Critique de la bande dessinée Côme et le fantôme

Réputée en tant qu’autrice jeunesse, Véronique Cauchy élargit son domaine avec Côme et le fantôme. Tout d’abord car il s’agit de sa première bande dessinée, profitant par ailleurs des dessins de Camouche. Mais également car elle ne s’adresse pas qu’à la jeunesse, humour pour tout âge en vue.

Côme et le fantôme

Pas facile de déménager tout à coup, peu avant le retour à l’école. Voilà pourtant le programme des vacances pour le jeune Côme, 8 ans, et sa famille. Sélectionnée pour vivre et entretenir le manoir de La Châtaigneraie, appartenant à une vedette de cinéma. Accessoirement adulée par le père de notre jeune personnage. Lui appartenant certes, mais « possédé » par Farragut, un fantôme de 180 ans. Ce dernier qui hante les lieux depuis 120 ans, compte bien continuer à faire le ménage parmi ses nouvelles/eaux occupant.e.s, à l’instar des précédent.e.s, qu’il a toujours su faire déguerpir.

Cependant jusque-là, il poussait des bruits et usait d’objets, mais personne ne le voyait lui. La donne vient de changer, puisque le garçon le distingue comme s’il n’était pas un spectre. L’étonnement passé, les 2 instaureront une relation entre amitié et taquineries. Parfois ces dernières s’avèreront involontaires, à cause de la grande passion ménagère du bientôt bicentenaire. Y compris en nocturne et c’est un peu louche niveau sonore pour les occupant.e.s, hormis Côme. Ce dernier qui aura également sa tâche niveau entretien. Mais rien de domestique, juste entretenir cette amitié naissante. Et quand en compagnie d’une amie humaine encore tangible, Farragut devient d’une certaine manière invisible à ses yeux, son caractère reprend le dessus. On ressent là davantage d’émotions, tant on n’ose imaginer sa solitude avant l’arrivée du garçon. Alors craindre qu’il ne s’intéresse plus à lui en la présence d’une autre personne, ne peut que le bouleverser.

Les 2 compères ne seront les seuls à instaurer de rocambolesques situations. Car si l’entourage se retrouvera dans beaucoup de leurs séquences, la fantasque voisine et le père de Côme, verront leur passion commune pour la star évoquée, nous délivrer quelques moments forts. Et même ensemble ! Côme et le fantôme enchaîne ainsi les gags, où le visuel ne sera pas en reste. Camouche nous offre des passages drôles rien qu’en les voyant et des personnages marquants dans leur style. On songe même d’autant plus à une certaine troupe, dont on vous garde la surprise.

Conclusion

De l’amitié et du comique, une formule qu’on apprécie beaucoup et cela se confirme avec Côme et le fantôme. On espère rapidement une suite, car des protagonistes arrivant sur la fin possèdent du potentiel.