Chronique roman Les grandes aventurières vues par un ado

Poulpe Fictions continue de nous faire explorer à travers sa collection 100 % Bio, quantité de personnes plus ou moins connu.e.s, avec Les grandes aventurières vues par un ado. Marine Orenga (autrice) et Sylvie Eder (illustratrice), vont justement nous faire découvrir tant de pans de l’histoire, que des types se prenant pour des hommes ont contribué à passer sous licence.

Les grandes aventurières vues par un ado

Aujourd’hui encore, les filles et femmes ont bien du mal à faire ce dont elles ont envie. Toutefois, de même du côté masculin, quand justement on n’est pas un sale machiste. Le machisme, le patriarcat, existent partout, à commencer par l’enfance. Avec les petites filles immédiatement imaginées en princesse et cliché du genre pour un carnaval ! Néanmoins, un garçon qui désire lui se costumer en princesse, risque au moins autant de quolibets. N’oublions donc que les luttes doivent se déployer sur tous les fronts. Comme à l’école de Mila, la petite de CE1 ayant été raillée pour son costume d’exploratrice. Pourtant tout le monde sait que l’exploration c’est pour les bonhommes, les durs, les vrais ! Hormis éventuellement Dora et Carmen Sandiego.

Il faut avouer que la gent féminine est rarement en avant dans le milieu. Et on se doute que, comme habituellement, de jaloux gaillards ont fait en sorte qu’elles ne bénéficient d’une grande réputation. Qu’à cela ne tienne, son grand-frère Dimitri lance une émission sur sa chaîne Internet. En revenant à chaque épisode sur une exploratrice particulièrement. Sans omettre d’en ajouter quelques autres dans le même domaine, que celle en lumière. Car ce sont plusieurs voies qu’il abordera au total. Avec de l’exploratrice tout ce qu’il y a de plus « basique », partant visiter diverses contrées. Et beaucoup d’autres avec des buts différents, sans que ce ne soit foncièrement facile. D’autant plus selon l’époque, avec nombre d’interdictions envers les femmes.

Et ce dès les débuts, en allant explorer les mers et éventuellement des terres dont elles ignoraient l’existence. On le constatera avec les femmes pirates, alors que seuls des hommes étaient acceptés sur ces navires. Il sera par conséquent nécessaire d’entourlouper leur monde, afin d’embarquer, voire progressivement de mener ces matelots. Des difficultés se retranscrivant de différentes manières entre les périodes et sujets. Mais finalement on en revient toujours à cette question en nous : pourquoi ? Tandis que des hommes parfois, souvent même, seraient pris de haut, moqués… ou encensés ! D’autant qu’on ne leur interdirait pas forcément dans la plupart des cas. Alors qu’ici, ce sont plutôt des routes barrées et subterfuges pour les esquiver que vivront ces dames, avec héroïsme.

L’adolescent nous contera avec un vrai ton de roman d’aventure, leurs péripéties. Afin de soigner les pires maux, gravir d’effroyables difficulté humaines, environnementales, oeuvrer pour le bien… Le tout avec énormément d’humour, comme systématiquement dans cette gamme. Avec une approche de vidéaste du web dans les enchaînements, les vannes, les informations sur sa grand-mère… Mais également le besoin de répondre au public. En plus d’énormément de points historiques pour nous situer avec précision un évènement, une personne, des termes… Plein d’encadrés explicatifs très intéressants permettent par ce biais de comprendre les contextes, les rencontres… Et nous instruisent d’autant plus.

En outre, on suit le quotidien de notre petite famille, amenant de nouveaux thèmes, voyant l’impact des vidéos dans leur entourage, blaguant, rebondissant… L’information et la rigolade, 2 facettes qui se renforcent par les dessins de Sylvie Eder. En sus de photographies, notamment de certains personnages. D’ailleurs, quand pourra-t-on dire « certain.e.s personnages » ? Ce qui serait fort normal.

Conclusion

Les grandes aventurières vues par un ado, confirme la haute qualité de cette collection. Les informations se suivent avec ferveur et drôlerie, nous les faisant emmagasiner avec facilité.