Chronique manga Traité du gouvernement civil

La collection Kurosavoir de Kurokawa est loin d’être disparue. Elle revient déjà, avec le Traité du gouvernement civil de John Locke, inspirant ce manga de Naha, traduit par Vincent Zouzoulkovsky.

Traité du gouvernement civil

Le parti pris fut cette fois de suivre une histoire se déroulant déjà plusieurs décennies après la sortie de l’ouvrage de Locke. Terry, jeune ouvrier agricole, avait reçu comme unique legs de son père, le fameux Traité du gouvernement civil. C’est ce qui y est décrit sur la civilisation et particulièrement ses droits, sous bien des aspects, dont celui de la propriété grandement mis en lumière, qui fera se soulever le rejeton.

Ce jeune homme digne d’un héros de shônen quand il exprime visuellement sa volonté et ses objectifs, ressentira le besoin de quitter cette Angleterre du XVIIIe siècle. Où il sait pertinemment qu’il n’a aucun espoir de valorisation dans la société. Exploitant la terre, pour un riche malotru l’exploitant lui et ses camarades, en resserrant plus que jamais la vis. Alors que le rêve américain lui semble palpable. Avec pour objectif de s’approprier un terrain et de le faire fructifier.

Cependant, il ne se trouve seul dans son périple. Son acolyte Cole, semble lui aussi tout droit sorti d’un shônen. Le bon copain parfois ronchon, moins dans l’enjoué avec des étoiles plein les yeux. Néanmoins avec des réactions explosives également et très drôle ! Il joue parallèlement le rôle du candide, à qui son ami explique certaines thématiques du livre et par conséquent les maux de la société. Ce dont découleront leurs plans afin de se bâtir une vie meilleure. Sans pour autant tomber dans les affres du patriarcat. En outre, on y traverse des périodes marquantes de l’Angleterre et de l’Amérique. Avec des États, unis dans l’indépendance.

Conclusion

Développant parallèlement un enseignement didactique et des exemples dynamiques sur le terrain, le manga Traité du gouvernement civil, s’ouvre à un bien plus large public. Un ouvrage permettant à la fois de saisir des problèmes de toujours, nuisant encore à notre monde.