Chronique livre Peau d’épice

Balade familiale à travers la richesse des diverses cultures… de fruits, Peau d’épice (Gallimard Jeunesse) de Beata Umubyeyi-Mairesse et illustré par Véronique Joffre, nous invite à croquer à pleines dents son album arrivé à maturation.

Peau d'épice

Le papa de Rose vient de rentrer de son autre chez lui. Son pays gorgé de végétaux du soleil ! Il les adore tant et a en outre envie d’en faire profiter sa fille et sa femme, qu’il en a rapporté plein ses bagages. On espère évidemment que les plus grandes précautions ont été prises concernant le transport. Sinon, on n’ose en imaginer l’état. En y voyant sa chaussette blanche et à gros pois noirs de saletés, on émettra quelques soupçons.

Cependant, on constatera que tous les fruits sont en forme. Mais d’ailleurs, en forme de quoi sont les plantations sur lesquelles ils poussent ? Et pour nous qui n’avons pu les goûter avec cette triplette, à quoi ressemblent-ils et quelles sont leurs saveurs ?

Des interrogations que se pose Rose et auxquelles on lui répondra, tout autant qu’à nous. Tamarillos, litchis, goyaves ou encore fruits du dragon, les questions de la petite amèneront également de l’humour et de la poésie, par ses idées jouant souvent sur les mots. Tandis que les réponses elles offrent un certain rêve poétique dont on se délecte, entre les couleurs et goûts des peaux, chairs et autres coulis. Délicieusement représenté.e.s par Véronique Joffre.

Mais conjointement à l’aspect informatif végétal, la primeur va à la transmission entre les générations. Des souvenirs et émotions, que l’on souhaite prolonger entre parents et enfants

Conclusion

Partage invitant au voyage, Peau d’épice manie la nostalgie de manière ouverte et absolument pas mélancolique. Une fructueuse façon de se pousser soi-même, en compagnie de ses proches, à en faire autant.