Album documentaire nous inspirant immédiatement de par son thème, on ne pouvait qu’aborder Les mondes Roms (Gallimard Jeunesse). Écrit par Olivier Peyroux et aux illustrations de Marie Mignot. Précisons qu’il est conseillé dès 8 ans et s’avère ouvert aux adultes de tout âge. Tant de par sa narration, que son contenu.
Justement son contenu se montre extrêmement riche, à l’instar de toutes les cultures sommes nous tenté.e.s de dire. Telle celle rom ou plus exactement celles roms. Car contrairement à la pensée unique, pleine de xénophobie, qu’on a l’habitude d’entendre en France et grosso-modo dans la partie de l’Europe à proximité, roms ne signifie roumains. Et afin d’appuyer sur ceci, on axera tôt sur le fait qu’elles et ils peuvent provenir d’un peu partout dans le monde. Chaque lieu d’origine : Finlande, Inde, Afrique du Nord, Balkans, Espagne… ayant ses spécificités et ses noms.
Les Gitan.ne.s, Dom.e.s, Manouches, Tsiganes ou encore Bohémien.ne.s seront ainsi mis.es en avant, voire décrypté.e.s. En conjurant les généralités plus que mal placées, car si un jour un.e s’est mal comporté.e, les romnias et roms sont dans leur intégralité mis.e.s dans le même sac. Alors que si des personnes « semblables » à ces racistes empli.e.s de préjugés commettent des crimes, volent… Curieusement, on ne les entend affirmer qu’elles et ils sont toutes et tous comme ça !
On découvrira leur histoire, avec les origines les plus anciennes trouvées. Cependant il s’avère compliqué d’en connaître l’originelle. Chaque « classe » bénéficiera d’un focus, pour mieux analyser les parcours à travers les époques. Les endroits et moments où elles et ils étaient correctement considéré.e.s. Et parallèlement, les difficultés rencontrées face aux énergumènes les rejetant car : pas comme elles et eux… Et oui, le coup classique. D’ailleurs, parmi les multiples horreurs à leur encontre, le livre se penchera sur un aspect rarement, pour ne dire jamais, évoqué. Leur sort sous la 2nde guerre mondiale. On n’a envie de citer un certain nom. Mais vous savez de qui il s’agit. Et qu’il ne voulait de ces gens et de tant d’autres. Qui malheureusement pour leur vie, étaient de bonnes personnes. Donc l’inverse de cet assassin.
En outre, on y évoquera des pans de vie. Comme par rapport à l’école, surtout à notre période contemporaine. L’enfance, l’adolescence, le mariage et ses coutumes… Les traditions s’avèreront justement immensément importantes dans cet ouvrage. De manière à rendre honneur à tous les univers roms. Avec une penchée sur des tenues typiques de certains styles de Romnia et de Rom. Voire leurs spécialités professionnelles.
Mais également des fêtes ou encore la musique. Évidemment, chacun.e ne pratique d’un instrument. Même si là aussi le regard extérieur possède souvent un cliché à ce propos, bien qu’il soit sympathique. On nous présentera des instruments fétiches de ces fantastiques peuples. Qui pour ceux avec des musicien.ne.s et chanteuses/eurs, renvoient littéralement une galaxie artistique épatante. Les sonorités, les manières de jouer (le jazz vraiment ou faussement manouche, n’est pas tendance pour rien), voire les langues nous surprennent tellement. En plus de leurs qualités, leurs œuvres détiennent de quoi nous subjuguer.
Au même titre que les dessins de Marie Mignot. Ceux-ci mettent davantage en valeur Les mondes Roms. Avec des séquences rudes, mais également des festives, des couleurs à n’en plus finir sur les magnifiques robes de genre Romnia…
Conclusion
Formidable ouverture à l’humanité, aux richesses culturelles et à l’histoire, Les mondes Roms figure totalement parmi ces ouvrages devant être lus tant par les jeunes, que les moins jeunes. Ainsi que celles et ceux se trouvant dans cette fourchette, soit quiconque ! Peut-être que ça leur évitera de voter du mauvais côté.