Afin de rendre la population moins stupide, faire connaître les histoires et cultures de partout dans le monde, s’avère le strict minimum. Autant pour en démontrer la richesse, que casser les clichés et ignorances. Africana (Éditions Milan), Une histoire du continent africain de son sous-titre, de Kim Chakanetsa, illustré par Mayowa Alabi, nous entraînera justement dans cette double-voie.
Pour éviter de se perdre dans les méandres d’un désert, l’autrice nous guidera, non pas en nous ensorcelant par un rite vaudou, via la fameuse découpe en 5 grandes sections géographiques. Afrique du Nord, Australe, Centrale, Orientale et Occidentale.
Chacun bénéficie d’une structure similaire, débutant naturellement par sa situation géographie. Leur carte y distinguant les pays concernés, avec même quelques dessins d’éléments typiques de la région. Et des légendes nous évoquant une ou plusieurs particularités de la contrée. Par exemple pour le Soudan du Sud, le fait qu’il soit l’un des plus jeunes pays au monde.
Puis on découvre les origines et l’évolution du secteur en question, via une chronologie. À chaque fois, on navigue dynamiquement entre les périodes et événements évoqué.e.s et représenté.e.s visuellement également. Dont les étapes entre les moult royaumes et empires s’étant succédés.
Puis on découvrira les peuples de ce quintet. Avec leurs cultures, des indications historiques, physiques… Y compris par des personnalités déjà citées, dont le mythique et regretté Manute Bol pour le Soudan. Basketteur dont les plus jeunes connaissent peut-être le fils Bol Bol, tout aussi géant sur les parquets NBA.
Place désormais à la vie sauvage et aux paysages. Forcément des symboles de l’Afrique, car tout n’est pas encore détruit et recouvert de béton. Malheureusement, cela n’empêche pas l’extinction des animaux et la destruction de l’environnement. Espérons que ces apprentissages et les représentations dessinées, aideront à leur protection, nous concernant toutes et tous.
Des personnalités très fortes du coin (artistes, sportives/sportifs, politiques…) seront relevées au segment suivant. Tant pour les présenter, que souligner leur impact. On peut d’ailleurs dire de même de la partie Instantanés. Mettant en lumière des festivals culturels, agissements éco-responsables… Voire des spécificités surprenantes, à l’instar des Robocops de Kinshasa.
Avant et après ces plongées respectives régionales, on bénéficie d’informations essentielles globales. Dont celle à systématiquement rappeler : nous sommes toutes et tous africain.e.s. Ainsi que des contextes historiques, des paroles de sagesse alias des proverbes africains, les drapeaux des pays dont certains expliqués…
Conclusion
L’Afrique est un cri qui vient de l’intérieur et l’intérieur d’Africana fait venir le continent en nous. En y enseignant certes, mais surtout il donne envie d’aller découvrir ces terres sur place. En attendant, il reste un formidable voyage d’apprentissage humain et culturel.