C’est fou comme le jeu de kung-fu ardu de Sloclap, en aura parcouru du chemin ! Si bien qu’après les PlayStation 4, PS5 et PC, le voilà désormais sorti sur Nintendo Switch. Dont, en partenariat avec Microids, une Sifu Vengeance Edition souhaitant cogner encore plus fort, par ses mises à jour et des bonus.
Il ne peut en rester qu’un.e
Apprenant le Kung-Fu Pak Mei, un art martial aussi technique que performant, une sale bande tue devant nos yeux de pré-adolescent.e (au choix) notre sensei. Face à l’énorme groupuscule se dissimulant derrière, nous n’aurons plus qu’un objectif. Sûrement la seule chose simple de ce JV : les éliminer par vengeance pour notre noble mentor. Même si cela nous prendra quelques années pour la fomenter. Toutefois, nous n’avons qu’un jour afin de tous les défoncer en même temps un par un ! Ou quelque chose du genre. Mais cette unique journée, au cours de laquelle on se perfectionnera dans notre discipline, aura l’occasion de devenir un jour sans fin. Puisqu’à chaque fois que nous trépasserons, nous pourrons ressusciter. Avec un gros problème pour continuer à se battre…
Hong-Kong Sifu-fou
En l’occurrence, la spécificité de Sifu étant qu’à chaque fois qu’on périclitera, on reviendra à la vie après vieillissement par le biais d’un talisman magique. Cependant, il s’agira de régler leur compte au plus vite. Car au fur et à mesure de ces retours à la vie, on en sort plus âgé.e. Et le souci pour notre héroïne/héros, est que plus on vieillit, plus notre capacité à batailler s’amoindrit. Par conséquent, les personnes à partir d’un certain âge ne devraient énormément apprécier le concept. Arguant que l’expérience peut faire la différence. Et qu’on peut rester vigoureuse/eux à 60 printemps. Effectivement, on gagne en impact comme le démontrerait un Monsieur Miyagi. En revanche, on perd en santé. Et par contre à 70 piges, c’est fichu ! Donc évitez de l’offrir à une personne fêtant ce même nombre pour son anniversaire et au-delà non plus.
En s’inscrivant pleinement dans la continuité des beat’em up à l’ancienne, qu’on appelait beat’em all enfin bitzemhole, Sifu aurait de quoi vous rendre si f… marteau ! Tout comme dans les années 80 et première moitié 90, l’apprentissage des routines s’avère bien plus intense que dans les fameux action RPG récents dits exigeants. Là, on franchit un cap, tout en y puisant l’importance l’esquive. On a même plutôt l’impression de reculer dans le temps, pour retrouver une telle difficulté. Arrivant à pied de la Chine et traversant les niveaux comme dans un film d’action. On part de pas grand-chose, progresse, apprend des techniques, se relève, pour enfin atteindre le big boss dans ce sport sanglant. Le hub permettra justement de débloquer des habiletés, tout en voyant l’aspect de fouilles et de la performance, servir directement. Tant en dénichant des statuettes, qu’en obtenant le meilleur score, afin d’obtenir des coups supplémentaires et d’améliorer ses capacités (puissance, santé…). Ces caractéristiques physique qu’on aura l’opportunité de conserver, suite à un trépas. La particularité bonus de son identité roguelike.
Dans la baston, les combinaisons sans s’avérer du versus fighting hyper poussé, restent assez techniques. L’apprentissage évoqué n’est donc pas vain pour soi-même. Avec des combos à enchaîner, pieds, poings, armes, on emploiera tout ce qu’il faut terrasser quiconque, avec cette touche bien sûr très kung-fu dans les gestes vifs et nets, visant des membres du corps. Quelque chose de très visuel, fonctionnant particulièrement.
Everybody wants to Sifu fighting
Fatalement avec un tel univers, on ne pouvait que retrouver une ambiance sonore, nous rappelant des œuvres du 7ième fracassant honorablement des malotru.e.s en Chine, voire plus généralement dans une ambiance asiatique. La Sifu Vengeance Edition propose même cette bande-originale en dématérialisée. On s’y croit véritablement et les sonorités typiques accentuent notre imprégnation dans ce périple très personnel. Idem graphiquement, surtout lors des cinématiques ultra stylées, avec une touche dessin animé pour les protagonistes très réussie. Durant la bagarre, l’aspect semble moins prononcé, mais marche quand même, surtout pour les principales/aux. Les environnements 3D profitent eux moins de ce travail, mais il ne s’agit que d’un détail insignifiant. Contrairement à l’artbook dans cette version collector et des 3 lithographies ! En sus du boîtier en métal.
Conclusion
Gonflée à bloc, ce sont de grosses tatanes que nous inflige cette Sifu Vengeance Edition ! D’un point de vue vidéoludique, avec une notion d’apprentissage très technique propre à ces films aux chutes également brutales. Ainsi qu’en tant qu’édition limitée, par un imposant et superbe contenu.