Ressortie de Dark Run de Mike Brooks, traduit par Hélène Collon, désormais chez Pocket. Voici une bonne occasion d’enfin s’envoler vers ce western spatial. Effectivement, western spatial lui sied à ravir tant on en retrouve les codes du premier genre, au sein de l’atmosphère du second. Ou de son manque d’atmosphère étant donné que l’action se déroule dans l’espace, mais passons sur la sémantique… On y découvre Ichabod Drift, capitaine du vaisseau la Keiko. Nom non innocent, puisque les influences nippones s’avèrent particulièrement présentes au sein de l’ouvrage.
Notre personnage principal acceptera, bon gré, mal gré, une mission de transport. Bien entendu pas du meilleur genre, mais il évitera soigneusement d’en révéler davantage à son équipage. Ce dernier richement constitué, avec des archétypes de la science-fiction, aux pendants aisément retrouvés également dans le western ou même la piraterie. Car le côté pirates SF va plutôt bien également à l’identité du livre.
On transite ainsi de la surdouée en technologie, à la pilote, en passant par le grand gaillard semblant bourrin mais au grand cœur, au mécano ou encore à la tueuse… Un panel propre à la troupe nécessaire pour faire fonctionner un tel engin et remplir leurs quêtes, mais qui heureusement possède une profondeur non vue à des kilomètres à la ronde. Car au-delà du cheminement et de l’action, Dark Run met l’accent sur les relations.
Un point assez spécial dans le sens où au préalable au sein de cette bande, on n’évoque pas le passé ! Chacun.e y trouve son compte, tant il y a à cacher, pour moult raisons. Et si certains éléments se savaient, les collègues n’arriveraient peut-être plus à se faire confiance. Cette dernière déjà sur la tangente, par l’acceptation de ce contrat. Alors que le maître à bord doit mentir aux autres, ce qui à propos du passé ne pose aucun souci. Mais là, on n’est pas un tel cas et les liens risquent d’être mis à mal.
Conclusion
Palpitant et surtout riche dans les liens entre ses protagonistes, Dark Run nous fait littéralement voyager à son bord, tant on devient spectatrice/eur privilégié.e pour en savoir plus sur ces cachottières/iers.