Chronique Jeu Vidéo Scars Above

Sans beaucoup avoir fait parler de lui au préalable, Scars Above (Mad Head Games / Prime Matter) bénéficie de cette chance de l’inattendu. Là où de nombreux projets se sont vite vus sous les feux des projeteurs et attendus comme des révolutions, sans s’annoncer comme tels pourtant. Et ayant droit finalement à des retours déçus. Avec une attente moindre, c’est le moment de surprendre, pour ce jeu de tir de science-fiction sur PlayStation 4, PS5, Xbox One, Xbox Series X|S et PC.

Scars Above

Scientirfique

La découverte d’une intrigante et faramineuse structure extraterrestre en orbite de la planète plus ou moins bleue, inquiète particulièrement les terrien.ne.s. Évidemment, quoi de mieux que d’aller examiner au plus proche ce mystère désormais nommé Metahedron, en y envoyant un escadron de recherche, le SCAR (Sentient Contact Assessment and Response) ?

Il fallait s’y attendre, l’opération ne se déroulera comme espérée. La troupe de scientifiques et spécialistes d’ingénierie, se trouvera séparée sur une planète extrasolaire. Ne reste plus qu’à notre avatar Kate Ward à réunir tout ce petit monde. Ainsi que de s’informer sur cette inconnue curiosité. Avec beaucoup à collecter à ce propos et cela s’avère vraiment intéressant, puisque ce monde de SF possède de l’intérêt scénaristique, si on s’y plonge profondément. Avec pour but de repartir fissa sur Terre… Le souci étant que les lieux sont plutôt malfamés !

Scars Above

Alien Souls

Atout indéniable de Scars Above en vue de se démarquer de la forte concurrence : la nature de Kate ! Cette dernière n’est pas une combattante, mais une scientifique. Bien qu’elle apprendra rapidement à se servir de gros accessoires pour dégommer d’énormes créatures. Mais les doses d’énergie limitées pour de multiples utilisations, approfondissent cette spécificité de la non débauche d’enchaînements.

Elle reste avant tout une maligne, avec d’ailleurs quelques énigmes à résoudre, davantage qu’une femme d’action ou pire encore une bourrine. Tout en progressant dans le domaine par les améliorations à lui inclure progressivement. Ce que le contenu de son attirail et les moyens de l’exploiter, sert complètement. Avec des ustensiles bien distincts des armes classiques, bien qu’on en disposera du genre également.

Toutefois même en usant de ces dernières, on découvrira beaucoup de subtilités. Notamment dans ce que l’on peut comparer aux propriétés élémentaires des jeux de rôle. En sachant se servir de l’une, face à un.e adversaire typé.e dans quelque chose d’opposé. Ce qui renforce par ailleurs l’aspect fabrication. Idem concernant la technicité, bien davantage mise en avant que le rentre-dedans. Chacun.e ses goûts à ce sujet, mais pour nous cela rend l’approche plus intéressante. Relevant même le défi, sans devenir quasi insurmontable ! Donne accentuée par le système de sauvegarde, en se servant des piliers dévolus. Nous remettant en forme, mais rappelant parallèlement les ennemi.e.s vaincu.e.s. Un retour à la vie, valant également lorsque notre protagoniste trépassera, pas anodin dans cet univers.

Scars Above

Scar-fiction

Avec le popotin entre 2 chaises techniquement, Scars Above fait partie des jeux qui, visuellement, seront trouvés comme pas assez clinquants pour des graphismes « réalistes ». Face à des mastodontes à plus gros budget, mais pas foncièrement tous intéressants. Là où d’autres avec moins de moyens, se dirigent vers un rendu très différent, pour ne subir la comparaison. Ce côté en-deçà normal et donc à comprendre (ou donnez vous public des millions pour chaque développement), voit quand même quelques particularités lui faire mal. Surtout pour la modélisation de notre personnage et des éléments sur les longues étendues extérieures.

Cependant, l’univers délivre des originalités cassant parfois ces séquences. Tandis que la majorité des lieux et le bestiaire, bénéficient d’une dimension artistique très réussie, voire flippante. Tout comme la fréquente et angoissante rareté de sons, même si des musiques et sonorités ambiantes nous accompagneront. Dont un titre du producteur The Dooo. Ce dernier qui apparemment parlera à beaucoup de personnes, mais de notre côté seule la campagne de communication nous a appris son existence. Ce qui nous excita davantage, fut la présence de voix en français et on confirme la qualité du doublage. Un atout rarement présent dans le catalogue actuel.

Scars Above

Conclusion

Plein de bonnes idées dans l’approche de ses affrontements, font de Scars Above un jeu de tir à la 3ème personne aux touches originales. Il est venu sans prétention et on en repart avec une très bonne impression.