Chronique Jeu Vidéo Schtroumpfs Kart

Dans la rude bataille des jeux de course et notamment de karting, Eden Games et Microids font arriver à vive allure Schtroumpfs Kart sur Nintendo Switch. En espérant que les bonshommes de Peyo ne se prennent une (Gar)gamelle !

Schtroumpfs Kart

Moi je schtroumpfe pas le kart

Dans un tel jeu à licence, comme toujours le casting s’avère l’un des points essentiels pour se décider. Si la colossale tribu des héroïnes et héros bleu.e.s aurait pu faire monter la liste à un nombre pharamineux, la qualité a été privilégiée par rapport à la quantité. Non pas qu’il s’agisse de personnages plus intéressants que ceux restés de côté. Mais plutôt qu’au travers de ces 12, une vraie personnalité leur correspondant y a été associée. Avec un pouvoir propre à chaque, tentant systématiquement de coller au mieux à sa « réalité ». Concrètement, le Schtroumpf Farceur jette évidemment des cadeaux explosifs. La Schtroumpfette elle continue de charmer autrui, le Bricoleur construit bien sûr, en l’occurrence des drones pour attaquer l’adversité… Jusqu’au Grand Schtroumpf continuant de nous envoyer de la poudre aux yeux, ici pour nous endormir.

En revanche, on regrettera l’absence du Schtroumpf Grognon, sûrement car le karting n’est sa tasse de schtroumpf et du Schtroumpf à Lunettes (donnant quand même des leçons), sûrement pour un souci de vue lui interdisant de prendre le volant depuis Turbo Schtroumpf. Soit 2 vedettes. Une diversité prolongée par les karts, reflétant au mieux l’identité de chaque conductrice et conducteur via des détails visuels, dans leur fabrication… De quoi rouler sur autant de circuits, au sein d’environnements bien connus. Ce qui offre une variété visuelle forcément, en passant par le village ou la forêt, voire chez Gargamel ou encore sur les toits avec Azraël. Mais également dans les tracés et surprises nous y attendant.

Schtroumpfs Kart

Du multischtroumpf à donf

Sur la grille de départ, 8 pilotes qui tenteront bien entendu d’atteindre la ligne en N1. Avec pour ce faire, en plus des habiletés respectives, des bonus à glaner tout au long du trajet. Comme des projectiles et la fameuse salsepareille nous faisant aller plus vite. Ainsi que des passages pratiques, à l’instar d’accélérateurs, de tremplins ou encore de raccourcis. Un très bon level design et un apprentissage en découlant, permettent de grappiller du terrain, de mieux gérer les trajectoires, d’appréhender le drift pour gagner un boost après freinage… Une jouabilité soignée donc, fusionnée à une prise en main instantanée. On s’éclate immédiatement et, comme généralement chez ce genre de JV, on le sort et s’amuse avec tout le monde, sans besoin de s’y être entraîné.e.

Facilitant notamment la possibilité pour les plus jeunes à s’y lancer. Sachant que beaucoup sont accros aux B.D., dessins animés ou encore films de la franchise, le JV se doit de leur être accessible. On n’est plus sur Les Schtroumpfs de la ColecoVision ! Une qualité mise en exergue par la très bonne nouvelle du multi en local jusqu’à 4. Les jeux de course où on ne peut évoluer à plusieurs qu’en ligne, ce n’est pas notre délire pour s’affronter. Et il s’agit même d’une grave erreur chez les studios, dont on connait la raison. Tous ceux-là, vous venez de vous faire dépasser par une douzaine de Schtroumpfs. Ces dernières/iers nous attendant par ailleurs, dans un mode de défis chronométrés plutôt relevé. Ce à quoi on associera les 2 difficultés de course, Fun et Super Vitesse. Ainsi que des assistances simplifiant la conduite et l’accélération si on le désire.

Le mode Grand Prix propose lui 3 coupes de 4 pistes chacune. Et comme un mode miroir se débloque, on bénéficie de quoi prolonger le plaisir. Qui nous tend par ailleurs une carotte à travers les divers modes, en nous confiant une centaine d’objectifs à accomplir. Avec à chaque fois, une image à glaner.

Schtroumpfs Kart

Pour aller danser le Smurf

Si les décors reprennent plutôt bien ceux de la licence, en les adaptant à la pratique de Smurfs Kart (peut-être le nom de votre version), ils s’avèrent mignons, avec des coloris chatoyants, un côté rondouillard propre aux Schtroumpfs, de la bricole… Mais, sans demander de l’extrême, on pouvait espérer mieux techniquement. voire des détails supplémentaires. En revanche, mention spéciale aux idées des véhicules.
Les sensations de vitesse sont elles réussies, sans en faire des tonnes. L’expérience s’adressant également à un public assez jeune, toutefois pas que, on comprend qu’il ne fallait trop en faire sur ce point. Musicalement par contre, comme quasi constamment chez les jeux de course, on retirera vite le son. Les morceaux rythment bien la compétition, mais n’attirent pas vers l’écoute.

Conclusion

Pas le plus pharamineux au niveau du contenu, Schtroumpfs Kart n’en est pas moins un bon jeu ! Surtout, il arrive à réunir tous les publics en s’y amusant, dont les petit.e.s grâce à des options en ce sens. Une facette de plus en plus rare.