Chronique manga Émile ou De l’éducation

Le parcours des récentes sorties Kurokawa via sa collection KuroSavoir se poursuit, avec désormais Émile ou De l’éducation. Giyu Isa, sur une traduction de Vincent Zouzoulkovsky, y puisant dans Jean-Jacques Rousseau, pour délivrer ce manga sur les préceptes éducatifs de ce dernier.

Émile ou De l'éducation

D’ailleurs cette version délivrera une histoire capable de jouer avec les codes du shônen/seinen, pour les rivalités de vie qui en découleront. Ou encore les expressions de joies exacerbées, voire l’entraînant dynamisme nous portant tout au long de l’œuvre. Une approche adéquate par rapport à la volonté de KuroSavoir. Car à travers ce prisme, il s’avèrera plus prenant et porteur pour de nombreuses personnes, de s’intéresser à Émile. Notamment pour ensuite se pencher concrètement sur l’original.

On y découvre les principes suggérés par Rousseau, pour bénéficier d’une éducation complète, avec une liberté laissée au jeune,mais pas à la jeune. Puisqu’il seulement seulement aux garçons. On imagine que pour une fille, eu égard à l’époque, on aurait droit à quelque chose d’assez repoussant. Avec tâches ménagères ou broderie, selon la classe sociale.

Trois grands pans existent, avec leurs propres besoins. On transitera alors de la petite enfance, à la jeunesse, en passant par l’enfance tout court. Un trio de périodes, comportant chacune des principes par rapport à ce qui doit être appris. Tant par une éducation à lui enseigner, que celle à acquérir sur le terrain. Avant de finalement voler de ses propres ailes. Pour ici un destin bien particulier. D’autant plus par le rapport entre abandon d’un père envers son fils et ces préceptes, qu’on vous laisse découvrir au sein du livre.

Conclusion

Bien sûr, nul besoin de suivre Rousseau pour offrir une bonne éducation. Voire même loin de là, étant donné que les époques sont diamétralement différentes. Ce qui ne rend pourtant pas ce pendant manga Émile ou De l’éducation inintéressant. D’autant plus qu’on se laisse prendre par le rythme de l’histoire.