Chronique jeu vidéo Yurukill The Calumniation Games

C’est une énigmatique aventure, teintée de jeu de tir, que nous délivrent (terme habilement choisi, vous le constaterez) IzanagiGames, G.rev et NIS America. Yurukill The Calumniation Games s’avérant un mélange potentiellement captivant. Nous capturant sur PlayStation 5, PlayStation 4 et Nintendo Switch.

Je ne suis pas un numéro

Scénarisé par Homura Kawamoto (Gambling School), ce périple à multiples facettes nous entraînera dans les bas-fonds de l’humanité. Notre héros, Sengoku Shunju, condamné coupable d’avoir provoqué un incendie tueur pour une durée ne laissant aucun espoir, voit au bout de 10 ans une chance lui être offerte. Faisant désormais partie des 6 Prisoners jouant leur survie. Nous devrons enquêter, en vue de prouver notre innocence. Tout en s’alliant à d’inattendus personnages.

Chaque équipe voyant un.e Prisoner, associé.e à un.e Executioner ou presque. Ces Executioners sont des personnes venues de l’extérieur dans ce parc d’attractions factice, dans un but bien précis. Mais trop de révélations point n’en faut. Les escouades s’avèrent qui plus est finement constituée, pour intensifier le malêtre et les interrogations. Pouvant mener vers la rédemption les accusé.e.s ou bien les victimes vers la vengeance.

Une histoire profonde et intense. Servie par l’approche visual novel pour y avancer, tout en étant pleinement interactive. D’ailleurs on soulignera la présence des textes en français, avec doublages japonais. Ce qui par l’importance scénaristique au sein même des mécaniques, s’avère primordial pour que quiconque puisse se pencher dessus. D’autant plus que les thématiques abordées entraînent des dialogues rarement croisés habituellement. Nécessitant une irréprochable compréhension.

Jeu de tir d’aventure

On discutera donc grandement, mais aura aussi fréquemment l’occasion d’investiguer. Avec des éléments à analyser au sein de tableaux à la point and click, des évidences à relever, des casse-tête à résoudre… Et si jamais on bloque, l’ouverture d’indices sera possible. L’histoire étant aussi troublante, qu’emplie de surprises, notre enquête en profite pour elle également devenir très poussée. Avec des témoignages à recueillir, nous prenant encore plus aux tripes. Enfin attention, car des interrogatoires on en subira pareillement. Et nos réponses peuvent nous valoir une exécution.

Parallèlement à cette partie du système de jeu, on se retrouvera dans des phases de shoot’em up. Et un vrai SHMUP vertical, à l’ancienne pourrait-on dire, développé par G.rev. Surprenant combo, entre le VN/PNC et le SHMUP. Surtout, ces séquences de tir connaitront un amalgame avec cette identité d’aventure textuelle.

Bien retenir ce qu’il se dira durant l’histoire, sera essentiel pour le début de ces moments d’action prenant place dans une réalité virtuelle, avec des questionnaires. Par la suite, notamment à l’abord des boss, on aura encore droit à de l’étonnant, continuant à mêler les genres. Conservons néanmoins des surprises.

2 salles 2 ambiances

Avec 2 genres si distincts, Yurukill The Calumniation Games s’ouvre à une dualité artistique tout aussi intéressante pour rafraîchir l’expérience. On transite ainsi de somptueux artworks, au style très manga/anime, entre les personnages hyper marqués et les décors.

Tandis que le SHMUP lui connait des tons psychédéliques, parfois plus spatiaux, parfois un côté Rez avec un style fil de fer… Les approches y varient donc également, selon les niveaux concernés.

Conclusion

D’une originalité dans son alchimie, aussi dingue que ses éléments scénaristiques, Yurukill The Calumniation Games n’est pas une simple curiosité. On se prend littéralement au jeu de ce scénario interactif et les diverses jouabilités ont été vraiment soignées. Aucun genre ne faiblit l’expérience.