Chronique roman All Of Us Villains T1 Le tournoi d’Ilvernath

Début d’une duologie opposant combats magiques et liens tragiques, All Of Us Villains T1 Le tournoi d’Ilvernath (Éditions Milan) d’Amanda Foody (autrice), Christine Lynn Herman (autrice), Will Staehle (illustration de couverture) et Jennifer Hanover (carte), traduit par Marion Segui (traductrice), réussira-t-il à nous ensorceler en tant que Page Turners annoncé ?

All Of Us Villains T1 Le tournoi d'Ilvernath

Le temps de la Lune de Sang et du Voile pourpre est venu, annonçant le grand tournoi entre le septet des familles fondatrices d’Ilvernath. Signalons qu’au travers de cette foultitude de familles et champion.ne.s, elles et eux-mêmes non forcément complètement défini.e.s d’emblée, l’entrée en matière s’avère primordiale. Et pas une brève, tant il y a nous apprendre, faire comprendre, nous enticher rapidement… Afin de ne pas se sentir perdu.e à peine plus tard dans l’histoire, à tel point il s’agit d’un roman chorale très fastueux. Alternant entre les parcours de 4 membres.

Ce rythme de narration d’emblée, en découvrant progressivement les clans, un personnage clé, avec des embranchements via une rencontre pour mieux faire couler le passage au prochain chapitre et donc l’héroïne ou le héros qui suit, avec potentiellement son entourage… S’avère une grande réussite ! Arrivant à ne se perdre malgré la foultitude d’informations. Avec des combinaisons entre ces protagonistes, portant l’intensité scénaristique et ficelant simultanément cette compréhension. Et par conséquent, les souvenirs et nouveaux éléments ne tombent comme un cheveu sur la soupe de magÿe. La ressource délivrant de fantastiques capacités à chaque champion.ne des sept maisons.

Cependant, chacun.e n’est logé.e à la même enseigne. Tant au niveau des facultés naturelles, que dans la manière de récolter de celle-ci en vue du grand tournoi. Celui que seuls les clans concernés connaissaient il y a encore peu. Mais maintenant que les autres humain.e.s sont au courant, la donne évolue. Insufflant un aspect insidieux, sur les renseignements pris par cette caste dépourvue de pouvoirs, en ces temps de préparatifs de l’événement.

Ce dernier autour duquel monte l’excitation médiatique, des sponsors, familles aux lourds secrets et éventuel.le.s participante.s. Le choix concernant ces dernières et derniers, s’avère tout aussi important que la bataille à venir. Surtout que ces familles ont toutes une identité très particulière, notamment par rapport à leurs précédents succès et la façon de s’exécuter.

Les meurtres étant monnaie courante et la violence se révèle historiquement plus faste encore avec les Lowe Dont la relation entre les frères Alistair et Hendry, pourrait se trouver mise à mal à cause des traditions familiales. Chez d’autres, enfin surtout pour Briony Thorburn, ce n’est pas mieux. En plus des buts se différenciant, comme l’envie parfois plus vive de faire exploser le système. Encore faut-il devenir l’élu.e de son peuple, plus ou moins restreint. Ou au contraire, suite à la répercussion d’un élément extérieur.

Ces distinctions selon les origines se montrent riches et intensifient l’aventure. Au même titre que les relations existant parfois déjà entre certain.e.s. Tandis que d’autres apprendront à se faire moyennement confiance, en vue d’une alliance. Toutefois les divergences rendront troublantes ces éventualités. Particulièrement entre l’ancien couple Briony et Reid MacTavish, pas en très bons termes, dont le pacte s’en trouvera fragilisé. Tandis que la vedette de ce milieu surnaturel, Isobel Mcaslan, est forcément considérée d’un mauvais œil par jalousie. Mais elle deviendra elle-même fragilisée, par les soubresauts scénaristiques omniprésents.

Les tensions directement dues à la facilité d’obtention de soutiens et de sorts, loin de s’avérer le cas de Gavin Grieve (de la famille la moins forte jusque-là), accentuent en outre cette atmosphère délétère. D’ailleurs on découvre beaucoup de bien pensés et amusants noms pour les sortilèges. Contenus par des pierres montées en bague. Un atout même amusant, dans cette tragédie. Dont la bataille commencée en amont, s’enchaînera sur le terrain dès ce premier volume. Avec énormément de retournements de situation. Mais au-delà de l’action, ce sont les têtes et les cœurs qui sont secoué.e.s par les évènements. Pour mieux nous accrocher à la lecture.

Conclusion

La monstruosité de la richesse scénaristique et émotionnelle d’All Of Us Villains T1 Le tournoi d’Ilvernath, n’a d’équivalent que celle des règles régissant ces familles assoiffées de pouvoir. Ces horreurs seront-elles renversées ou perdureront-elles au terme du second épisode ?