Dans ce genre de roman ludique, on a l’habitude de jouer les héroïnes et héros. Mais cette fois, pas vraiment ! Tim Dédopulos nous faisant côtoyer le décapant personnage de Marvel, durant Tu n’es (pas) Deadpool (404 Éditions), traduit par Laurent Laget, à la couverture de David Nakayama et aux dessins intérieurs de Xteve Abanto.
Celui que l’on pourrait facilement surnommer l’anti-héros, se voit confier une délicate mission, à propos de la prolifération d’armes extraterrestres. Cependant, il semble ne pouvoir s’en sortir seul, à cause notamment de sa tendance à ne réussir à se concentrer. Il compte donc sur la première ou le premier venu, pour en faire son acolyte, capable de le soutenir dans cette tâche. En somme : nous !
L’aventure prend la forme d’un livre-jeu à choix multiples, nous envoyant vers un chapitre différent selon notre décision. Voire selon notre équipement, si l’on possède ce qui est nécessaire. Ou encore par rapport à nos caractéristiques : castagne (physique), blabla (sociaux) et cortex (psychologique). Des atouts pas minus, augmentant et/ou diminuant au fil de nos péripéties.
Ces capacités permettront de répondre à moult situations, avec une ouverture à plusieurs voies. Offrant l’opportunité de partir vers l’une ou l’autre, eu égard aux propositions de la section en cours. Le périple oscillant entre enquête et baston, on devra donc souvent réfléchir à la façon de poursuivre une investigation. D’autant plus en considérant les statistiques, que l’on possédera à tel ou tel instant.
Sur certains pans, celles-ci se mêleront en sus à des jets de dé. L’aspect jeu de rôle papier/crayon/dés, s’en trouve accentué, sans devenir complexe pour quiconque n’est pas habitué.e au genre. Les résultats des lancers, selon les requêtes, déterminant notre réussite ou non, face à un défi.
Les conséquences pourront même nous octroyer des qualités, que l’on aura l’occasion de faire grimper grâce à des bonus. Tout en glanant des objets à potentiellement employer à certains moments, avec une limite de 5 à transporter simultanément. Soit une facette RPG encore accrue. Un aspect très appréciable, permettant d’aller plus loin qu’un enchaînement d’énigmes.
Conclusion
L’humour déjanté de Tu n’es (pas) Deadpool, contraste avec son système bien calibré. Entre jeu narratif et JDR évolutif sur plusieurs points, on a droit à une aventure poussée, où la réflexion et l’aléatoire se disputeront.