La série de nos mangeurs de pizzas favoris disponible chez HiComics continue, avec Les Tortues Ninja – TMNT – T10 De l’ordre et du chaos. Un volume au sein duquel Kevin Eastman, Tom Waltz et Bobby Curnow, poseront énormément de doutes et de questionnements.
Les Tortues Ninja – TMNT – T10 De l’ordre et du chaos, puise ces particularités au sein d’un dénominateur commun : le nouveau clan Foot. Avec Splinter à sa tête, l’organisation suscite des interrogations à plusieurs points de vue.
D’une part, de potentiels ennemis de la structure, mais aussi de la clique d’Hamato Yoshi et des tortues. Ou tout du moins, des 3 qui suivent leur sensei dans cette nouvelle vie. En l’occurrence, Donatello, Léonardo & Raphaël.
La situation est complexe par rapport à cette donne. Tant face à l’extérieur, qu’en interne. Sans omettre Kitsune, fomentant un plan machiavélique, malgré sa surveillance.
D’autre part, Michelangelo se pose de nombreuses questions sur cette prise de pouvoir. Il n’oublie pas qu’il s’agit du terrible gang qui a tant fait souffrir toute la population. Dont spécifiquement nos héros et leur entourage.
Le comique de service, laisse ainsi place à sa facette plus émotionnelle. L’on apprécie grandement cette dualité chez Mike dans l’ensemble de la licence Teenage Mutant Ninja Turtles. Et la retrouve par conséquent avec joie ici, même si le côté drolatique y est moins présent comme souligné, de par la situation. Néanmoins il ne s’avère pas absent. Sa soirée avec les Mutanimaux le prouvera. Soutenu sur ce plan par Pete Le Pigeon. Toujours aussi craqué et ayant préparé un festin qui rendra vert, voire vers, de jalousie tout le monde.
Davantage encore que le développement de son humour, la sociabilité du porteur de bandeau orange est sur le devant de la scène. Tant il est pote avec tout le monde et n’hésite pas à ouvrir son cœur.
Cependant, sa sympathie et sa légèreté au premier abord, sont loin de signifier que l’on peut le berner. Un évènement au sein du groupe, mettant en avant le caractère de chaque membre, le prouvera. Un tremblement notamment provoqué par le retour d’un vieil ennemi. Et encore, c’est loin d’être le seul ici, mais le second reste secret pour nos chevaliers d’écaille et de vinyle.
En parallèle, April O’Neil et Casey Jones sont de retour à Big Apple. Tout ne semble pas aller au mieux chez le couple et le dialogue n’est pas nécessairement leur fort. Attention à ce que l’on dit. Le vengeur au masque de hockey risque de nous envoyer un palet dans la face. Croyant que l’on entend par-là qu’il ne sait pas parler autrement qu’avec ses poings…
Le régal est également présent au niveau des dessins. Ken Garing sur les 2 premiers chapitres, puis Michael Dialynas sur les 3 suivants, rivalisent de séquences sociales attractives et de passages action déments. Où la coloration par Ronda Pattison ressort particulièrement. Si l’approche visuelle sombre des combats et des dialogues tendus marque les esprits, les passages colorés plus éclatants des moments relax nous font eux bondir de plaisir.
Cela vaut tout autant pour les différentes illustrations concluant Les Tortues Ninja – TMNT – T10 De l’ordre et du chaos. Moult styles graphiques, de l’amusant, du sombre, de l’explosif, du détaillé, du plus simpliste, des matériaux et types de coloration très variés… L’on a de quoi faire avec ces œuvres, tant pour les dessins que les couleurs, de Ronda Pattison, Kevin Eastman, Ibrahim Moustafa, Ian Nichols, Tomi Varga, Ken Garing, Ben Bishop, Clay Mann, Ulises Arreoloa, Michael Dialynas, Atilio Rojo et Andrew Griffith.
Sans omettre les dessins de Robert Atkins, Chuck Arnold et Simon Gough, représentant des figurines sous blister. Une variante que l’on adore et que l’on vous ressort par conséquent. Même si la galerie entière s’avère fantastique.
Conclusion
Réussissant à mêler avec brio humour, scénario intrigant avec réelles surprises et bastons, Les Tortues Ninja – TMNT – T10 De l’ordre et du chaos confirme la grande qualité de ce pan de la saga. En outre, le niveau et la diversité des illustrations proposées en conclusion d’ouvrage, nous en mettent plein la vue. De quoi ne pas rester sur sa faim, comme si l’on avait avalé d’un trait une pizza végétalienne avec supplément ananas.