG ! Une vraie galère ?

Labyrinth of Galleria - The Moon Society

Oh oh oh jolie poupée

Le comte Bismont, à la recherche de Curios d’Art, a besoin d’entités assez spéciales afin d’en dénicher dans les galeries souterraines de son manoir. En l’occurrence, les humain.e.s ne peuvent accéder en ces lieux regorgeant de créatures défendant ces curiosités. Nous découvrons ainsi Eureka, assistante de la sorcière Madame Marta, qui nous invoqueront afin de les aider. Nous, nous sommes un esprit bien là : Fantie ! Capable d’éclairer leurs lanternes (enfin surtout une), en contrôlant les poupées envoyées au turbin.

Tout comme Coven of Dusk, Labyrinth of Galleria – The Moon Society se gorgera d’humour. Avec énormément de scènes de dialogues et du piquant entre les personnages principaux. Une certaine maturité, drôlatique notamment, se dégage également de cet épisode. Il faudra par ailleurs maîtriser l’anglais pour lire ses textes, ce qui ne sera par rien dans une aventure où l’influence visual novel est très importante. Tout du moins, si vous avez envie de connaître l’histoire.

Labyrinth of Galleria - The Moon Society

Creepy Crawlers

En vue de faire perdurer cet hybride, LOG – The Moon Society pousse les 2 genres (voire plus) le constituant vers une véritable profondeur, sans pencher en faveur de l’un. Tout d’abord, l’exploration. Les déplacements case par case, très à l’ancienne, vaudront un tour. Au même titre qu’une action. Et justement des actions il y en aura d’intéressantes, en vue de secouer cette plongée démoniaque. Au fur et à mesure de notre parcours, on débloquera des capacités. Directement ou en remontant à la surface. L’intense dimension roguelike se ressent notamment sur ce point. Puisqu’au fil de nos réussites, on empochera plein de bonus, dont du mana. Mais il s’agira de revenir au quartier général, afin de valider l’ensemble. Sans quoi on risque de tout perdre. Nous obligeant à effectuer des allers-retours pouvant devenir lassant. Mais collant au dungeon-crawler.

Qui plus est, si vraiment on tente de pousser sans rien craindre, une limite nous confortera dans l’idée de repartir, pour éviter qu’il ne nous arrive des bricoles. En sus de souvent tomber sur une opposition beaucoup plus puissante que nos troupes. Ou encore d’être bloqué.e, car on ne dispose encore d’une certaine habileté. Ce qui nous demandera de revenir sur nos pas, une fois qu’on aura obtenu le moyen de sauter ou encore de casser des murs. Vivant différemment l’exploration d’une parcelle, car y dévoilant de nouvelles perspectives. Heureusement ces allers-retours pourront être simplifiés en usant de téléporteurs, mais coûtant dans ce que l’on conservera sur ce que l’on viendra d’amasser.

Le pan rôliste s’avère lui aussi extrêmement développé. Avec ce qu’il faut de récupération de points, de pouvoirs à glaner… Le tout permettant de grandement fignoler ses pantins. Celles et ceux-ci se divisent en 6 types classiques, entre les classes défensives, de soin et offensives. Si l’amélioration et l’affinement des distinctions s’exécutent en outre par le biais de l’équipement, avec la possibilité d’en fusionner, l’élaboration de nos escadrons s’avèrera primordiale.

Suivant nos trouvailles, il deviendra envisageable de construire plusieurs genres de formations. Avec des modalités et modulations diverses. La quantités de membre(s) à répartir entre le front et l’arrière pour les soutiens, divergeant grandement. Ce qui offre une vraie profondeur stratégique, nous demandant de savoir ajuster de manière à s’adapter au mieux à ce qui est autorisé.

Labyrinth of Galleria - The Moon Society

Master of puppets

En sus des textes évoqués, Labyrinth of Galleria – The Moon Society bénéficie de l’habituelle doublette japonais / anglais pour les parties doublées. Avec un jeu de comédie de haut niveau, comme l’éditeur nous y habitue dans ses JDR. Idem à propos de ses musiques, composées par Satō Tenpei, notamment bien connu des Disgaea. L’univers scénaristique et visuel nous rappelant l’excellent The Witch and the Hundred Knight, dont la bande-son est signée du même artiste, on baignera vraiment dans un genre semblable. Avec ce ton de magie oscillant entre le suspicieux et l’humour burlesque. Une délicieuse approche !

Et comme nous le suggérions, graphiquement on y retrouve également une patte commune. Précisément, dans les artworks, originaux et drôles, que l’on suit durant les séquences propres à l’histoire. L’exploration elle se déroulera dans des décors pas folichons, le style à l’ancienne s’y retrouve là aussi. En revanche, les protagonistes en 3D bénéficient d’un splendide design, nous explosant davantage encore à la figure avec leurs éclatantes couleurs !

Labyrinth of Galleria - The Moon Society

Conclusion

La profondeur de la personnalisation des poupées, fait déjà de Labyrinth of Galleria – The Moon Society un énorme jeu de rôle, apportant en plus des conditions spécifiques sur les groupes formables. Une dimension voulant rendre le dungeon-crawler plus attirant et ça marche ! Et mieux encore par cet univers grinçant, dont le studio derrière est un habitué.