Critique de la bande-dessinée Détective Pikachu

Pas un manga, artbook ou autre roman cette fois avec Kurokawa. L’éditeur voguant côté comics sous sa collection KuroPOP, via la sortie de Détective Pikachu. Avec Brian Buccellato au scénario, traduit par Sandy Julien, Nelson Dániel au dessin et Peter Pantazis aux couleurs.

Détective Pikachu

Nombreuses/eux seront à se demander s’il y a un rapport entre ce comic book et le film du même nom. En effet, puisqu’il s’agit tout bonnement de son adaptation papier. Par conséquent, l’on conserve le scénario. Ne venez donc pas vous plaindre qu’il ne change pas… C’est le but ! Et pourtant, l’on sait que certain(e)s le feront. En revanche, l’on en ressort avec des songes se rapportant justement à la manière d’appréhender chaque médium, selon notre connaissance de l’autre ou non. Pour notre part, l’on a regardé il y a déjà longtemps le long-métrage. On n’a donc plus vraiment à l’esprit les voix des actrices/eurs, hormis celle de Pikachu.

Ainsi, l’on a tendance à l’avoir en tête, en lisant ses dialogues dans cette B.D. ! Alors que si vous ne connaissez rien de celui-ci, n’avez vu sa bande-annonce… Vous ne le lirez sûrement pas de la même façon. Si bien qu’en le regardant par la suite, vous devriez y avoir une sacrée surprise. Voilà pour le côté transmédia et ses ricochets. Même si évidemment, vous pourrez confier un ton caverneux ou un organe cristallin au Pokémon électrique, pour vous amuser ou car vous préférez. Même si vous connaissez autant sa voix américaine, que française, en l’occurrence celles que l’on a en tête, au cinéma.

L’histoire se situe dans un monde où les Pokémon et les humain(e)s sont habitué(e)s à vivre ensemble. Et plus encore à Ryme City, où il n’est question de duels et de dresseuses/eurs, sous l’impulsion d’un homme d’affaires. Ayant découvert que pour recouvrer la santé, il devait évoluer, à l’instar des mignon(ne)s héroïnes et héros de Creatures Inc., Game Freak et Nintendo. Le jeune homme que l’on suit, Tim Goodman, fait escale dans la ville, afin de vider l’appartement de son flic de père, récemment disparu. Et qui avait en réalité disparu depuis longtemps de la vie de son fils. Il est donc pressé d’en terminer et finalement peu enclin à l’émotivité. Mais en se rendant sur place, il rencontre ses bientôt allié(e)s dans la recherche de son père. Même si lui n’est pas super motivé.

Ce que l’équipier du père compte faire changer. Léger détail, il s’agit d’un Pikachu et Tim l’entend parler comme un(e) humain(e) lambda. Alors que les autres n’entendent que Pika, Pika. Parallèlement, un mystère plane et le policier était justement sur une piste. Désormais, une jeune  » journaliste  » mène l’enquête, aux côtés de son ami Psykokwak. Avec elle aussi l’envie d’entraîner le garçon dans sa périlleuse aventure.
Les péripéties de notre quatuor s’avèreront intéressantes au niveau scénaristique. Si l’on devine des éléments, la conclusion est elle étonnante, sans survenir comme un poil de Taupiqueur dans la soupe.

L’humour et notamment le second degré ont beau y être décapants, Détective Pikachu s’avère loin de s’arrêter là. Et encore moins de jouer l’identité gaguesque. L’histoire pousse à réflexion sur la folie humaine et la narration finement tenue nous absorbe. Avec l’évolution des relations entre les personnages présents certes, mais également celle de Tim et son père, pourtant absent… L’accroche s’effectue tout autant au travers des visuels. Bien qu’ils prennent une tournure de comics évoluant le style de Pokémon, ils ne s’en écartent cependant pas trop. De toute façon, l’on ne doutait pas que les ayants droits laisseraient un immense écart entre les  » classiques  » graphismes et ceux-ci. Mais cela vaut également pour les personnages humains, sachant pleinement s’imbriquer dans cette approche. Soit une facette innovante, mais sans une sensation étrange. Et bénéficiant de couleurs, particulièrement lors de l’utilisation de pouvoirs, complètement démentes.

Conclusion

Que vous ayez regardé ou non le film, la bande-dessinée Détective Pikachu vaut plus que le détour ! L’histoire de qualité n’y étant pas bâclée sous ce format plus bref. Et l’on y découvre une nouvelle approche graphique, qui nous met des éclairs plein la vue.